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voile sémantique

La connaissance de Dieu n’est possible qu’à ceux qui "ont cessé d’entretenir des opinions", - fût-ce des opinions aussi vraies qu’il est permis de l’être à des abstractions verbales.

Auteur: Huxley Aldous

Info: La philosophie éternelle

[ limitation onomasiologique ] [ langage masque ]

 

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logique formelle

La linguistique devra reconnaître des lois opérant de manière universelle dans la langue, et de manière strictement rationnelle, et en séparant les phénomènes généraux de ceux qui sont limités à une branche des langues ou à une autre. 

Auteur: Saussure Ferdinand de

Info:

[ arborescences onomasiologiques ] [ désambiguïsation lexicographique ]

 
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spéculation sémantique

Peut-être un jour les idées les plus solennelles, celles qui ont provoqué les plus grandes luttes et les plus grandes souffrances, les idées de "Dieu", de "péché", n’auront-elles pour nous pas plus d’importance que les jouets d’enfants et les chagrins d’enfants aux yeux d’un vieillard. Et peut-être le "vieil homme" aura-t-il alors besoin d’un autre jouet encore et aussi d’un autre chagrin – se sentant encore assez enfant, éternellement enfant !

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal

[ évolution onomasiologique ] [ prospective linguistique ]

 

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anti-poésie

La parole ainsi mise en position devient information. Elle s’informe sur elle-même, afin d’assurer sa propre démarche par des théories informatiques. Le Dis-positif, déploiement partout régnant de la technique moderne, se rend disponible la langue formalisée, genre de l’information par la force de laquelle l’être humain se voit formé au déploiement technique et calculateur, c’est-à-dire installé en lui, abandonnant peu à peu la “langue naturelle”. […] Car la “langue naturelle”, dont on doit encore parler, est d’emblée mise en jeu comme la langue non encore formalisée, mais promise à la formalisation.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Acheminement vers la parole. Paris : Éditions Gallimard, "Tel". 1976, p 252

[ langage instrumentalisé ] [ pouvoir sémantique ] [ carcan onomasiologique ] [ limitation ]

 

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socio-sémantique

À quoi s'ajoute cette dialectique subtile entre individualité des consciences et la dimension intrinsèquement collective de la pensée comme ses supports, et au premier chef les langues et les systèmes d'écriture. Les mouvements d'une culture, ceux de la pensée au sens des grands courants d'idées, le fait que des questions dominantes s'imposent à une époque donnée, et même les simples évolutions de l’opinion, sont autant de phénomènes collectifs et des phénomènes de réseaux. Le changement dans notre relation au donné évoqué précédemment - et que ce changement se soit progressivement imposé, sans qu'on soit parvenu à le penser durant des siècles - illustrait on ne peut mieux cette idée d'une pensée à laquelle nous appartenons, qui nous englobe et qu'on ne saurait maîtriser.

Auteur: Bourg Dominique

Info: Une nouvelle Terre

[ hallucinations sémantiques collectives ] [ historique ] [ univers consensuel ] [ horizon onomasiologique ] [ matrice linguistique ] [ indéterminisme ] [ formacja prison ]

 

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linguistique

Ce sera facile d’être athée au XIXe ou au XXe ! C’était beaucoup plus coton du temps de Rabelais et d’Erasme. Les mots eux-mêmes manquaient, les termes les plus simples : "rationalisme" (qui date du XIXe), "déisme" (fin XVIIe), "théisme" (fin XVIIIe), "absolu", "relatif", "scepticisme" (apparaît au XVIIIe en remplacement de "pyrrhonisme"), "libertinisme" (XVIIe), "tolérance" (début XVIIe), bien entendu "esprit fort" (lancé par Helvétius), et par-dessus tout "libre pensée" (sponsorisé par Voltaire). Les formes syntaxiques interdisaient la véritable spéculation philosophique et religieuse […]. Les sciences et les techniques nouvelles (l’imprimerie) ne savaient pas encore qu’elles étaient en train de périmer un monde. Le doute lui-même ne pouvait s’exprimer que dans les formes de la vieille rhétorique consubstantielle au système que l’on mettait en doute (la critique des médias peut-elle se faire entendre aujourd’hui hors des médias ?). Le "naturel" n’était pas plus séparé du surnaturel que le réel ne l’est en ce moment du médiatique. On croyait aux fééries médiévales, au merveilleux, aux miracles et aux sabbats des sorciers, comme aujourd’hui à l’Europe, au Bien, à l’astrologie, aux périls du tabagisme passif, à la guerre du Golfe et aux nouvelles technologies. L’incroyance, comme de nos jours, ne pouvait s’avancer que masquée, hésitante, presque inconsciente d’elle-même. Une autre incroyance. La même incroyance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 18-19

[ évolution ] [ carcans sémantiques ] [ masques onomasiologiques ] [ paradigme ] [ discours ] [ révolte ]

 
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conditionnalité sémantique

... dans les langues IF de premier ordre, la loi du tiers exclu échoue inévitablement. *

(...)

Le type d'échec du principe du tiers exclu (dans la logique SI) est une conséquence combinatoire inévitable de la manière dont les quantificateurs et autres concepts interagissent les uns avec les autres. Cela n'a rien à voir avec les limites de la connaissance humaine. **

(...)

... le paradoxe du menteur a plus à voir avec notre concept de négation qu'avec notre concept de vérité." ***



(La "logique IF" et la "logique SI" sont deux approches différentes pour formaliser la sémantique des phrases conditionnelles.

La "logique IF" est une approche logique, qui se concentre sur la structure syntaxique des phrases conditionnelles. Elle utilise le connecteur logique "si ... alors ..." pour représenter la relation entre la condition et la conséquence.

La "logique SI" est une approche sémantique, qui se concentre sur la signification des phrases conditionnelles. Elle s'intéresse à la relation entre la condition et la conséquence dans le monde réel.

De manière simple, on peut dire que la "logique IF" est une approche "formelle" de la conditionnalité, tandis que la "logique SI" est une approche "réelle" de la conditionnalité.

En pratique, les deux approches sont souvent utilisées conjointement. La "logique IF" est utilisée pour formaliser la structure syntaxique des phrases conditionnelles, tandis que la "logique SI" est utilisée pour formaliser leur signification.)

Auteur: Hintikka Jaakko

Info: Le menteur démenti : la négation dans la logique IF. *p. 133, **p.134, ***p.135

[ onomasiologique ] [ homme-machine ] [ dualité impasse ] [ hypothèses ]

 

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topologisation sémantique

Au fond, nous autres littéraires ne sommes pas très à l’aise avec l’impératif de contextualisation. Il semble que nous comprenions sa nécessité, sans pour autant nous reconnaître dans l’injonction à la " mise en contexte " lorsqu’elle nous vient d’autres disciplines. Par " nous autres ", j’entends ici les littéraires scrupuleux, frottés de sciences sociales, conscients de l’historicité de leur objet, et pas toujours certains de sa dignité – non bien sûr ces littéraires complaisamment caricaturés par les sociologues comme des amoureux des textes, aveugles aux variations historiques, aux logiques de champ et à l’arbitraire des conventions. Cette difficulté est éminemment politique – en un sens superficiel d’abord, car il s’agit au fond de se situer entre une perspective " de droite " et une autre " de gauche " : entre une approche conservatrice et essentialiste, qui saisit la littérature comme un corpus de textes eux-mêmes conçus en termes de valeur, et une approche critique qui insiste sur le caractère historique et construit de cette valeur, voire sur sa participation à des logiques de domination. Difficulté politique dans un sens plus profond également, car la contextualisation est une opération politiquement très ambivalente : la mise en contexte est en effet souvent présentée comme un geste relativiste, qui menace de dissoudre l’intégrité des objets dans leur environnement ; en un autre sens pourtant, elle témoigne aussi d’un confort intellectuel qui, au prétexte que les objets doivent être saisis dans leur espace d’origine, refuse leur actualisation et les décharge de leur potentiel d’effraction et de subversion. Telle est l’ambivalence, peut-être indépassable, de toute contextualisation : toujours présentée comme un rappel visant à prévenir la dérive herméneutique et à circonscrire l’espace d’une interprétation légitime, elle oscille entre le geste éminemment critique, voire corrosif, et l’opération subrepticement conservatrice, qui prémunit et protège le présent en refusant d’étendre la pertinence des objets du passé au-delà de ce passé.

Auteur: Debaene Vincent

Info: Le contexte : pour et contre. Études littéraires et anthropologie

[ intégration ] [ dualité orthogonale ] [ positionnement diachronique ] [ référencement ] [ polygonation onomasiologique ]

 

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FLP pourquoi ?

FLP devrait être apprécié comme un outil susceptible d'affiner/approfondir/préciser les mots, traits de pensée et autres codages linguistiques de nos vies. Ainsi, avec quelques efforts, chacun pourra potentiellement améliorer la formulation, et donc la compréhension, de ses ressentis, internes et externes.

Partout, plus encore dans ce cadre, l'humain développe des pensées communicables principalement grâce au langage, lui-même émergence consensuelle grégaire. Ainsi FLP voudrait aider à ce que chaque individualité puisse se nourrir - et nourrir - cette pensée collective anthropique et donc, par effet miroir, sa vie intérieure et la formulation du réel commun.

Mais pourquoi participer ? A quoi ça sert ? Quel peut être le sens de mes interventions ? je ne comprends pas l'utilité de ce truc... Je m'y perds... Telles sont les remarques qu'on nous fait.

Ce à quoi nous répondrons en premier lieu qu'il faut se garder de cette "envie de conclure" qui nous habite tous, de vouloir "connaitre le sens téléologique du monde". 

De solution il n'y en a pas, par contre des sens on pourra en trouver plein ici : lire-analyser, passer le temps, participer à une entreprise autogérée, se remettre en question, faire un effort intellectuel en conjonction avec la techno,  découvrir des choses, aider les autres - et donc FLP - en corrigeant des erreurs orthographiques, en discutant/précisant certaine étiquettes... 

Et on s'y découvre aussi, dans les deux sens.... Processus un peu plus mystérieur, puisqu'on réalisera souvent que les choses s'éclaircissent "après-coup"...  truisme qui implique qu'elles sont "éclaircies" parce que certaines formulations "résonnent" en nous après rumination/maturation.

De fait FLP conjuge et tente d'organiser quelque peu les réflexivités de ses intervenants, nos réflexivités sémantiques. Il nous semble qu'il y a là comme une essence du langage, du consensus. Même si rien n'est jamais fixé, à l'image de la nature et de l'univers qui nous entourent.

N'importe comment cet outil devrait permettre de prendre quelque distance sur soi-même et les diverse puissances liguistique qui, bien utilisées, s'avèrent de solides leviers lorsqu'employées dans des buts de manipulation de pouvoir ou de bienfaisance.

Plus simplement encore,  on pourra apprécier FLP comme la démonstration d'un aveuglement des hommes qui, de par les possibilités de représentations et d'échanges permises pas ce monde du verbe, tendent à s'éloigner de la source matrice dont nous sommes issus.

Et constater combien, à cause de cette fixation sur le langage, peuvent devenir incompréhensibles des signes bien plus fondamentaux que les mots.

Indices, empreintes... Fluctuations et stimuli extérieurs qui précèdent de très loin tous nos dialectes de mammifères, parait-il, évolués.

Auteur: Mg

Info: 27 janvier 2021

[ réflexion collective ] [ autisme onomasiologique ] [ sémiose ] [ idiomes voiles ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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magouille sémantique

Manipulation du savoir : L'intersection de la fenêtre d'Overton et de l'activisme académique

Les frontières de la science sont-elles devenues poreuses avec l'activisme académique ? C'est la question centrale que soulève Jean-François Le Drian dans son nouvel ouvrage, "Activismes" paru chez VA Éditions, et au cours de cette entrevue. Au fil de la discussion, l'auteur dévoile les dessous d'une manipulation subtile du savoir, où l'intersection de la fenêtre d'Overton et de l'activisme académique joue un rôle déterminant. Il décrit avec précision comment de simples idées peuvent être élevées au rang de concepts scientifiquement acceptables, affectant ainsi l’intégrité de la recherche authentique et de la méthodologie scientifique. Cet échange éclairant met en lumière le combat essentiel pour préserver l'authenticité et l'objectivité de la science face à une mer montante de pseudoscience et d'idéologies activiste.

(Q) Pour nos lecteurs qui ne sont pas familiers avec la fenêtre d'Overton, pourriez-vous brièvement expliquer ce concept et comment il peut être utilisé pour changer la perception du public sur certaines idées ?

(R) Pour expliquer ce concept, il est préférable de l’illustrer avec un exemple. Si je vous disais que les djinns existent, peuvent nous posséder, nous adresser des injonctions, vous seriez dans un premier temps tenter de ranger cette thèse dans la catégorie des superstitions et des lubies et vous auriez certainement raison.

Si un philosophe se met à distinguer entre la propriété des pensées et la paternité des pensées et décide d’étudier en employant un jargon académique la possibilité d’une paternité extérieure des pensées, l’impensable devient tout à coup pensable.

Justement, dans mon livre, j’explique comment un philosophe reconnu par ses pairs en arrive à affirmer que la psychologie est nécessairement culturelle et que par conséquent certaines théories psychologiques peuvent valablement affirmer la possibilité d’une paternité extérieure des pensées.

Ici on passe de l’impensable au pensable puis au possible. Il ne reste plus qu’à faire porter ces idées par les activistes de la folie pour les rendre acceptables, le stade suivant étant de loger ces représentations dans le registre du " souhaitable ".

Ainsi, un idéologue activiste doté d’un doctorat peut donc tout à fait, s’il s’y prend bien, faire entrer l’idée la plus absurde dans le registre de l’acceptable voire parfois même du non discuté.

(Q) Dans votre texte, vous mettez en lumière la manière dont certaines idées reçoivent un "sceau académique" sans une vérification empirique rigoureuse. Comment les institutions académiques, selon vous, ont-elles été transformées en vecteurs de diffusion d'idées influencées par l'activisme ?

(R) Selon moi, l’une des grandes erreurs de notre temps consiste à accorder trop d’importance à la sociologie de la connaissance au détriment de la philosophie des sciences. Au lieu de s’intéresser au contenu, la tendance consiste à s’attacher aux intentions présumées du créateur d’idées, de thèses, à son " habitat social ".

Il est malheureusement facile de construire des théories qui font rentrer tous les faits et qui par conséquents ne devraient pas être qualifiées de théories scientifique. C’est le cas de certaines théories dites " normatives " dont le degré de scientificité est généralement très faible.

Le simple usage d’un jargon spécialisé usité au sein d’une mouvance universitaire permettra à un universitaire militant d’obtenir une reconnaissance par ses pairs qui aux yeux du public vaudra reconnaissance du caractère scientifique d’une thèse qui en réalité ne possèdera le plus souvent qu’un caractère normatif.

(Q) Vous évoquez la saturation de l'espace académique avec des "hadiths scientifiques". Comment ce mécanisme fonctionne-t-il et quels sont ses effets sur la recherche authentique ?

(R) Les hadiths scientifiques sont des scripts normatifs sans degré de scientificité auxquels on attache une connotation scientifique le plus souvent parce que leurs inventeurs disposent d’un titre académique et que le hadith possède un vernis académique qui lui confère une apparence de scientificité.

(Q) Face à la montée d'un tel activisme, que recommanderiez-vous aux chercheurs pour préserver l'intégrité de leurs travaux et s'assurer qu'ils ne sont pas noyés dans un "océan de pseudoscience" pour reprendre vos termes ?

(R) La première chose est de bannir le raisonnement téléologique, celui qui consiste à décider à l’avance du résultat à atteindre et à ajuster son raisonnement à ses intentions. Un " vrai " chercheur devrait parfois pouvoir aboutir à des conclusions qui lui déplaisent et qui contredisent ses croyances préexistantes.

Il faut revenir à la méthode qui consiste à chercher continuellement à falsifier, à réfuter ses propres convictions. Aujourd’hui, même dans les milieux universitaires, on procède de manière inverse en produisant les rationalisations ou en sélectionnant les faits qui viendront soutenir une idéologie préexistante.

Le biais de confirmation est exactement le contraire de la méthode scientifique. Malheureusement, il affecte autant les départements de sociologie et de sciences politiques que le grand public.

Auteur: Internet

Info: https://www.journaldeleconomie.fr/, 17 Octobre 2023, par La Rédaction

[ instrumentalisation ] [ onomasiologique ] [ science molle ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste