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solipsismes

Tant de choses nous contraignent, dans tant de directions.  Les philosophies les plus altruistes et les plus durables échouent devant l'impératif brutal de l'intérêt personnel. Des équations subtiles et élégantes prédisent le comportement du monde quantique, mais aucune ne peut l'expliquer. Après quatre mille ans, nous n'arrivons pas même à prouver que la réalité existe au-delà de l'esprit du rêveur à la première personne.  Nous avons tant besoin d'intelligences plus grandes que la nôtre.

Auteur: Watts Peter

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[ égoïsmes ] [ perdu ] [ humaines limites ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inconnaissance

Faut-il rappeler que l’entendement peut former mainte proposition vraie au sujet de Dieu ? Rien n’est plus certain, mais ce n’est pas la question. Saint Thomas [d'Aquin] dit, répète et maintient simplement que ces propositions, vraies de Dieu, ne font pourtant pas connaître l’essence de Dieu. Elles font connaître ce qu’il est vrai de dire de Dieu en tant que cause de telles perfections créées. De lui-même, dont l’essence est d’être, l’esse nous reste ici-bas inconnu : Esse Dei est ignotum (QDP, VII, 2, 1).

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, page 77

[ limites humaines ] [ créature-créateur ] [ naturel-surnaturel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

corporalité

Tu ne peux manifester toujours une égale ardeur pour la vertu, ni te maintenir sans relâche à un haut degré de contemplation. Il t’est nécessaire, à cause de ta nature même, de descendre parfois à des choses plus terre à terre, et de porter malgré toi le fardeau de cette vie corruptible.

Tant que tu devras supporter ce corps mortel, tu éprouveras l’accablement et le poids de la chair. Il te faudra donc, aussi longtemps que tu vivras, souffrir de ta condition d’être charnel et accepter de ne pouvoir te consacrer tout le temps aux exercices spirituels.

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 215-216

[ matérialité ] [ condition humaine ] [ limites ] [ incarnation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie apophatique

Dans les deux Sommes, Saint Thomas n’a pas plus tôt prouvé l’existence de Dieu, qu’il entreprend d’en établir la parfaite simplicité. Mais nous n’avons l’expérience d’aucun être réel qui ne soit composé ; un être parfaitement simple n’est pas imaginable parce que la nature n’en fournit aucun exemple ; établir que Dieu est simple, c’est donc établir que Dieu n’est pas de la manière dont sont les êtres composés. La preuve de la simplicité divine est le premier exemple que nous rencontrions de l’emploi de la méthode négative en théologie. Il s’agit de savoir de Dieu quomodo non sit (ST. 1, 3) et pour cela, d’éliminer toute composition de la notion que nous formons de lui.

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, page 64

[ inscience ] [ impossible ] [ limite humaine ]

 

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humilité

Quand votre montre s’arrête, vous la démontez, puis vous la portez chez l’horloger ; quand votre auto est en panne, vous levez le capot et vous tripotez dans le moteur, puis vous allez chercher un mécanicien. Avec n’importe quoi au monde, on peut faire quelque chose ; on peut tout arranger, tout réformer, mais, contre le temps, on ne peut rien entreprendre. Ni le zèle, ni l’ingéniosité, ni la curiosité, ni les jurons n’y peuvent rien ; les bourgeons s’ouvrent et les germes lèvent lorsque leur temps est venu et quand le veut leur loi. C’est ici que l’on prend pleinement conscience de l’impuissance de l’homme ; c’est ici que l’on comprend que la patience est la mère de la sagesse. Du reste, il n’y a pas autre chose à faire.

Auteur: Capek Karel

Info: L'année du jardinier

[ incontrôlable ] [ limites naturelles ] [ condition humaine ] [ chronos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie

Pour que la vérité plénière du thomisme éclate aux yeux, il suffit de se poser cette question : y a-t-il un seul des caractères de l’être, tel que les autres philosophies chrétiennes le conçoivent, dont la métaphysique thomiste ne rende pas raison ? Si la réponse est négative, on posera ensuite cette deuxième : y a-t-il une autre doctrine qui rende aussi complètement raison de toutes les propriétés de l’être en tant qu’être ? Si cette fois encore, la réponse est négative, il faudra conclure que la métaphysique chrétienne de Saint Thomas d’Aquin dit la vérité même sur son objet, car dire de l’être, non certes tout ce qu’il est, mais tout ce que l’intellect humain peut en savoir ici-bas, c’est bien réaliser l’adéquation de l’intellection et de la chose, en quoi la vérité consiste. On ne saurait remonter au-delà.

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, page 101

[ connaissance humaine ] [ esse ] [ approximation maximale ] [ limites ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie chrétienne

"Comprendre" a deux sens. L’un, strict et propre, exprimant l’inclusion de l’objet dans le sujet qui comprend. Ainsi, Dieu n’est compris d’aucune manière, ni par un intellect ni autrement, car, infini, il ne peut être inclus dans rien de fini, ce qui ferait que quelque chose de fini l’envelopperait infiniment, comme il est infini lui-même. Or c’est en ce sens que nous parlons de "comprendre". Mais ce mot peut avoir un autre sens, plus large, suivant lequel la compréhension est opposée à la quête. En effet, celui qui atteint quelqu’un, le tenant désormais, est dit le saisir (comprehendere). C’est ainsi que Dieu est compris par les élus, selon ce mot du Cantique (3, 4) : "Je l’ai saisi, je ne le lâcherai pas." Et tel est le sens des formules employées par l’Apôtre. La "compréhension" est alors un des trois dons de l’âme bienheureuse, correspondant à l’espérance comme la vision correspond à la foi, et la jouissance à l’amour de charité. Parmi nous, tout ce qui est vu n’est pas pour cela tenu et possédé ; car on voit bien des choses à distance, bien des choses qui ne sont pas en notre pouvoir. Nous ne jouissons pas non plus de tous les biens que nous avons, soit parce qu’on n’y trouve pas de plaisir, soit parce qu’ils ne sont pas la fin ultime de notre désir, capables d’assouvir le désir et de l’apaiser. Mais en Dieu, les élus ont ces trois choses : car ils voient Dieu ; le voyant ils le tiennent présent, parce qu’il est en leur pouvoir de le voir sans cesse, et en le tenant ils en jouissent, comme de la fin ultime qui comble le désir.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.7

[ limites humaines ] [ définition ] [ béatitude ] [ créature-créateur ]

 

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métaphysique

[…] au sens propre des mots ens, ou étant, un être est quelque chose qui possède l’existence actuelle, c’est-à-dire l’esse, ou l’actus essendi. Ce quelque chose, sujet récepteur de l’acte d’être (esse), on le nomme l’essence. En conséquence, puisqu’il se compose d’un acte d’être limité par une essence, tout être autre que Dieu est fini par définition. Inversement, puisqu’il est l’acte pur d’être, l’esse même (ipsum esse) sans aucune essence qui le limite, Dieu est infini en vertu de sa notion même. Si donc tout étant est fini entant qu’il a l’acte d’exister, mais ne l’est pas, c’est la même chose de dire que Dieu est, qu’il est Qui Est, qu’il est parfaitement simple, qu’il est infini et situé au-delà de l’ens. Dieu est infini parce que sa simplicité est celle de l’acte pur d’esse, qui n’est ni ceci ni cela, mais est, absolument.

[…] après avoir observé que Dieu est au-dessus même de l’étant (ens), dont la notion implique finitude (habens esse), Saint Thomas nous laissera pourtant dire que Dieu est premier dans l’ordre de l’être, et suprêmement être (maxime ens). C’est que l’homme lui-même étant composé d’essence et d’esse, l’objet proportionné à l’intellect humain n’est pas l’esse pur, mais l’étant (ens), dont on vient de dire qu’il est toujours un acte d’exister déterminé et limité par une essence. Si tel est son objet propre, notre intellect est incapable de concevoir des objets d’espèce différente. Les objets matériels sont au-dessous de lui : ils lui échappent par le singulier de leurs déterminations matérielles mêmes ; l’exister pur est au-dessus de lui : il transcende l’intellect humain par l’infinité de son acte. Il ne reste qu’à tirer de ces prémisses la conséquence qu’elles impliquent : n’est saisissable pour notre intellect que ce qui a une quiddité, ou essence, participant à l’exister (esse) ; or la quiddité de Dieu est l’exister même (ipsum esse) ; Dieu est donc au-dessus de l’intellect.

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, pages 72-73

[ définition ] [ créature-créateur ] [ limites ] [ connaissance humaine ] [ raison ] [ christianisme ] [ Eternel ]

 
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