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bourgeois coincé

(...) j'avais grandi dans une maison où la vie n'était pas bien vue, car chez nous, on aimait être correct plutôt que vivant.

Auteur: Zorn Fritz Angst

Info: Mars

[ conventions ] [ protestantisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

perdu

Les mots perdent tout leur poids et tout leur sens ; la langue se décompose en une masse amorphe de particules privées de significations ; plus rien n'est solide, et tout devient irréel.

Auteur: Zorn Fritz

Info: Mars

 

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carence affective

Sans doute considère-t-on toujours la mort comme une chose peu réjouissante. Toutefois, si l’on songe que même aujourd’hui, il y a encore des gens qui se glorifient de mourir pour Dieu, la patrie capitaliste et ses trusts, on ne peut qu’en venir à la conclusion qu’il y a des raisons de mourir plus bêtes que le manque d’amour.

Auteur: Zorn Fritz Angst

Info: Mars

[ cause-effet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Jamais je n’avais pu parler de choses tristes et jamais non plus de choses sérieuses car la tristesse que je portais en moi avait toujours été si grande qu’elle eût fait sauter le cadre de toute conversation conventionnelle, si j’avais ouvert les vannes qui retenaient le torrent de désespoir comprimé en moi. C’est pourquoi, automatiquement, j’avais toujours tout tourné à la plaisanterie ou même en ridicule, afin d’éluder, autant que possible, le malheur qui, en moi, menaçait.

Auteur: Zorn Fritz

Info: Mars

[ verrouillage ]

 

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décadence

... en tant que représentant de la maladie de ma société, je dois pour ce qui est de l'âme être inscrit au passif de cette société. C'est pourquoi cette formule qui semble quelque peu affectée passe du simple bon mot à l'expression de la réalité concrète : je suis le déclin de l'Occident. Je ne suis naturellement pas tout le déclin de l'Occident, et il n'y a pas que moi qui sois le déclin de l'Occident, mais je suis une molécule de la masse où le déclin de l'Occident se développe.

Auteur: Zorn Fritz

Info: Mars

[ cancer ] [ symptôme ]

 

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justification

Dans ma famille, lorsqu'il s'agissait de prendre parti, l'un des recours les plus en vogue, c'était le "compliqué". "Compliqué", c'était le mot magique, le mot clé qui permettait de mettre de côté tous les problèmes non résolus, excluant ainsi de notre monde intact tout ce qui est gênant et inharmonieux.... il suffisait de découvrir qu'une chose "compliquée", et déjà elle était tabou. On pouvait dire: Aha, c'est drôlement compliqué; alors n'en parlons, laissons tomber.... Le mot "compliqué" a pour moi quelque chose de magique: on disait "compliqué" à propos d'une chose comme si on prononçait sur elle une incantation, et la voilà disparue.

Auteur: Zorn Fritz

Info: Mars

[ complexité ] [ bourgeoisie ]

 

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maladie

D'une part j'allais de mieux en mieux et d'autre part j'allais de pis en pis ; et plus j'allais mieux, plus l'aggravation était refoulée dans l'inconscient, si bien que les dépressions devenaient de plus en plus incompréhensibles et sans raison. L'un de ces processus, l'amélioration, communiquait sans cesse à mon personnage de nouveaux élans, de sorte qu'il m'était de plus en plus facile de conserver intacte ma façade ; mais l'évolution parallèle vers le pire avait pour effet que l'abîme entre mon vrai moi et mon moi simulé devenait de plus en plus profond et infranchissable de sorte que la difficulté, depuis toujours énorme, que j'éprouvais à manifester ne fût-ce qu'un peu de mon être véritable n'avait plus de limites.


Auteur: Zorn Fritz Angst

Info: Mars, p 138

[ mouvements inverses ] [ corps-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

indifférence

[…] Beaucoup de mes camarades étaient déprimés parce qu’ils avaient raté un examen, mais moi, j’étais déprimé quoique j’eusse brillamment passé le même examen. Je ne voulais voir que ce que nous avions de commun, que chacun de nous était déprimé, je ne voulais pas voir la différence, à savoir que le chagrin de l’un avait un sens, et que le chagrin de l’autre en était dépourvu. Qu’on broie du noir parce qu’on a été collé à un examen qu’on a préparé très longtemps et à fond, c’est normal. Mais qu’on soit tout à fait incapable de se réjouir de l’avoir si bien réussi et qu’on passe la soirée assis sans rien faire, aussi déprimé que celui qui a échoué, n’est pas normal.


Auteur: Zorn Fritz Angst

Info: Mars

[ détachement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prudence

A la sérénité du Bouddha l’agitation du monde paraît ridicule, car lui-même n’a plus rien à voir avec cela. Au cynique les sentiments du prochain paraissent ridicules parce que lui-même n’a plus de sentiments. A celui qui ne joue pas au football il paraît ridicule de courir pendant des heures après un petit ballon de cuir ; il ne se demande pas si ce jeu ne serait pas follement amusant, il ne voit que le côté ridicule de ces hommes adultes qui jouent comme de petits garçons. Sans doute celui qui fait quelque chose se rend-il toujours ridicule aux yeux de celui qui ne fait rien. Celui qui agit peut toujours prêter le flanc ; celui qui n’agit pas ne prend même pas ce risque. On pourrait dire que ce qui est vivant est toujours ridicule car seul ce qui est mort ne l’est pas du tout. […] Comme nous ne nous rendions jamais ridicules, nous étions tributaires des autres qui le faisaient à notre place et nous divertissaient de cette manière. Voilà pourquoi nous trouvions les clowns si sympathiques, les autres nous faisaient rire, ce dont nous étions par nous-mêmes incapables. Il va sans dire que nous n’étions pas en peine de trouver des ridicules dans notre entourage car plus on est soi-même un magasin de porcelaine, plus n’importe qui, venu de l’extérieur, y prend pour vous l’aspect d’un éléphant.

Auteur: Zorn Fritz Angst

Info: Mars

[ tiédeur ] [ inaction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel