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ironie

Historien. Monsieur qui prédit le passé.

Auteur: Michaux Maurice

Info: Le p'tit Maurice

[ universitaire ]

 

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nord-sud

Il nous font bien rire, les anthropologues, ces gens qui parcourent le globe pour "étudier" les autres humains et souvent condamner le colonialisme. Mais que font ils d'autre, si ce n'est de conforter un néo-colonialisme qui ne dit pas son nom, avec leurs "leçons" d'universitaires indiscrets, analystes sociaux confortablement installés dans leur homéostasie nomade de nantis du nord.

Auteur: Mg

Info: 13 mai 2019

[ universitaires occidentaux ]

 

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arrivistes

A chacun des échelons de l'institution tout le monde prend bien soin de ne vexer personne pour ne pas compromettre ses chances d'accéder à l'échelon supérieur : le thésard brosse dans le sens du poil son directeur de thèse (...) le chargé de conférence vacataire ne veut que du bien aux directeurs de conférences (...) le maitre de conférence est très serviable avec les professeurs. (...)

Auteur: Mandosio Jean-Marc

Info: op. cit., 2000, p.99

[ grimpions ] [ courtisans ] [ hiérarchie universitaire ] [ lèche-culs ]

 

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hommage posthume

Je le considère comme étant, sans comparaison possible, le meilleur livre jamais écrit sur saint Thomas. Rien de moins que le génie peut rendre compte d’un tel accomplissement. Tout le monde admettra sans aucun doute qu’il s’agit d’un livre "brillant", mais peu de lecteurs qui ont passé vingt ou trente années à étudier saint Thomas d’Aquin, et qui ont, peut-être, eux-mêmes publié deux ou trois volumes en la matière, ne pourront manquer de percevoir que la soi-disant "vivacité" de Chesterton a humilié leur érudition. Il a deviné tout ce qu’ils avaient essayé de démontrer, et il a dit tout ce qu’ils avaient plus ou moins maladroitement essayé d’exprimer par des formules académiques.

Auteur: Gilson Etienne

Info: A propos du Saint Thomas de Gilbert Keith Chesterton

[ éloge ] [ écrivain ] [ théologien ] [ anti discours universitaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Ne vous eussé-je rien enseigné ici autre chose que cette méthode implacable de commentaire des signifiants, qu’il vous en resterait quelque chose, du moins je l’espère, et j’espère même qu’il ne vous en restera rien d’autre, à savoir que, si tant est que ce que j’enseigne ait la valeur d’un enseignement, je n’y laisserai après moi aucune de ces prises qui vous permettent d’y ajouter le suffixe "isme". En d’autres termes, que d’aucun des termes que j’aurai successivement poussés devant vous, mais dont heureusement votre embarras me montre qu’aucun d’entre eux n’a pu encore suffire à vous paraître l’essentiel... qu’il s’agisse du symbolique, du signifiant ou du désir ...qu’aucun de ces termes, en fin de compte, ne pourra jamais, de mon fait, servir à quiconque de gri-gri intellectuel.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 25 mai 1960

[ récupération ] [ anti discours universitaire ]

 
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éducation néolibérale

Il y a trente ans, les grandes entreprises britanniques, dans toutes les grandes villes, acceptaient les coûts de l'apprentissage et de l'éducation technique comme une sorte d'investissement général dont elles s'acquittaient volontiers ; maintenant c'est "Je ne peux pas et ne veux pas payer", dans les petites comme dans les grandes entreprises […].

Ce recul de la formation est à rapprocher de la possibilité pour les employeurs, surtout depuis 2004, de profiter des efforts fournis dans ce domaine par d'autres pays européens, grâce à la liberté de circulation dans l'UE. […]

Le recul du financement de la formation par les employeurs a aussi une autre raison […] : les entreprises voyant arriver sans rien débourser une population diplômée toujours plus nombreuse, il faudrait que l'enseignement universitaire soit vraiment inepte pour qu'elles voient un intérêt à payer des formations alternatives […]. Même si un diplôme a peu de compétences directement applicables, son haut niveau d'études atteste qu'il va probablement savoir acquérir rapidement les compétences spécifiques à son poste, et aussi qu'il a la discipline requise pour venir au travail régulièrement et à l'heure, quelles que soient les matières qu'il a étudiées.

Auteur: Goodhart David

Info: 6. ÉCONOMIE DU SAVOIR ET DÉMORALISATION ÉCONOMIQUE : Un secteur universitaire hypertrophié.

[ formatage académique ] [ Fourches caudines universitaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

progressisme

Il n’est pas rare de voir des journalistes de la salle des nouvelles orienter leurs reportages de telle manière qu’ils en viennent objectivement à faire la promotion de l’idéologie diversitaire, comme si leur devoir était de harceler médiatiquement la population pour la rééduquer — dans les bons milieux, on parle plutôt de sensibilisation, cela fait plus chic et moins antidémocratique. Au cœur de cette propagande inavouée, on trouve évidemment l’utilisation de concepts surchargés idéologiquement qui sont présentés comme des termes objectifs sans biais particulier pour décrire la réalité. […]

Il y a à gauche une course à la radicalité qui fait en sorte que celui qui crachera le plus violemment sur le grand méchant homme blanc passera pour le plus brillant théoricien. La gauche radicale joue le rôle de surmoi idéologique des sociétés occidentales : c’est elle qui fixe les paramètres idéologiques du débat public en définissant les concepts qui le structurent et le grand récit qui s’impose aux acteurs politiques et aux mouvements sociaux. Elle commande le rythme et les thèmes de la conversation publique sur le long terme. Elle fabrique la légitimité. Elle y parvient essentiellement par sa maîtrise de l’université qui représente le noyau idéologique du régime diversitaire. Les sciences sociales sont recyclées en disciplines militantes. Elles servent de savoir officiel et font passer pour des vérités scientifiques les dogmes qu’elles cherchent à imposer à tout.

Auteur: Bock-Côté Mathieu

Info: "Quand la radio publique appelle à la censure", in. blog de l’auteur, 3 octobre 2020

[ discours universitaire ] [ empire du bien ] [ manipulation des idées ] [ pouvoir sémantique ]

 

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intellos courtisans

Si Orwell insiste tant sur la décence ordinaire ("common decency") des petites gens, c'est aussi pour dénoncer, par contraste, l'indécence extraordinaire des élites politiques et intellectuelles. Il en veut tout particulièrement à une catégorie de personnes qui auraient dû, plus que toutes les autres, faire preuve d'un peu plus de décence dans ses prises de positions publiques : les intellectuels. Tout au long de son œuvre, Orwell n'a eu de cesse de critiquer les intellectuels toujours prêts à braver la morale élémentaire pour légitimer des régimes notoirement tyranniques : "La plupart des intellectuels, pour ne pas dire tous, se sont ralliés à une forme de totalitarisme ou à une autre". Le constat est brutal, mais juste, et nous n'avons pas encore mesuré toute l'indignité intellectuelle et morale qu'il souligne. 

Certes, Orwell considère que la richesse prodigieuse de l'aristocratie terrienne et le goût du pouvoir de la classe dirigeante sont en eux-mêmes également indécents, mais, par-dessus-tout, il ne peut supporter la trahison des intellectuels. Souvent issus des classes moyennes, voire du peuple, ils semblaient pourtant être les mieux placés pour préserver à tout le moins une once de moralité dans un monde voué à l'exploitation des masses : 

"Lorsqu'on voit des hommes hautement instruits se montrer indifférents à l'oppression et à la persécution, on se demande ce qui est le plus méprisable, leur cynisme ou leur aveuglement." (Essais, articles et Lettres vol IV).

Auteur: Bégout Bruce

Info: De la décence ordinaire

[ universitaires compromis ] [ arrivisme sociétal ]

 

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enseignement scolaire

De nos jours, un homme peut appartenir aux milieux dits cultivés, d'une part sans avoir aucune conception concernant la destinée humaine, d'autre part sans savoir, par exemple, que toutes les constellations ne sont pas visibles en toutes saisons. On croit couramment qu’un petit paysan d'aujourd'hui, élève de l'école primaire, en sait plus que Pythagore, parce qu'il répète docilement que la terre tourne autour du soleil. Mais en fait il ne regarde plus les étoiles. Ce soleil dont on lui parle en classe n'a pour lui aucun rapport avec celui qu'il voit. On l'arrache à l'univers qui l'entoure, comme on arrache les petits Polynésiens à leur passé en les forçant à répéter : "Nos ancêtres les Gaulois avaient les cheveux blonds."

Ce qu’on appelle aujourd’hui instruire les masses, c’est prendre cette culture moderne, élaborée dans un milieu tellement fermé, tellement taré, tellement indifférent à la vérité, en ôter tout ce qu’elle peut encore contenir d’or pur, opération qu’on nomme vulgarisation, et enfourner le résidu tel quel dans la mémoire des malheureux qui désirent apprendre, comme on donne la becquée à des oiseaux.

D’ailleurs le désir d’apprendre pour apprendre, le désir de vérité est devenu très rare. Le prestige de la culture est devenu presque exclusivement social, aussi bien chez le paysan qui rêve d’avoir un fils instituteur ou l’instituteur qui rêve d’avoir un fils normalien, que chez les gens du monde qui flagornent les savants et les écrivains réputés. Les examens exercent sur la jeunesse des écoles le même pouvoir d’obsession que les sous sur les ouvriers qui travaillent aux pièces. Un système social est profondément malade quand un paysan travaille la terre avec la pensée que, s’il est paysan, c’est parce qu’il n’était pas assez intelligent pour devenir instituteur.

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, pages 64-65

[ discours universitaire ] [ psittacisme ] [ débilité ] [ abstraction désincarnée ] [ critique ] [ compétitivité ]

 
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faculté

Libero avait d'abord cru qu'on venait de l'introduire dans le cœur battant du savoir, comme un initié qui a triomphé d'épreuves incompréhensibles au commun des mortels, et il ne pouvait pas s'avancer dans le grand hall de la Sorbonne sans se sentir empli de la fierté craintive qui signale la présence des dieux. Il emmenait avec lui sa mère illettrée, ses frères cultivateurs et bergers, tous ses ancêtres prisonniers de la nuit païenne de la Barbaggia qui tressaillaient de joie au fond de leurs tombeaux. Il croyait à l'éternité des choses éternelles, à leur noblesse inaltérable, inscrite au fronton d'un ciel haut et pur. Et il cessa d'y croire. Son professeur d'éthique était un jeune normalien extraordinairement prolixe et sympathique qui traitait les textes avec une désinvolture brillante jusqu'à la nausée, assénant à ses étudiants des considérations définitives sur le mal absolu que n'aurait pas désavouées un curé de campagne, même s'il les agrémentait d'un nombre considérable de références et citations qui ne parvenaient pas à combler leur vide conceptuel ni à dissimuler leur absolue trivialité. Et toute cette débauche de moralisme était de surcroît au service d'une ambition parfaitement cynique, il était absolument manifeste que l'Université n'était pour lui qu'une étape nécessaire mais insignifiante sur un chemin qui devait le mener vers la consécration des plateaux de télévision où il avilirait publiquement, en compagnie de ses semblables, le nom de la philosophie, sous l'œil attendri de journalistes incultes et ravis, car le journalisme et le commerce tenaient maintenant lieu de pensée, Libero ne pouvait plus en douter, et il était comme un homme qui vient juste de faire fortune, après des efforts inouïs, dans une monnaie qui n'a plus cours. Bien sûr, l’attitude du normalien n’était pas représentative de celle des autres enseignants, lesquels s’acquittaient de leur tâche avec une austère probité qui leur valait le respect de Libero. Il vouait une admiration sans bornes au doctorant qui, tous les jeudis de dix-huit à vingt heures, vêtu d’un pantalon en velours côtelé beige et d’une veste vert bouteille à boutons dorés qui semblait sorti d’un magasin de la Stasi et attestait de son indifférence aux biens matériels, traduisait et commentait imperturbablement le livre gamma de La Métaphysique devant un maigre public d’hellénistes obstinés et attentifs. Mais l’ambiance de dévotion qui régnait dans la salle poussiéreuse de l’escalier C où on les avait relégués ne pouvait dissimuler l’ampleur de leur déroute, ils étaient tous des vaincus, des êtres inadaptés et bientôt incompréhensibles, les survivants d’une apocalypse sournoise qui avait décimé leurs semblables et mis à bas les temples des divinités qu’ils adoraient, dont la lumière s’était jadis répandue sur le monde.

Auteur: Ferrari Jérôme

Info: Le sermon sur la chute de Rome, Actes sud, 2012, pages 60-61

[ discours universitaire ] [ arrivistes ] [ anachroniques ] [ désillusion ]

 

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