La lutte de notre millénaire sera celle entre l'impératif permanent de garantir le bien-être de la conception ethnoclassique actuelle (c'est-à-dire bourgeoise occidentale) de l'humain, de l'Homme, qui se surreprésente comme s'il était l'humain lui-même, et celui de garantir le bien-être, et donc la pleine autonomie cognitive et comportementale de l'espèce humaine elle-même - de nous-mêmes.

Voilà l'analogie. Si le principe d'organisation de l'ordre féodal-chrétien de l'Europe, ostensiblement divinement ordonné par les castes, était fondamentalement garanti par l'absolutisme de son ordre scolastique de la connaissance (y compris sa géographie pré-Colomb de la terre et son astronomie christiano-ptolémaïque pré-Copernic), le principe d'organisation génétique ostensiblement déterminé par l'évolution de notre société libérale humaniste, tel qu'il s'exprime dans les hiérarchies empiriques de race et de classe ( de même que le type de répartition des rôles entre les hommes et les femmes, nécessaire pour maintenir ces hiérarchies systémiques en place), est tout aussi fondamentalement sécurisé par nos disciplines actuelles que sont les sciences humaines et les sciences sociales.