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tourments

Il me semble que ça me serait égal d’avoir une toute petite vie très médiocre pourvu que je ne sois plus (enfin) toujours torturé dans ma chair.

Auteur: Crevel René

Info: Lettres de désir et de souffrance. Lettre à Georges Poupet, juillet 1927

[ insoutenables ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tourments

L’âme dans l’angoisse a toujours l’impression d’une mort et d’une perte d’identité. Et cela est vrai : c’est une perte d’une identité, comme un vieux vêtement que l’on a porté longtemps, mais qui ne nous va plus, parce que l’on a grandi ou que l’on a changé.

Auteur: Laroche Michel

Info: La Voie Mystique de l'Angoisse

[ spiritualité ]

 

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tourments

La souffrance c'est pas beau à voir. On plonge dans des profondeurs vertes et quand on remonte on est tellement mort que plus personne vous reconnaît. Les cernes violets sous les yeux, l'air absent, aussi quelques rides gravées dans des endroits bizarres, là où elles auraient pas dû, forcément, ça étonne, et puis les mains vides, forcément.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche, relevé pa Colimassette

[ pauvreté ] [ douleur ]

 

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tourments

L'eau s'oppose à la rame comme une glu. La douleur vous donne mal au coeur. Chaque doigt ne semble plus tenir à la main que par une jointure amollie, étirée, boyau pourri. La main se défait en ses osselets. Et chacun d'eux est un élancement de souffrance. Mais le pire, c'est la jointure du poignet : comme si la main était prête à se détacher, mûrie par la douleur et même blette. Tels ces fruits qui ont pris la couleur du cuir, la mollesse de la purée, le goût du savon.

Auteur: Dumitriu Petru

Info: L'homme aux yeux gris

[ galérien ] [ galère ]

 

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tourments intérieurs

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie.

J’ai chaud extrême en endurant froidure :

La vie m’est et trop molle et trop dure.

J’ai grands ennuis entremêlés de joie.



Tout à un coup je ris et je larmoie,

Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;

Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;

Tout en un coup je sèche et je verdoie.



Ainsi Amour inconstamment me mène ;

Et, quand je pense avoir plus de douleur,

Sans y penser je me trouve hors de peine.



Puis, quand je crois ma joie être certaine,

Et être au haut de mon désiré heur,

Il me remet en mon premier malheur.


 

 

Auteur: Labé Louise

Info: Sonnet, 1555

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tourments internes

Elle a couru derriere moi, la folie... tant et plus pendant vingt-deux ans. C’est coquet. Elle a essayé quinze cents bruits, un vacarme immense, mais j’ai déliré plus vite qu’elle, je 1’ai baisée, je 1’ai possédée au "finish". Voila ! Je déconne, je la charme, je la force a m’oublier. Ma grande rivale c’est la musique, elle est coincée, elle se détériore dans le fond de mon esgourde... Elle en finit pas d’agonir... Elle m’ahurit a coups de trombone, elle se défend jour et nuit. J’ai tous les bruits de la nature, de la flüte au Niagara... Je promène le tambour et une avalanche de trombones... Je joue du triangle des semaines entières... Je ne crains personne au clairon. Je possède encore moi tout seul une volière compléte de trois mille cinq cent vingt-sept petits oiseaux qui ne se calmeront jamais... C’est moi les orgues de 1’Univers... J’ai tout fourni, la bidoche, 1’esprit et le soufflé... Souvent j’ai 1’air épuisé. Les idéés trébuchent et se vautrent. Je suis pas commode avec elles. Je

fabrique 1’Opéra du déluge. Au moment oü le rideau tombe c’est le train de minuit qui entre en gare... La verrière d’en haut fracasse et s’écroule... La vapeur s’échappe par vingt-quatre soupapes... les chaïnes bondissent jusqu’au troisième... Dans les wagons grands ouverts trois cents musiciens bien vinasseux déchirent 1’atmosphère à quarante-cinq portées dun coup...

Depuis vingt-deux ans, chaque soir elle veut m’emporter... a minuit exactement... Mais moi aussi je sais me défendre... avec douze pures symphonies de cymbales, deux cataractes de rossignols... un troupeau complet de phoques qu’on brüle a feux doux... Voila du travail pour célibataire... Rien a redire. C’est ma vie seconde. Elle me regarde.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Mort à credit.

[ autofiction ] [ délire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste