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transcendance

Il n’y a de vraie tradition que celle dont le maintien requiert, à chaque génération, un recommencement "absolu", c’est-à-dire un dépassement de soi. Toute tradition vraie a, en elle, quelque chose de surhumain, ou de surnaturel, que sorte que l’homme ne trouve en lui aucun appui naturel pour son maintien, et doit se dresser lui-même pour la porter et la faire vivre. Mais c’est aussi la seule façon pour l’homme de se tenir debout. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 28

[ verticalisation ] [ élévation spirituelle ] [ transmission ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sagesse

Loin de vous cette triste philosophie qui vous prêche le matérialisme et l’athéisme comme des doctrines nouvelles destinées à régénérer le monde : elles tuent, il est vrai, mais elles ne régénèrent point. N’écoutez pas ces esprits superficiels qui se donnent comme de profonds penseurs parce qu’après Voltaire ils ont découvert des difficultés dans le christianisme : vous, mesurez vos progrès en philosophie par ceux de la tendre vénération que vous ressentirez pour la religion de l’Évangile. Soyez aussi très persuadés qu’en France la démocratie traversera toujours la liberté, qu’elle mène tout droit au désordre, et par le désordre à la dictature. Ne demandez donc qu’une liberté modérée, et attachez-vous-y de toutes les puissances de votre âme. Ne fléchissez pas le genou devant la fortune, mais accoutumez-vous à vous incliner devant la loi. Entretenez en vous le noble sentiment du respect. Sachez admirer : ayez le culte des grands hommes et des grandes choses. Repoussez cette littérature énervante, tour à tour grossière et raffinée, qui se complaît dans la peinture des misères de la nature humaine, qui caresse toutes nos faiblesses, qui fait la cour aux sens et à l’imagination, au lieu de parler à l’âme et d’élever la pensée. Défendez-vous de la maladie de votre siècle, ce goût fatal de la vie commode, incompatible avec toute ambition généreuse. Quelque carrière que vous embrassiez, proposez-vous un but élevé, et mettez à son service une constance inébranlable. Sursum corda, tenez en haut votre cœur, voilà toute la philosophie, celle que nous avons retenue de toutes nos études, que nous avons enseignée à vos devanciers, et que nous vous laissons comme notre dernier mot, notre suprême leçon.

Auteur: Cousin Victor

Info: Du vrai, du beau et du bien, 1869

[ conseils ] [ élévation spirituelle ] [ influences inspirantes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

charité

Tel est l’exercice assidu de mon âme : je scrute et j’examine mon esprit avec assiduité. Avec vos bontés et vos amabilités, pour ainsi dire des pieds et des mains, je m’élance de toutes mes forces pour monter vers vous, en vous, amour souverain, souverain bien. Mais plus fort je m’élance, plus durement je suis ramené en bas, en moi-même, au-dessous de moi-même. Ainsi me regardant, m’examinant et me jugeant moi-même, je suis devenu pour moi-même, à mon projet sujet, l’objet d’une recherche pénible et ennuyeuse. Cependant, cependant, Seigneur, je suis certain de toute certitude que j’ai, par votre grâce, dans tout mon cœur et dans toute mon âme, le désir de vous désirer et l’amour de vous aimer. Jusqu’à présent, vous m’avez fait avancer dans le désir de vous désirer et dans l’amour de vous aimer. Mais dans cet amour, j’ignore ce que j’aime. Qu’est-ce donc, en effet, qu’aimer l’amour, désirer le désir ? Nous aimons d’amour si nous aimons quelque chose, nous désirons de désir tout ce que nous désirons. Mais, peut-être, quand j’aime l’amour, ce que j’aime n’est pas l’amour par lequel j’aime ce que je veux aimer et par lequel j’aime tout ce que j’aime, mais moi qui aime ; mon âme est louée et aimée de moi dans le Seigneur, elle que j’exécrerais indubitablement et que je haïrais si je la trouvais ailleurs que dans le Seigneur et dans son amour. Mais pour ce qui est du désir, qu’en dirons-nous ? Si je dis : Je désire être désirant, je me trouve déjà dans l’état de désir. Mais n’est-ce pas désirant le désir de vous, comme si je ne l’avais pas, ou un désir plus intense que celui que j’ai ?

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 39

[ élévation spirituelle ] [ échec ] [ questions ] [ Dieu ] [ introspection ] [ appétence ] [ soif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

charité

Assurément, c’est l’amour qui est aimé ; c’est lui qui, par la surabondance et la nature de sa bonté, remplit d’une grâce identique, mais avec une mesure inégale, ceux qui aiment et qui aiment ensemble, ceux qui jouissent et qui jouissent ensemble. Plus cet amour s’infuse abondamment dans les sens de ceux qui aiment, plus il les rend capables de le posséder, les rassasiant mais sans dégoût. A l’égard de cette satiété, le désir ne diminue pas, mais augmente, et toute douleur due à l’anxiété est écartée. En effet, c’est l’amour qui est aimé, comme il vient d’être dit, qui, par le torrent de ses délices, chasse de celui qui l’aime toute misère : le dégoût quand il est rassasié, l’inquiétude quand il désire, ou la jalousie quand il est fervent ; l’amour les illumine de clarté en clarté, comme le dit l’Apôtre, de telle sorte que, dans la lumière, ils voient la lumière et que, dans l’amour, ils engendrent l’amour. En effet, ici est la source de vie qui coule toujours et ne déborde jamais. Telle est la gloire, telles sont les richesses dans la maison du bienheureux qui vous aime, parce que celui qui désire trouve là ce qu’il désire, et celui qui aime obtient ce qu’il aime. C’est pourquoi, et celui qui désire aime toujours à désirer, et celui qui aime désire toujours aimer ; ainsi, Seigneur, vous comblez de ce qu’il désire et aime celui qui désire et aime, de telle sorte que l’inquiétude n’accable pas celui qui désire et que le dégoût ne survienne à celui qui est dans l’abondance. Je vous le demande, Seigneur, n’est-ce pas là cette voie éternelle, au sujet de laquelle le Psaume chante : Et voyez si le chemin de l’iniquité se trouve en moi, et conduisez-moi dans la voie éternelle. Ce sentiment, c’est la perfection.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 45

[ terrestre-céleste ] [ grâce ] [ élévation spirituelle ] [ participatif ] [ plénitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson