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découverte

La vraie histoire de la créativité est plus difficile et étrange que ce qu'en disent de nombreuses explications qui en ont été données. Pour commencer, comme j'essaierai de le montrer, une idée ou un résultat méritant le nom de "créatif" provient de la synergie de nombreuses sources, et pas simplement de l'esprit d'une seule personne. On peut plus facilement améliorer la créativité en changeant des conditions dans l'environnement qu'en essayant de faire penser les gens de manière plus créative. Et les réalisations authentiquement créatives ne sont presque jamais le résultat d'une idée soudaine, une ampoule s'allumant dans l'obscurité, mais viennent après de nombreuses années de dur labeur.

Auteur: Csikszentmihalyi Mihaly

Info: La créativité : Psychologie de la découverte et de l'invention

[ travail ] [ nature de l'inventivité ] [ émergence sociologique ] [ quorum sensing ]

 

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biologie interactive

Les champignons peuvent-ils parler entre eux ? Les scientifiques pensent que c'est possible.

Une recherche récente menée à l’Université de l’Ouest de l’Angleterre laisse penser que les champignons pourraient utiliser un langage composé de cinquante mots pour communiquer entre eux. Andrew Adamatzky, directeur du laboratoire d’informatique non conventionnelle de cette université et auteur de l’étude, a observé des impulsions électriques dans les champignons qui pourraient, selon lui, correspondre à une forme de langage.

Adamatzky explique toutefois qu’aucun lien direct n’a à ce jour été démontré entre ces motifs d’impulsions électriques et le langage humain, mais il relève des similarités dans le traitement de l’information au sein des différents êtres vivants. Son étude s’est intéressée précisément aux filaments souterrains des champignons, appelés hyphes, qui forment le mycélium. Ce réseau, invisible à l’œil nu, transmet des signaux électriques par analogie à un système nerveux, permettant aux champignons de réagir à leur environnement, voire de communiquer entre eux.

Dans son expérience, Adamatzky a utilisé de minuscules électrodes pour enregistrer les motifs de ces décharges électriques chez quatre espèces de champignons. Ces signaux furent classés en “mots” – révélant une “vocabulaire” de cinquante mots, dont la longueur se rapproche singulièrement de celle des mots humains, organisés en “phrases”, selon un algorithme d’analyse. Parmi les espèces étudiées, le champignon “split gill” affichait des “phrases” particulièrement complexes.

Cependant, la signification concrète de ces échanges demeure mystérieuse : il pourrait s’agir, selon certains experts, de discussions sur la gestion des ressources ou d’adaptations à des changements environnementaux. Adamatzky lui-même souligne que le hasard ou la simple activité électrique de croissance des hyphes pourraient être à l’origine des détections enregistrées. Il rappelle que, si fascinante soit cette découverte, la compréhension réelle du “langage” des champignons n’en est encore qu’à ses débuts.

Ce phénomène de “communication” n’est pas exclusif aux champignons. D’autres études montrent que certaines plantes utilisent l’ARN pour partager de l’information ou que des semis de maïs échangent des signaux racinaires. Néanmoins, les scientifiques insistent : il faudra beaucoup plus de preuves pour pouvoir parler à proprement parler de langage chez les plantes ou champignons.

Adamatzky propose de poursuivre les recherches selon trois axes principaux : étendre l’étude à d’autres espèces de champignons, approfondir l’analyse des “mots” identifiés et chercher à comprendre la grammaticalité potentielle de ce corpus. Il reconnaît qu’on est encore loin de pouvoir envisager la création d’applications de traduction pour champignons, mais il s’émerveille du potentiel offert par les futures percées technologiques et scientifiques.

Ainsi, la prochaine fois que vous croiserez un champignon lors d’une promenade, laissez vagabonder votre imagination sur la possible conversation qu’il pourrait tenir, fort de son vocabulaire énigmatique de cinquante mots.



Auteur: Internet

Info: source : https://altalang.com/beyond-words/mushrooms-communicate/ - Stephanie Brown - 2023

[ quorum sensing ] [ idiome végétal ] [ holobionte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expansion

Plus c'est différent

Dans cet article de 1972, je remets en question le réductionnisme scientifique, c’est-à-dire l’idée que la compréhension des lois fondamentales (par exemple, en physique des particules) permettrait d’expliquer intégralement le comportement des systèmes complexes à toutes les échelles. Je propose au contraire que l’accroissement de la complexité engendre des phénomènes nouveaux, irréductibles à la simple somme des propriétés des éléments constitutifs : Les points clés de mon argumentation

1. Critique du réductionnisme et hiérarchie des sciences

Je commence par décrire la vision réductionniste classique : les sciences forment une hiérarchie linéaire où chaque niveau obéit aux lois du niveau inférieur (ex. : la biologie obéit à la chimie, qui obéit à la physique, etc.). Selon cette perspective, connaître les lois fondamentales suffirait à prédire tout phénomène à n’importe quelle échelle.

Or, je montre que cette hiérarchie n’est pas symétrique : si un niveau " obéit " aux lois du niveau inférieur, il n’en est pas pour autant " déterminé " par elles. Les lois du niveau inférieur ne suffisent pas à expliquer ou prédire les propriétés émergentes du niveau supérieur.

2. Symétrie brisée et émergence

Un concept central de l’article est celui de la " brisure de symétrie " (broken symmetry). J' illustre ce phénomène avec des exemples moléculaires : à petite échelle (ex. ammoniaque), les lois fondamentales imposent une symétrie, mais à mesure que la taille ou la complexité des molécules augmente, cette symétrie se brise et de nouveaux comportements émergent, non prévus par les lois de base.

La brisure de symétrie est donc le mécanisme qui permet l’apparition de propriétés collectives inédites à l’échelle supérieure, phénomène appelé " émergence ".

3. Exemples d’émergence

Je cite des exemples célèbres où les lois fondamentales ne suffisent pas à expliquer les phénomènes observés :

- La supraconductivité, découverte expérimentalement bien avant d’être comprise théoriquement, ne se déduit pas simplement de la mécanique quantique des particules individuelles.

- La chiralité des acides aminés en biologie, ou la structure des cellules, sont des propriétés émergentes non prédites par les lois physiques seules.

4. Conséquences épistémologiques

J'en conclus que chaque niveau d’organisation de la matière possède ses propres lois et concepts fondamentaux, qui ne sont ni déductibles ni réductibles aux lois du niveau inférieur. Ainsi, la biologie, la psychologie, la sociologie, etc., ne sont pas de simples applications de la physique ou de la chimie, mais des sciences autonomes, avec leurs propres principes explicatifs.

J'insiste sur le fait que cette hiérarchie n’implique pas de hiérarchie de valeur ou d’intelligence entre disciplines : comprendre la physique fondamentale ne donne pas la clé de toutes les autres sciences.

Avec cette citations . " On voit que le tout devient non seulement plus, mais très différent de la somme des parties. "

J' invite donc à reconnaître la spécificité des sciences à chaque niveau d’organisation et à dépasser l’idée que seule la physique fondamentale serait " vraiment fondamentale ".

(Conclusion par perplexity-ai :

L’article " More Is Different " marque une rupture dans la vision réductionniste de la science. Anderson y démontre que l’émergence de propriétés nouvelles à chaque niveau de complexité impose de développer des théories propres à chaque discipline, et que la compréhension du monde requiert une approche hiérarchique et non linéaire des sciences. Son intuition reste aujourd’hui un fondement de l’étude de la complexité et de l’émergence dans de nombreux domaines scientifiques.)



 



 

Auteur: Anderson Philip Warren

Info: Synthèse exhaustive de l’article " More Is Different " paru en 1972

[ indéterminisme ] [ paliers transducteurs ] [ quorum sensing ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste