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faculté

Le génie est le talent doté d'idéaux.

Auteur: Somerset Maugham William

Info:

[ principes ]

 

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faculté intellective

Ce qui importe, c’est le caractère de la volonté de l’homme. Si elle est déréglée, ses mouvements seront déréglés ; si elle est droite, ils seront non seulement irréprochables, mais encore dignes d’éloges. Car la volonté est en tous ces mouvements ; que dis-je ? ils ne sont que des volontés. Et le désir, en effet, et la joie, n’est-ce pas la volonté qui consent à l’objet de notre gré ? La crainte, la tristesse, n’est-ce pas la volonté qui s’éloigne de l’objet de nos répugnances ?

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 153

[ âme ] [ affections ] [ sentiments ] [ questions ] [ orientation ] [ vouloir ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

facultés intellectuelles

Dans les sciences naturelles, Buffon définissait le génie, la patience dans l'observation. Au lieu de la patience, c'est la réflexion qu'aurait dû dire notre grand naturaliste.

Si donc vous n'avez cette activité, cette force de raison qui fait réfléchir profondément et qui, d'une seule idée fait tirer, en la creusant, mille autres idées cachées dans la première ; si vous êtes dépourvu de ce génie d'observation dont le caractère est d'examiner sans cesse, d'étudier tous les objets qui passent devant lui, comparant tout ce qu'il voit, remontant d'une chose à l'autre par un raisonnement vif et naturel, saisissant rapidement ces rapports intimes et cachés qui enchaînent les diverses parties du monde physique ; si la nature vous a refusé cette précieuse qualité, ne vous flattez point de devenir jamais ses interprètes.

En vain posséderiez-vous le secret de captiver vos pensées dans une forme plus régulière ; en vain seriez-vous remplis de cette philosophie morte, pour ainsi dire, qui n'est point née de votre raison, mais qui vient d'un livre ou d'un maître : avec tous ces procédés artificiels, vous ne ferez que secouer et tourmenter, pour ainsi dire, les vérités que les grands génies ont été chercher au fond des abîmes !

Auteur: Serres Etienne

Info: "Principes d'embryogénie, de zoogénie et de tératologie", publié dans les "Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut impérial de France", 1860

[ recherche ] [ référence philosophique ] [ avertissement ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

faculté intellective

Quand il s’agit de ce que voit l’esprit, c’est-à-dire l’entendement et la raison, nous exprimons, il est vrai, ce que nous voyons en nous, à la lumière intérieure de cette vérité qui répand ses rayons et sa douce sérénité dans l’homme intérieur ; mais là encore, si celui qui nous écoute voit clairement dans son âme ce que nous voyons nous mêmes ; ce ne sont pas nos paroles qui l’instruisent, c’est le pur regard de sa contemplation. Je ne l’enseigne pas lorsque j’énonce la vérité qu’il voit ; mes paroles ne lui apprennent rien. Dieu lui montre les choses, il les voit, et lui-même pourrait répondre si on l’interrogeait. Comment donc, sans la plus grande absurdité, s’imaginer que mes paroles l’instruisent, quand avant d’entendre ce que je dis, il pourrait l’expliquer lui-même à qui le questionnerait ? Si, comme il arrive souvent, il nie d’abord ce que d’autres questions lui font accorder ensuite, on doit l’attribuer à la faiblesse de son regard : il ne peut distinguer la vérité tout entière aux rayons de la lumière intérieure ; et pour la lui faire voir progressivement, des questions successives lui mettent sous les yeux chacune des parties dont se forme l’objet que d’abord il ne pouvait voir entièrement. Qu’on ne s’étonne pas qu’il y soit amené par les paroles de l’interlocuteur ; ces paroles ne l’enseignent pas, elles lui adressent des questions proportionnées à son aptitude de recevoir l’enseignement intérieur.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

[ comprendre ] [ dialectique ] [ intuition intellectuelle ] [ science éveilleuse platonicienne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

faculté

Libero avait d'abord cru qu'on venait de l'introduire dans le cœur battant du savoir, comme un initié qui a triomphé d'épreuves incompréhensibles au commun des mortels, et il ne pouvait pas s'avancer dans le grand hall de la Sorbonne sans se sentir empli de la fierté craintive qui signale la présence des dieux. Il emmenait avec lui sa mère illettrée, ses frères cultivateurs et bergers, tous ses ancêtres prisonniers de la nuit païenne de la Barbaggia qui tressaillaient de joie au fond de leurs tombeaux. Il croyait à l'éternité des choses éternelles, à leur noblesse inaltérable, inscrite au fronton d'un ciel haut et pur. Et il cessa d'y croire. Son professeur d'éthique était un jeune normalien extraordinairement prolixe et sympathique qui traitait les textes avec une désinvolture brillante jusqu'à la nausée, assénant à ses étudiants des considérations définitives sur le mal absolu que n'aurait pas désavouées un curé de campagne, même s'il les agrémentait d'un nombre considérable de références et citations qui ne parvenaient pas à combler leur vide conceptuel ni à dissimuler leur absolue trivialité. Et toute cette débauche de moralisme était de surcroît au service d'une ambition parfaitement cynique, il était absolument manifeste que l'Université n'était pour lui qu'une étape nécessaire mais insignifiante sur un chemin qui devait le mener vers la consécration des plateaux de télévision où il avilirait publiquement, en compagnie de ses semblables, le nom de la philosophie, sous l'œil attendri de journalistes incultes et ravis, car le journalisme et le commerce tenaient maintenant lieu de pensée, Libero ne pouvait plus en douter, et il était comme un homme qui vient juste de faire fortune, après des efforts inouïs, dans une monnaie qui n'a plus cours. Bien sûr, l’attitude du normalien n’était pas représentative de celle des autres enseignants, lesquels s’acquittaient de leur tâche avec une austère probité qui leur valait le respect de Libero. Il vouait une admiration sans bornes au doctorant qui, tous les jeudis de dix-huit à vingt heures, vêtu d’un pantalon en velours côtelé beige et d’une veste vert bouteille à boutons dorés qui semblait sorti d’un magasin de la Stasi et attestait de son indifférence aux biens matériels, traduisait et commentait imperturbablement le livre gamma de La Métaphysique devant un maigre public d’hellénistes obstinés et attentifs. Mais l’ambiance de dévotion qui régnait dans la salle poussiéreuse de l’escalier C où on les avait relégués ne pouvait dissimuler l’ampleur de leur déroute, ils étaient tous des vaincus, des êtres inadaptés et bientôt incompréhensibles, les survivants d’une apocalypse sournoise qui avait décimé leurs semblables et mis à bas les temples des divinités qu’ils adoraient, dont la lumière s’était jadis répandue sur le monde.

Auteur: Ferrari Jérôme

Info: Le sermon sur la chute de Rome, Actes sud, 2012, pages 60-61

[ discours universitaire ] [ arrivistes ] [ anachroniques ] [ désillusion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson