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égoïsme libéraliste

Voici la révolution "ultralibérale-libertaire", la révolution du désentrelacement, de la déliaison, de la déshumanité ; elle est profonde, anthropologique, et comme tous les nihilismes modernes, qui trouvent la Mort en vantant partout la Vie, elle aboutit exactement au contraire de ses intentions libératrices : la liberté se meurt, le plaisir disparaît, la société est sclérosée, terrifiée, la violence ressurgit. L'homme est de plus en plus absent de l'homme, l'homme déteste de plus en plus l'homme. Il est mûr pour la grande distanciation sociale.

Auteur: Syrac Julien

Info: Déshumanité

[ énantiodromie ] [ isolement ] [ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indifférenciation

On a pu dire avec raison que le féminisme ne s’est pas réellement battu pour les "droits de la femme", mais bien, sans s’en rendre compte, pour le droit de la femme de devenir égale à l’homme : chose qui, quand bien même serait-elle possible en dehors du domaine extérieur pratique et intellectuel, reviendrait au droit, pour la femme, de se dénaturer, de déchoir. Le seul critère qualitatif c’est, répétons-le, celui du degré de plus ou moins parfaite réalisation de sa propre nature.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 50

[ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Pour revenir à la singularité de l'expérience, qui ne peut atteindre, bien sûr, qu'un individu dans une famille, ce cas va être exceptionnel, il va se taire, il va apprendre la ruse, parce qu'il se sentira en exil en ce monde, ce sera un être métaphysique, un étranger. Après quoi, des étrangers singuliers se rencontrent, ont des choses à se raconter depuis leur propre singularité et ils continuent à se parler sous la forme d'un mariage qui ne ressemble à aucun autre.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Du mariage considéré comme un des beaux-arts, p.74

[ couple ] [ compréhension ]

 

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réveil

Sous la peau des ténèbres,
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j'ai de nocturne,
D'étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.

Auteur: Supervielle Jules

Info: La fable du monde

[ poème ]

 

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songe

Rêve. Trois statues de la mort. L'une, un squelette; l'autre, un corps de phtisique portant une grosse tête ridicule comme dans les foires; l'autre, une statue de marbre noir. Toutes trois sur un piédestal dans une chambre, tandis que dans l'ombre d'un corridor se débattent des formes confuses et qui font peur. L'une après l'autre, descendant de leur piédestal et cherchant à m'attraper et me prenant par les bras et me tiraillant à elles, se disputent ma personne comme des raccrocheuses de trottoir.

Auteur: Goncourt Edmond et Jules de

Info: mémoires nov. 1855

[ triade ]

 

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vacherie

Ce qui caractérise au plus haut point le style des Goncourt, c'est le mépris hautain qu'ils ont pour l'harmonie, ce que Flaubert appelait les chutes de phrases. Elles sont encombrées, leurs phrases, de génitifs accouplés, de subjonctifs lourds, de tournures pâteuses qui ont l'air de sortir d'une bouche pleine de salive. Ils ont des mots qui sont comme des ronces, une syntaxe qui râcle la gorge, qui font au haut du palais l'impression d'une chose qu'on ne peut pas se décider à vomir.

Auteur: Renard Jules

Info: Journal

[ littérature ] [ analyse ]

 

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crépuscule

J'étais encore dans les bois lorsqu'est tombée la nuit, et avec elle, une soudaine fraîcheur. Le silence a semblé s'approfondir, et une sourde mélancolie m'a étreint. Bien des choses remuaient dans mes limbes. Sentiment de solitude, vague angoisse, retour des peurs de mon enfance, sensation du peu que représente toute vie, crainte des menaces qui nous cernent, idées noires à voir approcher la mauvaise saison... c'était l'automne qui faisait irruption en moi avec ses soleils éteints, ses brumes, ses journées atones, ses feuilles pourrissantes...

Auteur: Juliet Charles

Info: La lumière des saisons

[ soir ] [ spleen ]

 

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éloge

Victor Hugo seul a parlé : le reste des hommes balbutie. Quelques-uns peuvent lui ressembler par la barbe, la largeur du front, les cheveux indéracinables et casseurs de ciseaux, effroi des barbiers, et la préoccupation de jouer un rôle comme grand-père ou comme homme politique. Mais, si j'ouvre un livre de Victor Hugo, au hasard, car on ne saurait choisir, je ne sais plus. Il est alors une montagne, une mer, ce qu'on voudra, excepté quelque chose à quoi se puissent comparer les autres hommes.

Auteur: Renard Jules

Info: Journal

[ géant ]

 

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beaux-arts

Nous ne lisons rien et nous exigeons que ce rien ne contienne aucune nuance, ni vulgaire, ni sublime; ou, pire encore que le vulgaire soit dénué de lieux communs et le sublime de mots trop longs. Aseptisé. Efficace jusqu'à la frigidité. Un roman postmoderne n'est jamais autre chose, dans le meilleur des cas, que de la littérature maquillée en free jazz et/ou en discours pédants à la Kenneth Goldsmith qui ont besoin de cent pages là où trois mots suffisaient à Baudelaire: spleen et idéal.

Auteur: Herbert Juliàn

Info: Berceuse pour ma mère, p.28

[ régression ] [ manque de clarté ] [ baratin ] [ verbiage ]

 

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mère

[…] nombreux sont ceux qui se livrent à une exaltation, pourtant privée de tout fondement, de la disposition maternelle. On parle de la "fonction sublime de la maternité" alors qu’il serait difficile de dire ce que la maternité a de sublime. L’amour maternel, la femelle de l’espèce humaine le partage avec la femelle de plusieurs espèces animales ; c’est un aspect naturaliste, impersonnel et instinctif, de l’être féminin, en soi privé d’une dimension éthique, tel même qu’il peut s’exprimer par une nette opposition aux valeurs éthiques.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 225

[ relativisation ] [ neutralité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson