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sabotage intérieur

[...] M. de Chateaubriand, dont nous n’aurions pas le souvenir d’un personnage si noble, s’il n’avait pas été chrétien. En effet, si nous lisons le sens vrai de ses Mémoires, ne se déclare-t-il pas lié à la monarchie par sa foi jurée que pour pouvoir dire de la façon la plus claire qu’à part ça, il pense que ce sont des ordures ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 272

[ écrivain ] [ clé de lecture ]

 

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puissance vitale

Pour ce qui en est, par exemple, de mon Zarathoustra, je ne veux pas que l’on se vante de le connaître si l’on n’a pas été quelque jour profondément blessé, puis, au contraire, secrètement ravi par chacune de ses paroles : car, alors seulement, on jouira du privilège de participer à l’élément alcyonien d’où cette œuvre est née, on se sentira de la vénération pour sa resplendissante clarté, son ampleur, sa perspective lointaine, sa certitude.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Généalogie de la morale, §8

[ clé de lecture ] [ origine ] [ rédemption post-traumatique ]

 

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Bible

On peut dire que tout l’Ancien Testament est un hymne à la perfection infinie de Dieu ; on est émerveillé de l’esprit d’adoration, de la grandeur et de la toute-puissance de Dieu, de sa Providence dans l’histoire de l’humanité, et spécialement dans l’histoire d’Israël préparant le Messie.

Puis, dans le Nouveau Testament, ce sera la manifestation, l’épiphanie de sa Trinité sainte, de sa Charité infinie, de sa miséricorde insondable pour les pécheurs que nous sommes.

Auteur: Lefebvre Marcel

Info: Dans "Itinéraire spirituel", éditions Iris, 2010, page 33

[ catholicisme ] [ clé de lecture ] [ signes annonciateurs ] [ Jésus-Christ ]

 

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philosophie antique

[…] PLATON essentiellement nous cache ce qu’il pense tout autant qu’il nous le révèle, et […] c’est à la mesure de la capacité de chacun, c’est-à-dire jusqu’à une certaine limite, très certainement "pas dépassable", que nous pouvons l’entrevoir.

Il ne faudra donc pas m’en vouloir si je ne vous donne pas le dernier mot de PLATON, parce que PLATON est bien décidé, ce dernier mot, à ne pas nous le dire. Il est très important, au moment où peut-être tout ce que je vous raconte de PLATON vous fera ouvrir le Phédon par exemple, que vous ayez l’idée que peut-être l’objet de Phédon n’est-il pas tout à fait de démontrer, malgré l’apparence, l’immortalité de l’âme. Je dirai même que sa fin est très évidemment contraire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 7 décembre 1960

[ clé de lecture ] [ explication ] [ herméneutique ] [ science éveilleuse platonicienne ]

 

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psychanalyste-sur-psychanalyste

Lire Freud, [...] c’est d’abord apprendre que l’inconscient de Freud ne peut être confondu avec l’emploi romantique d’un inconscient se référant à l’archaïque, au primordial, au primitif. Rien à voir. Ce qu’on voit dans Freud c’est un homme qui est tout le temps en train de se débattre sur chaque morceau de son matériel linguistique, d’en faire jouer les articulations. Voilà Freud. Un linguiste.

Lisez ses trois premiers grands livres la Science des rêves, la Psychologie de la vie quotidienne, Le Mot d’esprit. Oui, lisez-les, demandez à vos lecteurs de les ouvrir à n’importe quel page, et ils tomberont inévitablement sur le maniement des mots, sur des équivalences verbales allant aussi loin que possible dans le sens matériellement linguistique, c’est à dire jusqu’au calembou

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ signifiant ] [ résumé ] [ clé de lecture ]

 
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mythos-logos

[…] la doctrine sartrienne est une pensée de la subjectivation, ou pour le dire dans la langue de Kant avec qui Sartre ne cessera de dialoguer, une pensée de "la destination totale de l’homme". Il faut donc rompre avec les lieux communs sur l’engagement, doxa qui asservit les fidèles comme les ingrats. Et viser ce point qui, secrètement, commande les tours, détours, retours de la pensée de Sartre.

[…] chez Sartre, l’engagement se dit dans le philosophème et se prolonge dans le mythe, c’est-à-dire dans "le style dramatique", dans le théâtre, "austère, moral, mythique et rituel d’aspect" [Sartre, Un théâtre de situations, p.65]. Son théâtre n’est pas philosophique parce qu’il illustrerait ses thèmes philosophiques, mais en tant qu’il suggère ce que le philosophème est impuissant à dire. Notre lecture tient à cette décision : élucider l’excès mythique de la notion (ici, celle de l’engagement). 

Auteur: Lévy Benny

Info: Postface à L'espoir maintenant, entretiens de Jean-Paul Sartre avec Benny Lévy, 1980, éditions Verdier, 2007, pages 77-78

[ clé de lecture ]

 
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philosophie

Deux traits frappent ici, et plus généralement dans les Regulae : la pleine efficacité de la recherche méthodique du vrai, représentée parfois de manière quelque peu triomphaliste ; et le fait que cette efficacité ou positivité ne soit conquise sur aucun état négatif qui le précède. L’ingenium, par définition encore, est en partie inné, ce dont témoigne l’allusion de la Règle IV à des semences de vérité implantées dans tous les esprits, semences qu’il s’agit seulement de cultiver, au lieu qu’elles soient étouffées par des études qui les contrarient, transversis studiis suffocata. […] [l’intuition] sait reconnaître ce qui est douteux et ce qui ne l’est pas, et seul l’intéresse ce qui frappe l’esprit par sa clarté et son évidence ; il ne s’occupe pas du reste.

Autre élément frappant dans le même traité : l’absence de Dieu – non seulement d’un Dieu qui pourrait nous tromper, mais aussi d’un Dieu vérace, "source de toute vérité".

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 61-62

[ résumé ] [ spécificités ] [ clé de lecture ]

 

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christianisme

Assentir à sa parole [Ego sum, qui sum], c’est croire que Dieu est, parce que lui-même l’a dit. En ce sens, l’existence de Dieu est tenue pour vraie en vertu d’un acte de foi en la parole de Dieu. […]

Il y a des démonstrations rationnelles qui permettent de savoir avec certitude que Dieu existe, mais la certitude de la foi, qui se fonde sur l’infaillibilité de la parole de Dieu est infiniment plus solide que celle de toute connaissance acquise par la seule raison naturelle, si évidente soit-elle. En matière de révélation, l’erreur est absolument impossible, parce que la source de la connaissance de foi est Dieu même, la Vérité. 

De là suivent d’importantes conséquences, dont la première est qu’invoquant au début de son œuvre [La Somme théologique] la parole de Dieu affirmant lui-même qu’il existe, le théologien [Thomas d’Aquin] affirme au nom de la foi l’existence de l’objet propre de la science théologique. En ce sens, toute la théologie dépend de cette vérité première, et c’est un point qu’il importe de méditer. 

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, pages 33-35

[ apologétique ] [ naturel-surnaturel ] [ point de départ ] [ clé de lecture ]

 

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littérature

[…] Dante, avec sa vision traditionnelle favorable à la suprématie du Sacré sur le Temporel, lança de vives critiques contre Philippe le Bel et Clément V dans sa Divine Comédie écrite pendant le procès des Templiers, les accusant respectivement de cupidité et de haute trahison. Dans le chant XIX de l’Enfer, Dante imagine un dialogue avec Clément V, qu’il place dans le cercle infernal réservé aux simoniaques […]. En ce qui concerne le rôle de la monarchie française et de son représentant Philippe le Bel, Dante est encore plus cinglant et adopte un ton très accusateur, voire terriblement vengeur (n’oublions pas que Dante appartenait à une organisation initiatique affiliée à l’Ordre du Temple) ; dans le chant XX du Purgatoire, Dante fait parler l’ancêtre des Capétiens, Hugues Capet, en ces termes quasi-prophétiques : "Mais pour que le mal arrivé et le mal futur soient encore surpassés, je vois les lys entrer dans Anagni et le Christ prisonnier dans la personne de son vicaire… Je vois un nouveau Pilate que ce supplice ne rassasie pas, il porte dans le Temple ses désirs cupides. Ô mon seigneur ! Quand serai-je assez heureux pour être témoin de la vengeance qui, cachée dans tes vues secrètes, satisfait ta juste colère ?"

Auteur: Lenoble Pierre-Yves

Info: Métaphysique du Moyen Age, Archè Milano, 2013, pages 113-114

[ contexte ] [ clé de lecture ] [ pape ] [ roi ]

 

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nom-du-père

[Totem et tabou de Freud] n’est rien d’autre qu’un mythe moderne, un mythe construit pour expliquer ce qui restait béant dans sa doctrine, à savoir – Où est le père ?

[...] Totem et tabou est fait pour nous dire que, pour qu’il subsiste des pères, il faut que le vrai père, le seul père, le père unique, soit avant l’entrée dans l’histoire, et que ce soit le père mort. Bien plus – que ce soit le père tué. Et vraiment, comment cela serait-il même pensé en dehors de la valeur mythique ? Car, que je sache, le père dont il s’agit n’est pas conçu par Freud, ni par personne, comme un être immortel. Pourquoi faut-il que les fils aient en quelque sorte avancé sa mort ? Et tout cela, pour quel résultat ? Pour en fin de compte s’interdire à eux-mêmes ce qu’il s’agissait de lui ravir. On ne l’a tué que pour montrer qu’il est intuable.

L’essence du drame majeur que Freud introduit repose sur une notion strictement mythique, en tant qu’elle est la catégorisation même d’une forme de l’impossible, voire de l’impensable, à savoir l’éternisation d’un seul père à l’origine, dont les caractéristiques sont qu’il aura été tué. Et pourquoi, sinon pour le conserver ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 291-292

[ clé de lecture ] [ explication ] [ signification ]

 

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