roman familial
Vous tombez aussi, en analyse, sur des gens chez qui tout va bien, en apparence, mais justement pas tout à fait bien ; il y a toujours un moment où ça va partir de travers. Ils s’expriment de manière aimable et charmante, mais ils savent bien que c’est un trick. Ce sont des tricksters parmi les êtres humains, ils tordent un peu les mots, juste un peu, mais en fait ils n’ont pas d’âme ; il y a en eux une dimension étrange, un singulier manque d’âme. En vérité, nous ne savons pas d’où cela provient, mais il est bien possible que, dans leur tribu, une aïeule ait osé copuler avec un petit diablotin fripon, et se soit fait engrosser sur-le-champ, et depuis cette époque le diablotin est resté dans la famille, devenue une famille de tricksters.
Auteur:
Jung Carl Gustav
Années: 1875 - 1961
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste, médecin psychiatre, fondateur de la psychologie analytique et penseur influent
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Dans "L'analyse des visions" pages 1163-1164
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border-line
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état-limite
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tromperie
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chafouins
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humour
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attitude borderline
[Dans la pratique de la psychiatrie infantile, un enfant paraît particulièrement vivant, charmant, créatif.] Néanmoins, à l’arrière-plan, il y a une dépression ou une sorte de paralysie ou d’impuissance qui, à la maison, est la symptomatologie principale, ce qui dénote qu’il y a quelque chose qui ne va pas quelque part du point de vue de la mère.
Il a fallu plusieurs années pour réaliser que ces enfants me divertissaient, tout comme ils avaient le sentiment qu’il fallait qu’ils divertissent leur mère pour prendre soin de l’humeur dépressive de celle-ci. Ils prenaient soin de ma dépression […] ou l’empêchaient d’advenir, en m’attendant, ils faisaient des dessins charmants et coloriés ou même écrivaient des poèmes pour que je les ajoute à ma collection. Je me suis souvent laissé prendre avant de réaliser finalement que les enfants étaient malades et me montraient une organisation de faux-Self […].
[En contrepartie] la mère devait supporter la haine qui fait partie du sentiment qu’a l’enfant d’être exploité et d’avoir perdu son identité. [Chez le garçon, ce sentiment se traduit par la régression.] Dans tous les cas il y a une organisation du faux-Self : c’est le mieux que puisse faire l’enfant pour garder le contact avec une mère susceptible de souffrir d’humeur dépressive. […]
Ces enfants sont toujours en train d’essayer de parvenir au point de départ ; quand finalement ils l’atteignent, c’est-à-dire quand ils atteignent le lieu où la mère n’est pas déprimée, ils sont toujours épuisés et ont besoin de repos si bien qu’ils ne peuvent pas en venir à leur vie à eux. […]
Pour ces enfants, s’accomplir c’est parvenir à réparer quelque chose qui ne va pas chez la mère et, par conséquent, cela ne les avance personnellement à rien. […] Dans l’analyse de ces enfants, il est nécessaire de parvenir à quelque chose de nouveau, qui est la destructivité dans la réalité psychique interne, la destructivité qui appartient effectivement à l’enfant et non pas à la mère.
Auteur:
Winnicott Donald W. Woods
Années: 1896 - 1971
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: pédiatre, psychiatre et psychanalyste
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Dans "La crainte de l'effondrement" page 190
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étiologie
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faux moi
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état-limite
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épuisement psychique
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mère-enfant
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