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professionnel

Je suis l'exemple classique des humoristes : drôle seulement quand je travaille.

Auteur: Sellers Peter

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[ compétence ]

 

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professionnel

Je suis vertueux sans plaisir; si j'étais criminel, je le serais sans remords.

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info:

[ neutre ]

 

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professionnel

Un confrère est un personnage sans aucun talent qui fait, inexplicablement le même métier que vous.

Auteur: Daninos Pierre

Info:

[ jalousie ]

 

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professionnel

Un bon assassin est comme un bon artisan : il aime l'ordre, le tour de main façonné par une longue pratique, la petite routine du quotidien. Le travail ajusté et sans bavure.

Auteur: Jaworski Jean-Philippe

Info: Janua Vera

 

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activité professionnelle

Aujourd'hui il y a beaucoup de machines. Autrefois, les bras travaillaient dur. Il fallait prévoir, économiser. C'était l'occupation du désir. On se contentait de peu. Mais ce peu avait un prix parce qu'on le tirait presque entièrement de soi-même. Aujourd'hui, quand l'homme travaille, il pense à autre chose.

Auteur: Savard Félix-Antoine

Info:

[ absurde ] [ insensé ] [ abstrait ] [ labeur ] [ mécanisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déformation professionnelle

Yang signifie souci, inquiétude. Les Chinois, en s'abordant, se disaient : Wou yang, avez-vous des ennuis ? Le père Cibot (*), confondant ce mot avec un autre yang, qui signifie mouton, a cru que les Chinois se disaient : "Avez-vous vu le mouton, l'agneau ?" d'où il conclut qu'ils attendaient le messie.

Auteur: Véron Eugène

Info: in "L'esthétique", 1883 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert Laffont, p.473 - (*) Pierre-Martial Cibot (1727-1780) : prêtre jésuite, missionnaire en Chine

[ méprise ] [ traduction ] [ religion ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

réussite professionnelle

Je n'ai jamais eu l'échine assez souple, ni le cerveau assez retors pour "faire carrière" ; il est impossible, sauf très rare et honorable exception, d'"arriver" sans trahir, sans s'abaisser à des procédures indignes. La Sorbonne, le Collège de France, le CNRS et autres prébendes du système sont réservés à des courtisans, capables de s'humilier devant qui de droit, en attendant le moment où eux-mêmes feront payer à des suppliants postérieurs le prix des sévices qu'ils ont endurés. La pathologie de l'enseignement supérieur, la cooptation fonctionnant comme une sélection à rebours, fournirait la matière d'un inépuisable florilège. Le mal n'a fait que croître et embellir avec l'anarchie généralisée mise en place aujourd'hui, qui a suscité une nouvelle race de margoulins, apparatchiks du système, soumis à la puissance occulte des syndicats.

Auteur: Gusdorf Georges

Info: Le crépuscule des illusions

[ institutions ] [ opportunisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vie professionnelle-vie privée

Le travail (sous forme de loisir aussi bien) envahit toute la vie comme répression fondamentale, comme contrôle, comme occupation permanente en des lieux et des temps réglés, selon un code omniprésent. Il faut fixer les gens partout, à l’école, à l’usine, à la plage ou devant la TV, ou dans le recyclage – mobilisation générale permanente. Mais ce travail n'est plus productif au sens originel : il n'est plus que le miroir de la société, son imaginaire, son principe fantastique de réalité.  [...]

C’est à cela que tend toute la stratégie actuelle qui tourne autour du travail : job enrichment, horaires variables, mobilité, recyclage, formation permanente, autonomie, autogestion, décentralisation du procès de travail, jusqu’à l’utopie californienne du travail cybernétisé livré à domicile. On ne vous arrache plus sauvagement à votre vie pour vous livrer à la machine – on vous y intègre avec votre enfance, vos tics, vos relations humaines, vos pulsions inconscientes et votre refus même du travail – on vous trouvera bien une place avec tout cela, un job personnalisé ou, à défaut, une allocation de chômage calculée selon votre équation personnelle – de toute façon, on ne vous abandonnera plus jamais, l’essentiel est que chacun soit le terminal de tout le réseau, terminal infime, mais terme cependant – surtout pas un cri inarticulé, mais un terme de la langue, et au terme de tout le réseau structural de la langue.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 30-31

[ totalitarisme ] [ télétravail ] [ revenu universel ] [ transformations ] [ sociologie ] [ labeur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vie professionnelle

De tels ateliers [coopératifs] ne seraient pas de petites usines, ce seraient des organismes industriels d’une espèce nouvelle, où pourrait souffler un esprit nouveau ; quoique petits, ils auraient entre eux des liens organiques assez forts pour qu’ils forment ensemble une grande entreprise. Il y a dans la grande entreprise, malgré toutes ses tares, une poésie d'une espèce particulière dont les ouvriers ont aujourd'hui le goût.

Le paiement aux pièces n’aurait plus d’inconvénient, une fois aboli l’encasernement des travailleurs. Il n’impliquerait plus l’obsession de la vitesse à tout prix. Il serait le mode normal de rémunération pour un travail librement accompli. L’obéissance ne serait plus une soumission de chaque seconde. Un ouvrier ou un groupe d’ouvriers pourrait avoir un certain nombre de commandes à effectuer dans un délai donné, et disposer d’un libre choix dans l’aménagement du travail. Ce serait autre chose que de savoir qu’on doit répéter indéfiniment le même geste, imposé par un ordre, jusqu’à la seconde précise où un nouveau commandement viendra imposer un nouveau geste pour une durée qu’on ignore. Il y a une certaine relation avec le temps qui convient aux choses inertes, et une autre qui convient aux créatures pensantes. On a tort de les confondre.

Coopératifs ou non, ces petits ateliers ne seraient pas des casernes. Un ouvrier pourrait parfois montrer à sa femme le lieu où il travaille, sa machine, comme ils ont été si heureux de le faire en juin 1936, à la faveur de l'occupation. Les enfants viendraient après la classe y retrouver leur père et apprendre à travailler, à l'âge où le travail est de bien loin le plus passionnant des jeux. Plus tard, au moment d'entrer en apprentissage, ils seraient déjà presque en possession d'un métier, et pourraient à leur choix se perfectionner dans celui-là ou en acquérir un second. Le travail serait éclairé de poésie pour toute la vie par ces émerveillements enfantins, au lieu d'être pour toute la vie couleur de cauchemar à cause du choc des premières expériences. 

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, pages 82-83

[ organisation ] [ autonomie ] [ proposition de réforme ] [ amélioration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maladie professionnelle

Avant d’être l’avant-poste du capitalisme climatique, d’où le président Macron réconcilie industriels et écologistes en 2020, l’usine SAFT de Nersac fabriqua des batteries au cadmium entre 1974 et 2013. Des salariés ont travaillé sans protection pendant trente ans, en dépit des alertes de l’OMS. Certains en sont morts, mais on ne saura jamais combien, et leurs familles survivront sans dédommagement. En 2006, les élus du Comité d’hygiène de Nersac s’aperçoivent que le seuil de cadmium autorisé dans leur sang est deux fois plus élevé que chez leurs collègues de Bordeaux (10 μg/g contre 5 μg/g). Leur enquête interne les amène à suspecter "la coopération très active du médecin du travail alors en poste et d’un spécialiste du cadmium mondialement connu : le Professeur Alfred Bernard." Ce toxicologue, réputé en Belgique, est le récipiendaire de leurs analyses sanguines et urinaires. Bien qu’il préconise dans ses articles scientifiques un seuil limite de 5 μg/g, il autorise des taux de cadmium de 10 μg/g dans le sang des ouvriers, avec l’assentiment de la hiérarchie de l’usine. Qu’en conclure d’un point de vue scientifique ? Que les ouvriers sont d’utiles cobayes pour l’industrie électrique ?

Quand la SAFT entend se débarrasser d’eux en 2013, les 532 salariés craignent qu’elle ne se défausse de ses responsabilités. 90 sont déjà inaptes au travail et un premier collègue vient de mourir d’un cancer. Ils engagent une procédure pour mise en danger d’autrui et activités toxiques sans respect des règles de sécurité. Ils gagnent en première instance en 2016, mais perdent en appel en 2017. L’affaire traîne si bien qu’ils attendent toujours une date d’audience quand Macron vient chez eux en 2020 pérorer sur l’industrie verte. La cour d’appel de Bordeaux blanchit la SAFT le 19 avril 2022 : ni condamnation des dirigeants, ni indemnisations des familles. La justice française – comment la nommer autrement que justice de classe ? – est invariablement clémente avec la Société des Accumulateurs Fixes et de Tractions depuis sa fondation en 1918. La puissance technocratique efface ses crimes écologiques et sanitaires comme hier ses fautes morales.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/au_nord_de_l_e_nergie_4.pdf

[ greenwashing ] [ pouvoir industriel ] [ injustice sociale ]

 
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