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humain-divin

La création n’est pas un changement, si ce n’est selon notre mode de concevoir. Car il appartient à la raison de changement qu’un même être se comporte de façon différente maintenant et auparavant. Dans certains cas, c’est le même être en acte qui a changé, comme dans les changements selon la qualité, la quantité et le lieu ; dans d’autres cas, c’est seulement le même être en puissance, comme dans les mutations selon la substance dont le sujet est la matière. Mais dans la création, qui produit toute la substance des choses, on ne peut saisir aucun élément identique qui diffère maintenant de l’état antérieur, si ce n’est seulement pour l’intelligence ; ainsi nous comprenons qu’une chose n’existait nullement d’abord, et qu’ensuite elle existe. Mais puisque activité et passivité se fondent dans la réalité commune du mouvement, et ne diffèrent que selon des relations diverses, dit Aristote, il s’ensuit forcément que, si l’on écarte le mouvement, il ne reste que des relations diverses dans l’être qui crée et dans celui qui est créé. Mais comme la manière de comprendre conditionne la manière de s’exprimer, la création est présentée à la manière d’un changement, et c’est pourquoi l’on dit que créer c’est faire quelque chose de rien. Cependant les termes "faire" et "être fait" sont ici mieux adaptés que "changer" et "être changé", car "faire" et "être fait" impliquent une relation de cause à effet et d’effet à cause, tandis que l’idée de changement ne s’y joint que par voie de conséquence.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.45, a.2

[ limitation anthropocentrique ] [ représentation trompeuse ] [ ex nihilo ] [ christianisme ]

 

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humain-divin

Car nous méritons de mourir, et c’est là une pensée proprement évangélique. Une pensée qui rend Dieu à nouveau possible. Ne pouvoir se passer de Dieu et être incapable d’y croire a quelque chose d’atroce. Et chacun sait ce qu’est la vie. Chacun soupçonne à quel point elle peut  être pire. Ce qui rend, en un sens, la croyance en Dieu héroïque – ou seulement stupide. Concilier la bonté de Dieu, Sa puissance et l’état du monde fut pendant des siècles une entreprise jugée honorable que notre monde de surhommes a tournée en ridicule de manière injuste. Bien sûr, il y avait beaucoup de ridicule là-dedans, mais pas du genre qu’on croit. Ce qui l’était, c’était de penser que, si Dieu existe, Son œuvre doive être justifiée. Car Sa seule existence justifie tout, le mal, les tortures, les enfants morts-nés, les meurtres et l’ennui. Tout cela est purement et simplement effacé. Si Dieu est, les peines de l’enfer sont justifiées sans qu’il y ait besoin d’un seul argument et les damnés eux-mêmes, comprenant le sens de leur châtiment, le réduisent à rien. Ce n’est rien de brûler pour toujours si l’on comprend le sens et la nécessité ou même si, sans rien comprendre du tout, on sait que quelqu’un le comprend pour nous, si l’on sait qu’existe, en dehors de notre esprit limité, le point de vue de Dieu, en qui sont conciliées la cruauté impitoyable et la bonté parfaite. Le point de vue de Dieu n’a pas besoin d’être pertinent ou sublime ; il suffit qu’il soit multiple et infini. Le seul problème est d’avoir la force de croire car seule la foi, comme l’affirment les Ecritures, sauve.

Auteur: Ferrari Jérôme

Info: Dans le secret, Actes sud, 2010, pages 32-33

[ jugement dernier ] [ justice céleste ]

 

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