Une plante, un animal reçoivent, si je puis dire, leur essence d’un seul coup ; sauf empêchement extérieur, ils sont fatalement ce qu’ils doivent être. Mais l’homme – et là est le signe essentiel qui le distingue de tous les autres êtres supérieurs et inférieurs à lui – ne reçoit pas d’emblée son humanité. L’esprit éclot lentement, péniblement en lui ; l’épanouissement intellectuel et affectif de cet esprit dépend largement de son choix et de son effort. On ne mérite pas d’être une pierre, une bête ou un ange, on mérite d’être un homme. Tous les autres êtres sont ce qu’ils sont, l’homme devient ce qu’il est. Il doit conquérir son essence... Or, qui dit conquête dit aussi combat. Le conflit humain a donc sa racine dans la nature humaine. Ce conflit, le péché l’a aggravé et infecté, il ne l’a pas créé de toutes pièces.
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Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, page 19
Commentaires: 2
Coli Masson
23.09.2023
Il parle de la place de l'homme dans l'ordre cosmique, c'est tout.
miguel
23.09.2023
Mouais... On n'est pas non plus responsable de où et chez qui on nait... Pour une plante ou un bestiau c pareil