Pour que la vérité plénière du thomisme éclate aux yeux, il suffit de se poser cette question : y a-t-il un seul des caractères de l’être, tel que les autres philosophies chrétiennes le conçoivent, dont la métaphysique thomiste ne rende pas raison ? Si la réponse est négative, on posera ensuite cette deuxième : y a-t-il une autre doctrine qui rende aussi complètement raison de toutes les propriétés de l’être en tant qu’être ? Si cette fois encore, la réponse est négative, il faudra conclure que la métaphysique chrétienne de Saint Thomas d’Aquin dit la vérité même sur son objet, car dire de l’être, non certes tout ce qu’il est, mais tout ce que l’intellect humain peut en savoir ici-bas, c’est bien réaliser l’adéquation de l’intellection et de la chose, en quoi la vérité consiste. On ne saurait remonter au-delà.
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Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, page 101
Commentaires: 4
Coli Masson
24.08.2025
ok merci
miguel
22.08.2025
La carte qui tente de se rapprocher du territoire. :-) Si je la retrouve te mettrais le lien.
Coli Masson
22.08.2025
J'aurais pu taguer aussi en faisant référence, comme l'a fait Guénon, au calcul intégral, pour parler d'approximation maximale, étant donné que la raison humaine ne peut que tendre le plus possible vers une forme de vérité, sans jamais s'y conjoindre. Cette volonté de conclure est logique dans le cadre du sujet qui est celui de Gilson : la philosophie de l'être de Thomas d'Aquin. J'ai perdu de vue la citasse de Yambo Ouologuem.