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cosmos

En termes techniques, on dit qu'Einstein a compris que la simultanéité absolue n'existe pas: il n'existe pas un ensemble d’événements dans l'Univers qui existent tous maintenant. Notre " maintenant " n'existe qu'ici. L'ensemble des événements de l'Univers ne peut pas être décrit correctement comme une succession de présents, l'un suivant l'autre; il a une structure plus complexe.

Auteur: Rovelli Carlo

Info: Par delà le visible : La réalité du monde physique et la gravité quantique

[ multiplicité ] [ décalées temporalités ] [ mondes consensuels ]

 

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matière grise

La "matière condensée" du cerveau est l'objet le plus complexe de l'univers. Rien à voir, en effet, avec la structure d'un gaz ou d'un cristal : dans le cerveau humain s'emboîte, comme une série de poupées russes, toute une hiérarchie de niveaux d'organisation. La pensée émerge d'une architecture sophistiquée de routines mentales, un assemblage de processeurs élémentaires interconnectés en circuits distribués dans plusieurs régions du cerveau, eux-mêmes formés de dizaines de types de neurones. Chaque neurone, avec ses dizaines de milliers de synapses, est à lui seul un univers de molécules en interaction permanente, qui donnera sans doute du travail aux modélisateurs pour quelques siècles.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Le code de la conscience

[ complication ] [ multiplicité ] [ enchevêtrement ] [ intrication ]

 

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savoirs

On peut même dire que les sciences s’abrègent en s’augmentant, [ce] qui est un paradoxe très véritable car plus on découvre des vérités et plus on est en état d’y remarquer une suite réglée et de se faire des propositions toujours plus universelles dont les autres ne sont que des exemples ou corollaires, de sorte qu’il se pourra faire qu’un grand volume de ceux qui nous ont précédés se réduira avec le temps à deux ou trois thèses générales. Aussi plus une science est perfectionnée, et moins a-t-elle besoin de gros volumes ; car selon que ses Éléments sont suffisamment établis, on y peut tout trouver par le secours de la science générale ou de l’art d’inventer.

Auteur: Leibniz Gottfried Wilhelm

Info: Discours touchant la méthode de la certitude et l’art d’inventer, A VI, 4-A, 959.

[ concision ] [ retour au principe ] [ multiplicité-unité ] [ méta-moteurs ] [ élaguage ]

 
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incompréhension

Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour, que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant, rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Genèse, 11, 4-9

[ limites ] [ ordre naturel ] [ confusion ] [ multiplicité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

naturel-surnaturel

La Sagesse part de notions, abstraites certes, mais douées d’un contenu extrait du réel par un entendement dont la lumière retrouve, dans les formes, celle même dont il est en nous l’empreinte. La notion première d’être, avant toute autre, est pour la métaphysique un donné, à la fois appréhendé comme tel et éclairé de la lumière de Qui Est, cause de tout intellect comme de tout intelligible. Ce donné, et l’expérience intellectuelle que nous en prenons, est le véritable principe de la métaphysique. Toute la Sagesse philosophique est virtuellement contenue dans le sens du mot "est". On ne doit donc pas en faire, comme on se laisse aller à le dire, un "point de départ". Il faut y demeurer longtemps et ne s’en éloigner que pour y revenir au plus vite. L’être est la plus universelle et la plus évidente des notions, mais c’est aussi la plus mystérieuse, comme il convient au nom même de Dieu.

Les divergences entre métaphysiques n’ont pas d’autre cause. […] Toute métaphysique présuppose donc une notion de l’être donnée à la méditation du métaphysicien comme une vérité de cette simple vue qu’Aristote justifie par la transcendante excellence de l’intellect sur les principes mêmes qu’il pose. Il n’y a pas de science de la cause de la science ; aussi les controverses entre grandes métaphysiques sont-elles vaines, tant qu’elles s’opposent mutuellement sur le plan des conséquences sans s’affronter d’abord sur celui des principes. Mais de confronter leurs interprétations des principes, c’est ce qu’elles n’aiment pas faire, car leur premier principe est le même, seulement elles l’entendent différemment.

[…] Si elle ne portait que sur une notion abstraite, la métaphysique ne serait qu’une logique. Science réelle, la philosophie première porte sur l’être qui est, et c’est pourquoi, comme le dit encore pertinemment Suarez (MD. II, 2, 29), s’il n’y avait ni Dieu ni Anges, il n’y aurait pas de métaphysique. Tout se passe comme si les métaphysiciens se dispersaient à l’intérieur d’un même espace intelligible, trop vaste pour qu’ils aient la chance de s’y rencontrer. [...]

La métaphysique est donc science, à partir du point où, s’étant saisie du principe, elle commence d’en déduire les conséquences, mais le sort de la doctrine se joue sur l’intellection du principe. On comprendra bien rarement un vrai métaphysicien dans l’acte de se contredire lui-même : c’est dès le début, qu’il faut prendre position sur les doctrines et c’est sur la première démarche de l’entendement formant les principes qu’il faut longuement réfléchir soi-même avant de s’engager. […]

Il ne faut donc pas enseigner la métaphysique en s’attachant surtout à la suite des conséquences. La dialectique y triomphe si aisément qu’elle peut déduire correctement toutes les conclusions d’un principe sans en voir la vérité ni en comprendre le sens. De là, dans les controverses, l’impression qu’éprouvent les adversaires d’être perpétuellement incompris ; et ils le sont en effet, chacun d’eux jugeant chez l’autre la chaîne des conséquences à la lumière de sa propre intellection du sens des principes.

Le bon maître de philosophie ne procède pas ainsi. Ayant lui-même longuement médité, il dit ce qu’il voit et s’efforce d’amener les autres à le voir. Pour cela, avant d’entreprendre de démontrer le démontrable, il explique la vérité indémontrable pour en dévoiler l’évidence.

C’est tout un art. Vieux comme la métaphysique elle-même, cet art est si connu depuis Platon qu’il n’y a pas lieu d’y insister. Il faut, à partir des images, transcender les images pour atteindre, comme par éclairs, l’intelligible. Le peu que l’on en voit, on attendra de l’entendement qu’il en suscite la vue chez les autres en procédant à l’analyse ostensive du contenu de la notion. 

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, pages 123-126

[ définition ] [ contemplation ] [ multiplicité ]

 

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