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conscience

La vérité est que je suis un de ces êtres faibles qui ont besoin d’une raison de vivre et dont la faiblesse est si parfaite que, ne trouvant bien sûr aucune raison, ils n’en continuent pas moins à vivre

Auteur: Ferrari Jérôme

Info: Dans le secret, p 29

[ confession ] [ amor fati ] [ auto-évaluation ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

nivellement

Pour convaincre que le prolétariat n’existe plus en tant que classe, il faut lui faire croire qu’il n’y a plus pour tous qu’un projet petit-bourgeois auquel chacun peut et doit s’identifier. Autant le prolétariat était une classe que l’on pouvait situer par rapport à l’appareil de production, autant le phénomène des classes moyennes est un processus idéologique qui s’identifie totalement à la marchandise.

Auteur: OLS (Offensive Libertaire et Sociale)

Info: Dans "Divertir pour dominer", page 18

[ amor fati ] [ fabrique du consentement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vivre

Car le pire destin est plus beau que la mer !

Si tu pleures ou ris sur le sépulcre vide

De ton cœur ; si tu crains tes mains de parricide

Et si les doigts sanglants des froides Euménides

Du dégoût ont blessé la harpe de tes nerfs,



Lève-toi l’air est jeune et l’eau brille de brises

Et les joies de jadis soupirent dans l’écho.

Ceins-toi d’amour ardent pour ceux que tu méprises :

Le monde est tien, comment peut-il n’être pas beau ?

Auteur: Milosz Oscar Vladislas de Lubicz

Info: "Chant du chevalier Zyndram" dans "La berline arrêtée dans la nuit", trad. du polonais par Georges Sedir

[ amor fati ] [ splendeur ] [ force ] [ poème ] [ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prévisibilité humaine

Je ne me range ni parmi les alarmistes, ni parmi les angoissés. Malheur au psychanalyste qui n’aurait pas dépassé le stade de l’angoisse. C’est vrai, il y a autour de nous des choses horripilantes et dévorantes, comme la télévision par laquelle une grande partie de nous est régulièrement phagocytée. Mais ce n’est que parce qu’il existe des gens qui se laissent phagocyter, qui s’inventent même un intérêt pour ce qu’ils voient.

Et puis il y a d’autres trucs monstrueux autrement dévorants : les fusées qui vont sur la lune, les recherches au fond des océans, etc. Toutes choses qui dévorent. Mais il n’y a pas de quoi en faire un drame. Je suis certain que lorsque nous en aurons assez des fusées, de la télévision et de toutes leurs maudites recherches à vide, nous trouverons autre chose de quoi nous occuper. C’est une reviviscence de la religion, n’est-ce pas ? Et quel meilleur monstre dévorant que la religion ? C’est une fête continuelle, de quoi se divertir pour des siècles comme cela a déjà été démontré.

Ma réponse à tout cela, c’est que l’homme a toujours su s’adapter au mal. Le seul réel qu’on puisse concevoir, auquel nous avons accès est justement celui-ci, il faudra bien s’en faire une raison : donner un sens aux choses, comme nous disions. Autrement, l’homme n’aurait pas d’angoisse, Freud ne serait pas devenu célèbre, et je serais professeur de lycée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien au magazine Panorama, 1974

[ signification ] [ éternel retour ] [ amor fati ] [ questions ] [ fatalité ] [ culture du progrès ] [ technologie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

individuation

Lorsque l’enfant réussit à se cuirasser contre la douleur et à faire preuve de rebond vital, de résilience, il va souvent suivre la pente du héros. Le héros dans tous les mythes a une origine princière, mais il est blessé, voire abandonné d’une façon ou d’une autre, et doit trouver un moyen de compenser son extrême fragilité en découvrant sa destinée qui est toujours en partie différente de celle de son groupe familial. Quitte à le retrouver bien des années plus tard lorsqu’il rentrera de ses épopées porteur du trésor, ou du remède, dont sa communauté a besoin. Le conte que mes analysants m’ont rappelé le plus souvent est bien sûr celui du "vilain petit canard" du poète danois Andersen. Une mère cane découvre parmi ses œufs un œuf d’allure bizarre. Puis c’est le caneton qui lui aussi paraît bizarre et, en tout cas, différent du reste de la couvée. Le pauvre oiseau grandit sans jamais se sentir à sa place, systématiquement les autres canards, les canards BCBG le snobent. Mais un jour, il aperçoit près d’un lac un groupe de magnifiques oiseaux blancs. Fasciné par la famille cygnes, il s’approche timidement, et pendant qu’il se penche sur la berge pour boire il rencontre dans l’eau son image. Lui aussi est devenu maintenant un bel oiseau lumineux.
En analyse on commence par rencontrer tous les aspects de soi-même par lesquels on s’est senti isolé, différent, incompris, inacceptable, récusé, humilié, vilain petit canard. Puis peu à peu en suivant le fil de l’âme et en découvrant un sens à sa vie, on résonne au diapason d’êtres de plus en plus nombreux, ornés des mêmes plumes scintillantes acquises dans la traversée de chaque épreuve. On ne naît pas cygne, on le devient…
Mais cet enfant héros, cet enfant cygne, s’il est souvent précoce, voire surdoué, dans certains domaines de la vie – arts, carrière, fortune, notoriété naissent souvent sous ses pas –, reste marqué par la fêlure des carences oubliées. Et c’est dans le domaine de l’engagement affectif qu’il est le plus fragile, soit qu’il tombe dans la passion amoureuse avec la force compulsive de l’addiction, soit qu’il se protège et se mure derrière une haie d’épines digne de la plus endormie des belles au bois dormant. Les sentiments oscillent entre la dépendance affective et l’anesthésie. Les scénarios de désillusion se répètent et ce n’est parfois que tard dans l’existence que notre héros/héroïne acceptera, à la faveur d’une rencontre, de se décongeler, de sortir son cœur du freezer pour que la vie maternelle le réchauffe doucement. [...]
Guérir de son passé, s’individuer, cela revient finalement à retrouver le grand souffle heureux de l’âme du monde. Celui qui habite le nouveau-né avant que les épreuves de la vie ne commencent. C’est trouver son propre souffle. Commencer, ou recommencer à aimer, quel que soit l’âge, quels que soient les hauts et bas de la vie. Redevenir enfant, renouer avec la confiance de l’enfant, mais chargé de toute la maturité conquise au travers de ces seuils initiatiques que sont les épreuves que chacun traversera à coup sûr. Ce n’est pas un hasard si toutes les voies de sagesse enseignent que l’éveillé est comme un petit enfant, simple et presque naïf, rien ne le distingue dans la rue des autres hommes, mais, comme dit joliment la tradition zen, partout où il va, autour de lui les cerisiers fleurissent.

Auteur: Colonna Marie-Laure

Info: Dans "Réenchanter l’Occident, vers un éveil de la conscience individuelle et collective"

[ symbolique ] [ révolution personnelle ] [ amor fati ] [ symptôme-sinthome ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson