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questions

Il y a trois problèmes fondamentaux : comment un esprit peut-il connaître le monde de la nature ? comment est-ce possible pour un esprit d'en connaître un autre ? et comment est-il possible de connaître le contenu de notre propre esprit sans avoir recours à l'observation ou aux preuves ? C'est une erreur, je le répète, de supposer que ces questions peuvent être réduites en deux ou prises isolément.

Auteur: Davidson Donald

Info: “Subjective, Intersubjective, Objective: Philosophical Essays”, p.208, Clarendon Press (2001).

[ triade ] [ langage ] [ monadologie anthropique ] [ psy ] [ peircéisme ]

 

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théologie

"La propension à considérer la continuité, au sens où je le tiens comme une idée de première importance en philosophie sera nommée synéchisme. Le présent document vise principalement à montrer ce qu'est le synéchisme et à quoi il mène."

Je soutiens que la continuité de l'espace, du temps, de l'apparition des idées, des sentiments et de la perception est délivrée de manière irréductible par la science,  c'est la  conception adéquate de la continuité en tant que domaine scientifique extrêmement important. Ma doctrine "synéchiste", dérive de la préposition grecque qui signifie "(ensemble) avec". Lors d'un symposium de 1887 sur la science et l'immortalité j'ai déclaré que la question de savoir s'il y a immortalité ou "une vie future" éventuelle n'était pas tranchée, mais aussi que la science pouvait faire la lumière sur cette question. Dans un manuscrit de 1893 "L'immortalité à la lumière du synéchisme",  j'applique ma doctrine du synéchisme à la question de l'immortalité de l'âme pour aller plutôt vers l'affirmative. Selon moi le synéchisme nie catégoriquement l'affirmation de Parménide selon laquelle "Etre est, non-être est néant". Je pense plutôt que "l'être est une question d'aptitude, celle d'être plus ou moins capable de se fondre insensiblement dans le néant". Physique et psychique ne sont pas distincts.

Je crois que le point de vue selon lequel "aucune question expérientielle ne peut être résolue avec une certitude absolue" (fallibilisme) implique le point de vue selon lequel "l'objet a une existence imparfaite et qualifiée" ce qui implique qu'il n'existe pas de distinction absolue entre un phénomène et son substrat, entre des personnes diverses ou entre réveil et sommeil ; ainsi celui qui tient un rôle dans le drame de la création se reconnait pour une certaine mesure dans le rôle de l'auteur.

La conscience charnelle, selon cette idée de synéchisme, ne s'arrête pas brusquement à la mort, elle est émanation (petite) de la personne, n'est que pour sa part sociale : l'esprit vit vraiment dans les autres. Il y a aussi la conscience spirituelle, que nous confondons avec d'autres choses, qui nous constitue tel un concept éternel "incarné par l'univers entier" : vérité immortelle "telle une idée archétypique qui ne peut échouer jamais ; et pourrait devenir, dans le monde futur, quelque incarnation spirituelle spécifique."

En conclusion je précise que le synéchisme n'est pas religion, mais la philosophie scientifique, qui tend à unifier science et religion. En 1906, je suis revenu sur des idées du même genre : Si je suis dans une autre vie, ce sera certainement des plus intéressant ; mais je ne peux imaginer comment ce sera d’être moi. En même temps, je n'en sais absolument rien. J'ajoute que la subordination de l'action mentale au cerveau est une hypothèse scientifique justifiée par certains faits, en attendant que des faits contraires soient découverts, mais au point de vue de l'intérêt pratique cette dépendance n'est pas nécessairement établie.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: compilé et traduit de plusieurs sources par Mg

[ panpsychisme ] [ monisme ] [ pragmatisme ] [ solipsisme ] [ monadologie ] [ mentalisme ] [ rationalisme spirituel ]

 

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proto-panpsychisme

Mon interrogation sur la conscience : distinguer les problèmes

Depuis le début de mon parcours, j'ai voulu clarifier une difficulté qui me semblait demeurer dans l'ombre des neurosciences : la conscience. Je distingue pour cela deux types de problèmes. Les "problèmes faciles" de la conscience, quoique complexes techniquement, concernent l'explication des fonctions mentales telles que la perception, la mémoire, ou le langage. L'on peut espérer les résoudre grâce aux outils scientifiques classiques. Mais, face à eux, il y a un "problème difficile" : expliquer pourquoi et comment des processus physiques donnent naissance à des expériences subjectives, à ce que l'on ressent vraiment – ​​ce que j'appelle la conscience phénoménale et que l'on désigne aussi sous le terme de qualia.

La conscience comme donnée irréductible

À mes yeux, aucun récit purement physique ou fonctionnel ne parvient à éclairer le caractère inspiré de la conscience, son aspect vécu, la texture même de l'être-au-monde en première personne. Je soutient donc une forme de dualisme des propriétés : la conscience phénoménale résiste à toute réduction au physique. Nous pouvons parfaitement concevoir un monde où toutes les propriétés physiques de notre univers seraient conservées… sans qu'aucune expérience subjective n'existe : ce serait le monde des " penseurs zombies ". Cela me pousse à soutenir qu'il existe un écart, une « survie naturelle » : la conscience survient sur le physique, selon les lois de la nature, mais elle ne découle pas logiquement des propriétés physiques.

Concevoir la possibilité d'une explication psychophysique

J'ai proposé que, pour résoudre ce problème difficile, il faut sans doute admettre la conscience comme un aspect fondamental de la réalité, un " fait brut " aussi irréductible pour la philosophie que l'espace ou le temps en physique. J'ai formulé l'argument des zombies et développé un argument bidimensionnel puissant contre le matérialisme : si l'on peut concevoir la duplication d'un état cérébral sans duplication de l'expérience consciencieuse, alors la conscience n'est pas simplement un arrangement de matière, mais nécessite une explication psychophysique nouvelle.

Science et pluralité des états de conscience

Pour progresser malgré la difficulté, je défends l'idée que chacun a un accès privilégié à sa propre conscience, ce qui permet d'élaborer une science de l'esprit à partir des données subjectives corrélées aux données objectifs. Cela exige de tenir compte, dans notre façon de penser le vivant, de la pluralité et de la richesse des états de conscience, au-delà de ce que le seul physicalisme permet d'appréhender.

Vers des lois fondamentales de la conscience

Ma démarche constitue, au fond, un appel à renouveler nos cadres métaphysiques. Je considère que la conscience doit être reconnue comme l'un des éléments constitutifs de la réalité, dont l'explication exige peut-être l'élaboration de nouvelles lois fondamentales — des lois psychophysiques, dépendant des états physiques aux états phénoménaux.



 



Auteur: Chalmers David

Info:

[ antimatérialisme ] [ monadologie athée ]

 

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