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théologie chrétienne

Il est vrai, nous ne pouvons pas savoir de Dieu ce qu’il est ; toutefois, dans notre doctrine, nous utilisons, au lieu d’une définition, pour traiter de ce qui se rapporte à Dieu, les effets que celui-ci produit dans l’ordre de la nature ou de la grâce. Comme on démontre en certaines sciences philosophiques des vérités relatives à une cause au moyen de son effet, en prenant l’effet au lieu de la définition de cette cause.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.1, a.7

[ méthode ] [ induction ] [ apophatique ]

 

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théologie chrétienne

Rien n’empêche qu’une connaissance plus certaine selon sa nature soit en même temps moins certaine pour nous ; cela tient à la faiblesse de notre esprit, qui se trouve, dit Aristote, "devant les plus hautes évidences des choses, comme l’œil du hibou en face de la lumière du soleil". Le doute qui peut surgir à l’égard des articles de foi ne doit donc pas être attribué à une incertitude des choses mêmes, mais à la faiblesse de l’intelligence humaine.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.1, a.5

[ compréhension ] [ scepticisme ] [ doctrine sacrée ]

 

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théologie chrétienne

Nous avons dit que la doctrine sacrée, sans cesser d’être une, s’étend à des objets qui appartiennent à des sciences philosophiques différentes, à cause de l’unité de point de vue qui lui fait envisager toutes choses comme connaissables dans la lumière divine. Il se peut donc bien que, parmi les sciences philosophiques, les unes soient spéculatives et d’autres pratiques ; mais la doctrine sacrée, pour sa part, sera l’une et l’autre, de même que Dieu, par une même science, se connaît et connaît ses œuvres.

Toutefois la science sacrée est plus spéculative que pratique, car elle concerne plus les choses divines que les actes humains n’envisageant ceux-ci que comme moyens pour parvenir à la pleine connaissance de Dieu, en laquelle consiste l’éternelle béatitude.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.1, a.4

[ transcendante ] [ implication ] [ but ] [ caractère ]

 

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théologie chrétienne

A coup sûr la doctrine sacrée est une science. Mais, parmi les sciences, il en est de deux espèces. Certaines s’appuient sur des principes connus par la lumière naturelle de l’intelligence : telles l’arithmétique, la géométrie, etc. D’autres procèdent de principes qui sont connus à la lumière d’une science supérieure : comme la perspective à partir de principes reconnus en géométrie, et la musique à partir de principes connus par l’arithmétique. Et c’est de cette façon que la doctrine sacrée est une science. Elle procède en effet de principes connus à la lumière d’une science de Dieu et des bienheureux. Et comme la musique fait confiance aux principes qui lui sont livrés par l’arithmétique, ainsi la doctrine sacrée accorde foi aux principes révélés par Dieu.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.1, a.2

[ inspiration divine ] [ naturel-surnaturel ] [ différence ]

 

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théologie chrétienne

Le désir naturel de la créature raisonnable est de savoir toutes ces choses dont la connaissance constitue la perfection de l’intellect : ce sont les genres et les espèces des choses, et leurs essences. Cela, tout élu voyant l’essence divine le verra. Quant à connaître les singuliers autres que lui-même, et leurs pensées et leurs actions, cela n’est pas requis par la perfection de l’intellect, et son désir naturel ne s’étend pas à cela, et pas davantage à connaître les choses qui n’existent pas, mais que Dieu pourrait faire. Si cependant, Dieu seul était vu, lui qui est la source et le principe de tout l’être et de toute la vérité, il comblerait le désir naturel de savoir de telle façon qu’on ne chercherait rien d’autre et qu’on serait bienheureux.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.8

[ unité-multiplicité ] [ béatitude ] [ surnaturel-naturel ]

 

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théologie chrétienne

Ainsi l’intelligence est-elle aidée dans l’acte par lequel elle saisit les vérités révélées, et la volonté est-elle aidée dans l’acte par lequel elle désire que l’intelligence s’y applique. C’est pourquoi on donne à cette aide divine le nom de grâce actuelle. C’est un secours momentané qui accompagne l’intelligence et la volonté chaque fois qu’elles accomplissent véritablement un acte de foi. […]

Mais cette grâce actuelle est en dépendance d’une autre grâce qui concerne non plus les puissances de l’âme, mais le sujet ontologique de ces puissances, l’être personnel. On l’appelle grâce habituelle, à cause du caractère permanent qu’elle imprime dans l’essence de l’âme. Un habitus, en effet, désigne une disposition ou une capacité permanente. […] Mais l’habitus que la grâce première de la foi nous confère ne concerne pas d’abord l’agir chrétien ; cet habitus est infusé directement dans notre être même. Aussi lui donne-t-on le nom d’habitus entitatif, puisqu’il concerne une entité : l’essence de l’âme, la personne immortelle. Cela signifie que la grâce habituelle produit dans notre être un changement réel, changement par lequel notre être même est ouvert à la conscience des réalités surnaturelles.

Auteur: Borella Jean

Info: Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, pages 66-67

[ notions ] [ définitions ]

 
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théologie chrétienne

Tout ce qui est élevé à quelque chose qui dépasse sa nature, il faut qu’il y soit préparé par une disposition qui vienne de plus haut que sa nature ; ainsi l’air, s’il doit recevoir la forme du feu, il faut qu’il y soit préparé par une disposition qui corresponde à cette nouvelle forme. Or, quand un intellect créé voit Dieu par essence, l’essence même de Dieu devient la forme intelligible de l’intellect. Il faut donc que quelque disposition surnaturelle lui soit surajoutée, pour qu’il s’élève à une telle sublimité. Puisque la vertu naturelle de l’intellect créé ne suffit pas à voir l’essence divine, ainsi qu’on l’a montré, il faut donc que par un effet de la grâce divine cette vertu en lui soit surdéveloppée. Et cet accroissement de force intellectuelle, nous l’appelons une illumination de l’intellect, comme nous appelons l’intelligible lui-même une lumière, un éclat. Telle est la lumière dont l’Apocalypse (21, 23) dit : "La clarté de Dieu illuminera" la société des bienheureux qui verront Dieu. Par la vertu de cette lumière, les bienheureux deviennent déiformes, c’est-à-dire semblables à Dieu, selon la 1° épître de S. Jean (3, 2). "Au temps de cette manifestation, nous lui seront semblables, et nous le verrons tel qu’il est."

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.5

[ vision ] [ naturel-surnaturel ]

 

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théologie chrétienne

Tout objet est connaissable dans la mesure où il est en acte. Dieu qui est acte pur sans aucun mélange de puissance est donc en soi le plus connaissable des objets. Mais ce qui est le plus connaissable en soi n’est pas connaissable pour une intelligence que cet intelligible dépasse ; ainsi le soleil, bien que le plus visible des objets, ne peut être vu par l’oiseau de nuit en raison de l’excès de sa lumière. En raison de quoi, certains ont prétendu que nul intellect créé ne peut voir l’essence divine.

Mais cette position n’est pas admissible. En effet, comme la béatitude dernière de l’homme consiste dans sa plus haute opération, qui est l’opération intellectuelle, si l’intellect créé ne peut jamais voir l’essence de Dieu, de deux choses l’une : ou il n’obtiendra jamais la béatitude, ou sa béatitude consistera en une autre fin que Dieu, ce qui est étranger à la foi. La perfection dernière de la créature raisonnable, en effet, est en cela qui est pour elle le principe de son être, parce que toute chose est parfaite dans la mesure où elle rejoint son principe. Et cette opinion est étrangère aussi à la raison ; en effet, l’homme a le désir naturel, quand il voit un effet, d’en connaître la cause, et c’est de là que naît chez les hommes l’admiration. Si donc l’intelligence de la créature raisonnable ne peut pas rejoindre la cause suprême des choses, un désir de nature demeurera vain. Il faut donc reconnaître absolument que les bienheureux voient l’essence de Dieu.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.1

[ nécessité ] [ accessibilité ]

 

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théologie chrétienne

"Comprendre" a deux sens. L’un, strict et propre, exprimant l’inclusion de l’objet dans le sujet qui comprend. Ainsi, Dieu n’est compris d’aucune manière, ni par un intellect ni autrement, car, infini, il ne peut être inclus dans rien de fini, ce qui ferait que quelque chose de fini l’envelopperait infiniment, comme il est infini lui-même. Or c’est en ce sens que nous parlons de "comprendre". Mais ce mot peut avoir un autre sens, plus large, suivant lequel la compréhension est opposée à la quête. En effet, celui qui atteint quelqu’un, le tenant désormais, est dit le saisir (comprehendere). C’est ainsi que Dieu est compris par les élus, selon ce mot du Cantique (3, 4) : "Je l’ai saisi, je ne le lâcherai pas." Et tel est le sens des formules employées par l’Apôtre. La "compréhension" est alors un des trois dons de l’âme bienheureuse, correspondant à l’espérance comme la vision correspond à la foi, et la jouissance à l’amour de charité. Parmi nous, tout ce qui est vu n’est pas pour cela tenu et possédé ; car on voit bien des choses à distance, bien des choses qui ne sont pas en notre pouvoir. Nous ne jouissons pas non plus de tous les biens que nous avons, soit parce qu’on n’y trouve pas de plaisir, soit parce qu’ils ne sont pas la fin ultime de notre désir, capables d’assouvir le désir et de l’apaiser. Mais en Dieu, les élus ont ces trois choses : car ils voient Dieu ; le voyant ils le tiennent présent, parce qu’il est en leur pouvoir de le voir sans cesse, et en le tenant ils en jouissent, comme de la fin ultime qui comble le désir.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.7

[ limites humaines ] [ définition ] [ béatitude ] [ créature-créateur ]

 

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théologie chrétienne

Pour voir Dieu est donc requise, du côté de la faculté de voir, une certaine similitude de Dieu par laquelle l’intellect est capable de voir Dieu.

Mais du côté de la chose vue, qui doit nécessairement être unie en quelque manière au sujet qui voit, l’essence divine ne peut être vue par le moyen d’aucune similitude créée.

1. Parce que, selon Denys, par des similitudes appartenant à un ordre inférieur on ne peut nullement connaître les choses d’un ordre supérieur ; par exemple, par l’image d’un corps, on ne peut connaître l’essence d’une chose incorporelle. Donc, beaucoup moins encore, par une représentation créée, quelle qu’elle soit, pourra-t-on voir l’essence de Dieu. [03.3]

2. Parce que l’essence de Dieu est son être même, ainsi qu’on l’a montré, ce qui n’appartient à aucune forme créée. Une forme créée ne peut donc pas être en celui qui voit une similitude représentative de l’essence même de Dieu. [03.4]

3. Parce que l’essence divine est quelque chose d’illimité, contenant en soi suréminemment tout ce qui peut être signifié ou compris par un intellect créé. Et cela ne peut en aucune manière être représenté par une espèce créée ; car toute forme créée est circonscrite selon les limites d’une raison intelligible particulière, comme la sagesse, la puissance, l’être même ou quelque chose de semblable. Donc, dire que Dieu est vu au moyen d’une similitude, c’est dire que l’essence divine n’est pas vue, ce qui est erroné.

On doit donc dire que pour voir l’essence de Dieu une similitude de Dieu est requise pour la faculté de voir, et c’est la lumière de la gloire divine qui confère à l’intellect la faculté de voir Dieu, lumière dont il est dit dans le Psaume (36, 10) : "Par ta lumière nous verrons la lumière."

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.2

[ naturel-surnaturel ] [ grâce ]

 

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