décentrement
La force de l’Animus peut donc agir non seulement dans des activités masculines et intellectuelles mais elle permet surtout d’acquérir une attitude intellectuelle qui la libérera des limitations et des préjugés d’un moi étriqué. C’est une grande consolation et une aide précieuse de pouvoir nous échapper de nos malheurs personnels pour accéder à des pensées et à des sentiments plus généraux devant lesquels notre propre souffrance semble insignifiante et non avenue.
Auteur:
Jung Emma
Années: 1882 - 1955
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: psychologue analytique
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Dans "Anima et Animus", page 106
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distanciation
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réconfort
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décentrement du sujet
Une réalisation du désir devrait certainement être une cause de plaisir. Mais pour qui ? Pour celui, naturellement, qui a ce désir. Or nous savons que l’attitude du rêveur à l’égard de ses désirs est une attitude tout à fait particulière. Il les repousse, les censure, bref n’en veut rien savoir. Leur réalisation ne peut donc lui procurer de plaisir, bien au contraire. Et l’expérience montre que ce contraire, qui reste encore à expliquer, se manifeste sous la forme de l’angoisse. Dans son attitude à l’égard des désirs de ses rêves, le rêveur apparaît ainsi comme composé de deux personnes réunies cependant par une intime communauté.
Auteur:
Freud Sigmund
Années: 1856 - 1939
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
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paradoxe
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lutte interne
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décentrement anthropomorphe
Nous venons de voir que, pour l’auteur du Tractatus, l’existence d’un autre monde et celle d’un Dieu, comme garantie de la possibilité de réaliser le souverain bien, c’est-à-dire la connexion exacte de la moralité et du bonheur, ne nous rapprocheraient nullement de la solution de notre problème. Qu’en est-il maintenant du deuxième postulat, celui de la liberté humaine, qui est chez Kant la raison d’être de la loi morale, la condition indispensable pour que celle-ci puisse être appliquée, pour que la bonne volonté puisse avoir des effets qui tombent dans le monde sensible ? La position de Wittgenstein est sur ce point tout à fait catégorique, bien qu’en fait passablement difficile à interpréter : "Le monde est indépendant de ma volonté" (T, 6.373). Ou encore, dans les Carnets : "Je ne puis plier les événements du monde à ma volonté ; mais je suis au contraire totalement impuissant" (p.140).
Wittgenstein ne veut certainement pas dire que les désirs et les actions des hommes ne modifient en rien le cours du monde. Mais s’ils le modifient, c’est uniquement en ce sens qu’ils en font partie. […] Il n’y a aucune connexion logique ni empirique entre la volonté éthique et le monde, et par conséquent aucune possibilité d’augmenter ou de diminuer la valeur du monde, quelles que soient les transformations que nous puissions nous proposer de faire subir au contenu du monde. […]
On ne perdra pas de vue néanmoins que son but est de décourager les spéculations philosophiques sur des choses comme la bonté ou la méchanceté de l’homme, le progrès moral, la valeur de la vie, etc., et non pas les efforts de ceux qui s’appliquent, de quelque manière que ce soit, à améliorer les conditions de vie des hommes.
Auteur:
Bouveresse Jacques
Années: 1940 - 2021
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, pages 89 à 91
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épochè
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bien-mal
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système complexe
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