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érosion

Le temps est une lime qui travaille sans bruit.

Auteur: Proverbe africain algérien

Info:

[ usure ]

 

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érostoplastique

Liberté à l’amour dans des conditions favorables à l’espèce ; restrictions, non à la liberté d’aimer, mais à la liberté d’engendrer des êtres nouveaux dans des conditions défavorables à l’espèce, voilà la loi nouvelle.

Auteur: Key Ellen Karolina Sofia

Info: Dans "Le siècle de l'enfant", 1900

[ procréation ] [ régulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

érosion

Chaque printemps les fortes pluies arrivent, et la rivière monte, et son cours s'accélère, et la berge se désagrège toujours davantage, brunissant l'onde de son limon, mettant au jour une nouvelle couche de terre sombre.

Auteur: Rash Ron

Info: Par le vent pleuré

[ ravinement ]

 

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érosion

De nombreuses choses ne sont pas autorisées au monastère, et pourtant aucune ne manquera, ni le vin de Valachie ou de Hongrie, ni la vodka, ni le tabac qu'on laissera passer en fermant les yeux. Les interdits sont inopérants en toutes circonstances. En fait, ils fonctionnent au début, mais ensuite la nature humaine leur donne un coup de griffe. De son long doigt, elle creuse un trou, petit d'abord, puis, faute de résistance, elle l'agrandit jusqu'à ce que l'orifice soit plus grand que la matière autour.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: In "Les livres de Jakob", p. 356-355

[ lois ] [ règlements ] [ vains efforts ] [ ascèse difficile ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

éros

Un jour qu'une fille jeune dansait sur la table branlante d'un mauvais lieu d'Andalousie, ses seins frémissaient moins que les cœurs des matelots ivres qui, pour quelques pesetas, l'allaient posséder. Or, je le vis, ces hommes grossiers, en cet instant, communiaient avec cette femme et avec la vie universelle d'une façon plus étroite que ne firent jamais les hommes à systèmes, et de celle que dévoraient leurs yeux enflammés, ils se faisaient une image incomparablement plus vivante qu'aucun des chefs-d’œuvre d'observation suspendus par [Maurice-Quentin de] La Tour dans les froides salles de Saint-Quentin.

Auteur: Barrès Maurice

Info: Dans "Du sang, de la volupté et de la mort", pages 268-269

[ libido ] [ puissance de vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éros

...cette excursion tant de fois recommencée — bien souvent en compagnie bruyante et joyeuse — et qui pourtant, non pas seulement dans mon souvenir, mais chaque fois et pendant même que je la recommençais, a gardé toujours quelque chose de l’allure du rêve, dans le défilé muet, incompréhensiblement majestueux, des deux rives qui viennent à moi et s’écartent comme les lèvres d’une Mer rouge fendue, dans le sentiment à la fois de lenteur irréelle et de vitesse lisse que j’ai cru retrouver parfois dans les plus beaux, les plus vastes rêves d’opium de De Quincey

Auteur: Gracq Julien

Info: les eaux étroites

[ fantasme ] [ amnios ] [ onirisme océanique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éros-thanatos

[…] il est de l’essence de l’homme que d’être constitué par les deux – un désir sexuel sans limite, et la loi. La loi est aussi essentielle à l’homme que le désir sexuel : il faut comprendre l’eros à la lumière de cette dualité. Vous ne pouvez pas négliger le nomos et le regarder comme entièrement extérieur. Cependant, cela signifie qu’il faut comprendre eros à la lumière de l’antagonisme entre la nature et la convention. Eros est en même temps désir de l’étreinte amoureuse et rébellion de la nature contre la convention, mieux, eros est cette rébellion plus qu’il n’est désir sexuel […]. Qu’ils veulent s’étreindre, cela, ils le savent, mais la signification plus profonde qu’ils ne connaissent pas, c’est le désir de l’unité originelle. C’est le désir de la nature ancienne non amoindrie par la convention, de la totalité ou de l’intégrité originelle. Mais si eros est bien cela, son but est inaccessible. Zeus s'en est occupé.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, pages 169-170

[ castration symbolique ] [ cosmogonie ] [ limites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éros

[…] j’essaie de vous diriger vers la formule métaphore-substitution de l’ἐραστής [erastès] à ἐρώμενος [erômenos]. C’est cette métaphore qui engendre cette signification de l’amour.

J’ai le droit pour introduire ceci, pour le matérialiser devant vous, de compléter son image, d’en faire vraiment un mythe. Et cette main qui se tend, vers le fruit, vers la rose, vers la bûche qui soudain flambe, j’ai le droit d’abord de vous dire que son geste d’atteindre, d’attirer, d’attiser, est étroitement solidaire de la maturation du fruit, de la beauté de la fleur, du flamboiement de la bûche, mais que, quand dans ce mouvement d’atteindre, d’attirer, d’attiser, la main a été vers l’objet assez loin, si du fruit, de la fleur, de la bûche, une main sort qui se tend à la rencontre de la main qui est la vôtre, et qu’à ce moment-là c’est votre main qui se fige dans la plénitude fermée du fruit, ouverte de la fleur, dans l’explosion d’une main qui flambe, ce qui se produit là alors c’est l’amour !

Encore convient–il bien, de ne même pas s’arrêter là et de dire que c’est l’amour en face, je veux dire que c’est le vôtre quand c’est vous qui étiez d’abord l’ἐρώμενος [erômenos], l’objet aimé, et que soudain vous devenez l’ἐραστής [erastès], celui qui désire. Voyez ce que par ce mythe j’entends accentuer : tout mythe se rapporte à l’inexplicable du Réel, il est toujours inexplicable que quoi que ce soit réponde au désir. La structure dont il s’agit, ce n’est pas cette symétrie et ce retour.

Aussi bien cette symétrie n’en est pas une, en tant que quand la main se tend, c’est vers un objet. De la main qui apparaît de l’autre côté est le miracle, mais nous ne sommes pas là pour organiser les miracles, nous sommes là pour tout le contraire : pour savoir. Et ce qu’il s’agit d’accentuer, ce n’est pas ce qui se passe "de là à au–delà", c’est ce qui se passe "là", c’est-à-dire la substitution de l’ἐραστής [erastès : amant] à l’ἐρώμενος [erômenos] ou à l’ἐρώμενον [erômenon].

Auteur: Lacan Jacques

Info: 7 décembre 1960

[ couple ] [ réponse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

éros

Cette situation [de départ de l’amour], pour être après tout évidente, n’a jamais été - que je sache aussi - en quelque terme, située, placée au départ en ces termes que je vous propose d’articuler tout de suite, ces deux termes d’où nous partons :

– ἐραστής [erastès] l’amant, ou encore ἔρόν [erôn] l’aimant,

– ἐρώμενος [erômenos] celui qui est aimé.

Est-ce que tout déjà ne se situe pas mieux au départ ? Il n’y a pas lieu de jouer au jeu de cache-cache, est-ce que nous ne pouvons pas voir tout de suite dans une telle assemblée [le banquet de Platon], que ce qui caractérise l’ἐραστής [erastès], l’amant, pour tous ceux qui l’ont interrogé, pour tous ceux qui l’approchent, est-ce que ce n’est pas essentiellement ce qui lui manque ? Et nous pouvons tout de suite, nous, ajouter qu’il ne sait pas ce qui lui manque, avec cet accent particulier de "l’in-science", qui est celui de l’inconscient.

Et d’autre part l’ἐρώμενος [erômenos], l’objet aimé, est-ce qu’il ne s’est pas toujours situé comme celui qui ne sait pas ce qu’il a, ce qu’il a de caché, ce qui fait son attrait ? Parce que ce "ce qu’il a" n’est-il pas ce qui est, dans la relation de l’amour, appelé pas seulement à se révéler : à devenir, à être, à présentifier, ce qui n’est jusque là que "possible" ? Bref avec l’accent analytique, ou sans cet accent : lui aussi "il ne sait pas". Et c’est d’autre chose qu’il s’agit : il ne sait pas ce qu’il a.

Entre ces deux termes qui constituent, si je puis dire : dans leur essence, l’amant et l’aimé, observez qu’il n’y a aucune coïncidence. Ce qui manque à l’un n’est pas ce "ce qu’il a", caché dans l’autre. Et c’est là tout le problème de l’amour. Qu’on le sache ou qu’on ne le sache pas n’a aucune importance. On en rencontre à tous les pas dans le phénomène, le déchirement, la discordance, et quiconque n’a pas besoin pour autant de dialoguer, de "dialectiquer" διαλεκτικεύεσθαι sur l’amour : il lui suffit "d’être dans le coup", d’aimer, pour être pris à cette béance, à ce discord.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 30 novembre 1960

[ fantasme ] [ déséquilibre ] [ signifiant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson