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musique

Le son est au vent ce que la flamme est à la chaleur.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ diffusion ] [ propagation ] [ analogie ]

 

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langage

Il en est des livres comme du feu dans nos foyers : on va prendre ce feu chez son voisin, on l’allume chez soi, on le communique à d’autres et il appartient à tous.

Auteur: Voltaire

Info: Lettres philosophiques, 1734

[ répétition ] [ diffusion ] [ réécriture ]

 

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sexe

Il n'a pas fallu longtemps après l'essor de l'imprimerie commerciale pour que quelqu'un comprenne que les romans érotiques étaient une bonne idée. ... Il a fallu 150 ans de plus pour songer à faire une revue scientifique.

Auteur: Shirky Clay

Info:

[ efficacité ] [ libido ] [ pouvoir médiatique ] [ diffusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finances

Une injection de monnaie dans l'économie exerce un effet progressif et différencié sur les prix au fur et à mesure que la monnaie se propage par les échanges à partir du point où elle a été injectée.

Auteur: Cantillon Richard

Info:

[ argent ] [ diffusion ] [ argent ]

 

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christianisme

L'ironie de l'histoire tient justement au fait que la seule religion que Rome essayât jamais d'éradiquer fut justement celle dont le succès n'eût pas été possible sans son empire, et qui connut la totalité de son expansion au sein du monde romain.

Auteur: Beard Mary

Info: SPQR. Histoire de l'ancienne Rome, p. 529

[ diffusion ] [ support ]

 

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imprimerie

Car, à présent que n'importe qui est libre d'imprimer, ce qu'il veut, on ignore souvent le meilleur et on écrit au contraire, simplement pour le divertissement, ce qu'il serait préférable d'oublier ou , mieux encore, d'effacer de tous les livres. Et même quand on écrit quelque chose qui mérite d'être lu, on le tord, on le corrompt au point qu'il vaudrait bien mieux se passer de tels livres, plutôt que d'en avoir mille exemplaires qui répandent des faussetés par le vaste monde.

Auteur: Perotti Niccolo

Info: Lettre

[ historique ] [ diffusion ]

 

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présence

La forme d'attention dont j'aimerais parler est toute différente de ce qu'on entend en générale par attention, et elle offre d'immenses possibilités parce qu'elle n'est pas exclusive. Quand vous vous concentrez sur un sujet, une causerie, une conversation, consciemment ou inconsciemment vous opposez un mur de résistance à l'intrusion d'autres pensées, votre esprit n'est donc pas entièrement présent ; il ne l'est qu'en partie, quels que soient les efforts d'attention déployés, car une partie de votre esprit résiste à toute éventuelle intrusion, déviation ou distraction.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Le sens du bonheur

[ vigilance ] [ ouverture ] [ diffusion ]

 

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édition

Le grand collectionneur brésilien José Mindlin m'a montré une édition des Misérables publiée à Rio, en portugais, en 1862, c'est-à-dire l'année même de la publication du livre en France. Deux mois seulement après Paris ! Pendant que Victor Hugo écrivait, Hetzel, son éditeur, envoyait le livre, chapitre après chapitre, aux éditeurs étrangers. Autrement dit, la diffusion de l'oeuvre était à peu près celle de ces best-sellers aujourd'hui proposés dans plusieurs pays et en plusieurs langues simultanément. Il est parfois utile de relativiser nos prétendues prouesses techniques. Dans le cas de Victor Hugo, les choses allaient plus vite qu'aujourd'hui.

Auteur: Eco Umberto

Info: N'espérez pas vous débarrasser des livres

[ historique ] [ relatif ] [ traduction ] [ diffusion ]

 

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commerce littéraire

La télé a fait mieux, elle a fait bien mieux et bien plus fort que d’encourager la lecture ou la dissuader : elle a intégré la littérature, et ce qu’elle n’intégrait pas à disparu. Elle l’a vassalisée. Les livres ont cessé d’avoir une existence autonome pour devenir la chair et le sang (une petite, une toute petite parcelle de la chair et du sang) des médias. Télétranssubstantiation. Dès 1974, alors qu’il n’avait même pas encore inventé cette arme absolue nommée "Apostrophes", Pivot annonçait la couleur dans une interview : "Ce n’est pas la télévision qui est au service de la littérature ; c’est la littérature qui est au service la télévision"

 

Auteur: Muray Philippe

Info: Désaccord parfait, in Les mutins de Panurge p 46

[ digestion ] [ jeux du cirque ] [ têtes réduites ] [ évolution ] [ diffusion ] [ publicité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

overdose musicale

En 1921, Arnold Schönberg proclame que, grâce à lui, la musique allemande restera pendant les cent prochaines années maîtresse du monde. Douze ans plus tard, il doit quitter l’Allemagne à jamais. Après la guerre, en Amérique, comblé d’honneurs, il est toujours sûr que la gloire n’abandonnera jamais son œuvre. Il reproche à Igor Stravinsky de penser trop à ses contemporains et de négliger le jugement de l’avenir. […] Schönberg est mort en 1951. Pendant les deux décennies suivantes, son œuvre est saluée comme la plus grande du siècle, vénérée par les plus brillants des jeunes compositeurs qui se déclarent ses disciples ; mais ensuite elle s’éloigne des salles de concerts ainsi que de la mémoire. Qui le joue maintenant vers la fin du siècle ? Qui se réfère à lui ? Non, je ne veux pas me moquer sottement de sa présomption et dire qu’il se surestimait. Mille fois non ! Schönberg ne se surestimait pas. Il surestimait l’avenir. 

A-t-il commis une erreur de réflexion ? Non. Il pensait juste, mais il vivait dans des sphères trop élevées. Il discutait avec les plus grands Allemands, avec Bach, avec Goethe, avec Brahms, avec Mahler, mais, si intelligentes qu’elles soient, les discussions menées dans les hautes sphères de l’esprit sont toujours myopes envers ce qui, sans raison ni logique, se passe en bas : deux grandes armées se battent à mort pour des causes sacrées ; mais c’est une minuscule bactérie de la peste qui les terrassera toutes deux. 

Schönberg était conscient de l’existence de la bactérie. Déjà, en 1930, il écrivait : "La radio est un ennemi, un ennemi impitoyable qui irrésistiblement avance et contre qui toute résistance est sans espoir" ; elle "nous gave de musique [...] sans se demander si on a envie de l'écouter, si on a la possibilité de la percevoir", de sorte que la musique est devenue un simple bruit, un bruit parmi des bruits.

La radio fut le petit ruisseau par lequel tout commença. Vinrent ensuite d’autres moyens techniques pour recopier, multiplier, augmenter le son, et le ruisseau devint un immense fleuve. Si, jadis, on écoutait la musique par amour de la musique, aujourd’hui elle hurle partout et toujours, "sans se demander si on a envie de l’écouter", elle hurle dans les haut-parleurs, dans les voitures, dans les restaurants, dans les ascenseurs, dans les rues, dans les salles d’attente, dans les salles de gymnastique, dans les oreilles bouchées des walkmen, musique réécrite, réinstrumentée, raccourcie, écartelée, des fragments de rock, de jazz, d’opéra, flot où tout s’entremêle sans qu’on sache qui est le compositeur (la musique devenue bruit anonyme), sans qu’on distingue le début ou la fin (la musique devenue bruit ne connaît pas de forme) : l’eau sale de la musique où la musique se meurt.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'ignorance, éditions Gallimard, 2023, pages 165-166

[ diffusion moderne ] [ dégoût ] [ saturation ] [ omniprésente ] [ postérité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson