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question

La lumière d’un regard, où va-t-elle quand la mort met son doigt froid sur les yeux d’un mourant ?

Auteur: Bachelard Gaston

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[ fin de vie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

durée

Maintenant que le Destin approche et que les heures respirent à peine, les sables du Temps se changent en grains d'or.

Auteur: Poe Edgar Allan

Info:

[ limitée ] [ rareté ] [ vieillesse ] [ fin de vie ]

 

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euthanasie

Je voudrais que nous choisissions nous-mêmes de partir, au moment où nous serions le plus heureux, que nous décidions que tout est bien et qu'il est temps que nous cédions la place. Je voudrais que nous partions sans nous accrocher à la dernière petite parcelle d'air respirable, à la dernière petite goutte de vie, avec l'air de deux avares qui trouvent que l'on n'a pas été assez généreux avec eux, alors qu'on ne leur devait rien.

Auteur: Gauthier Louis

Info: Anna, p.57, Éd. Bibliothèque Québécoise

[ choix raisonné ] [ fin de vie ]

 

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confort

C'était la douloureuse vérité qu'il avait dû admettre depuis longtemps, au moins vis-à-vis de lui-même : la vie jaillissait du gaspillage, pas de la parcimonie, du hasard, pas du calcul, et toute création était le fruit d'un geste téméraire sans lequel il n'y aurait que répétition. L'histoire et les progrès de la civilisation avaient été une longue tentative couronnée de succès de rassurer les hommes doux et peureux, en camouflant cette terrible hypocrisie derrière l'impératif de la logique, de la morale et de la beauté. Avec son métier, ses livres, son long corps maigre dépourvu d'agressivité, il n'était que l'ultime produit de cette avancée : un napperon de dentelle insipide, habilement crocheté, fait pour attirer la poussière et les compliments sur la commode d'une vieille tante.

Auteur: Longo Davide

Info: L'homme vertical

[ vieillir ] [ déprime ] [ dégénérescence ] [ fin de race ] [ abrutissement ]

 

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mort

Je revois donc cette chambre dont je parlais. La liste, allongée chaque jour, des médicaments inscrits sur un panneau au pied du lit. Je me souviens de la potion de Brampton en particulier. On m’avait expliqué qu’il fallait en augmenter les doses quotidiennement et qu’on ne pourrait plus revenir en arrière. Je réentends des mots, des expressions, des bribes de phrases. Radiographies, scintigraphies, vitesse de sédimentation, carcinome rénal, tumeurs. Radiothérapie, scanner, biopsie, chimiothérapie.

Et les noms des médicaments : Depoprodazone, Fortal, Solupred, Glifanan. Je revois le "matelas alternand" destiné à éviter les escarres. Et, sous le lit, ce petit sac en plastique, relié à la vessie, en train de se remplir lentement. Je revois les visiteurs et les visiteuses. Apitoyés, ennuyés, attentifs, pressés, tendres, impatients, rassurants. Pendant ce temps, les métastases, aussi imperturbables qu’invisibles, poursuivaient leur danse dévorante.

Cet engourdissement a duré jusqu’au réveil de la malade, je veux dire jusqu’à son entrée dans un délire terminal d’une éblouissante lucidité. Avec d’autant plus de violence qu’elle avait été longuement refoulée, la vérité s’est déchaînée alors, torrentielle, ravageant d’un seul coup le théâtre de semblant sous lequel on avait essayé de l’étouffer. Il y a eu des cris, des appels au secours, je les réentendrai toute ma vie. Comme j’aurai toujours dans l’oreille ses accusations : ceux qui l’approchaient portaient des "masques", on avait conspiré contre elle, le terme de "scénario" revenait tout le temps pour désigner ses quatre mois de torture : "Le scénario n’est vraiment pas fameux, je ne vous félicite pas ! … " (le visage hideux du Spectateur se révélait enfin).

C’était clair. Depuis le début, elle savait. Jamais un seul instant elle n’avait cru à ce qu’on lui racontait. Elle avait fait semblant, par politesse, c’est tout. Après cette bouffée de désenvoûtement radical, l’agonie est venue très vite.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", pages 287-288

[ hôpital ] [ acharnement thérapeutique ] [ cancer ] [ fin de vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson