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langage

Si vous souhaitez devenir philosophe, la première chose à réaliser est que la plupart des gens traversent la vie avec tout un monde de croyances qui n'ont aucune sorte de justification rationnelle, et que le monde de croyances d'un homme est susceptible d'être incompatible avec celui d'un autre homme, de sorte qu'ils ne peuvent pas tous deux avoir raison. Les opinions des gens sont principalement destinées à les rassurer ; la vérité, pour la plupart d'entre eux, est une considération secondaire.

Auteur: Russell Bertrand

Info: The Art of Philosophizing and other Essays (1942)

[ autojustifiant ] [ biais de confirmation ]

 

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beaux-arts

Les mathématiques, considérées à leur juste mesure, possèdent non seulement la vérité, mais la beauté suprême, une beauté froide et austère, comme celle d'une sculpture, sans référence à une partie de notre fragile nature, sans les effets d'illusion magnifiques de la peinture ou de la musique, pourtant pur et sublime, capable d'une perfection sévère telle que seulement les plus grands arts peuvent la montrer. L'esprit vrai du plaisir, l'exaltation, l'impression d'être plus qu'un homme, qui est la pierre de touche de l'excellence la plus élevée, doit être trouvé dans les mathématiques aussi sûrement que la poésie.

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ sciences ] [ esthétique ] [ nombres ] [ langage ]

 

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doute nécessaire

La science nous dit ce que nous pouvons savoir, mais ce que nous pouvons savoir est peu de chose, et si nous oublions tout ce que nous ne pouvons pas savoir, nous risquons de devenir insensibles à beaucoup de choses de très grande importance. La théologie, en revanche, induit la croyance dogmatique en une connaissance que nous n'avons pas, qui peut générer une sorte d'insolence, ou d'impertinence à l'égard de l'univers. L'incertitude, face aux craintes et aux espoirs les plus vifs, est douloureuse, mais elle doit être supportée si l'on veut vivre sans le soutien de contes de fées réconfortants.

Auteur: Russell Bertrand

Info: Histoire de la philosophie occidentale (1945), Introduction, p. xiii

[ tâtonnement ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Socrate a cependant de très graves défauts. Il est malhonnête et sophistique dans ses arguments, et dans sa pensée privée, il utilise son intellect pour prouver des conclusions qui lui conviennent, plutôt que dans une recherche désintéressée de la connaissance. Contrairement à certains de ses prédécesseurs, il n'avait pas une pensée scientifique, mais était déterminé à prouver que l'univers était conforme à ses normes éthiques. C'est une trahison de la vérité et le pire des péchés philosophiques. En tant qu'homme, nous pouvons le croire admis dans la communion des saints ; mais en tant que philosophe, il aurait besoin d'un long séjour dans un purgatoire scientifique.

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ dénigrement ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Je n'aime pas Nietzsche parce qu'il aime la contemplation de la douleur, parce qu'il érige la vanité en devoir, parce que les hommes qu'il admire le plus sont des conquérants, dont la gloire repose sur l'habileté à faire mourir des hommes. Mais je pense que l'argument ultime contre sa philosophie, comme contre toute éthique déplaisante mais intérieurement cohérente, ne réside pas dans un appel aux faits, mais dans un appel aux émotions. Nietzsche méprise l'amour universel ; je le ressens comme la force motrice de tout ce que je désire en ce qui concerne le monde. Ses partisans ont eu leur heure de gloire, mais nous pouvons espérer qu'elle touche rapidement à sa fin.

Auteur: Russell Bertrand

Info: A History of Western Philosophy (1945), Book Three. La philosophie moderne, deuxième partie. De Rousseau à nos jours, Ch : XXV, Nietzsche, p. 767

[ dénigrement ]

 

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sciences

Enfin, les mathématiques procurent, à ceux qui sont à même de les apprécier, de très grands plaisirs auxquels aucun moraliste ne saurait trouver à redire. On éprouve à manipuler des symboles le même genre de plaisir que l'on retire des échecs, mais c'est un plaisir honorable puisqu'il ne s'agit pas d'un simple jeu, mais d'une activité utile. En effet, le sentiment d'avoir compris quelque chose aux phénomènes naturels donne un aperçu de la puissance de la pensée ; par ailleurs, le travail des grands mathématiciens recèle une sorte de beauté limpide qui laisse entrevoir ce dont les êtres humains sont capables lorsqu'ils se libèrent de leur lâcheté, de leur férocité et de leur asservissement aux contingences de l'existence corporelle.

Auteur: Russell Bertrand

Info: L'Art de philosopher, trad. M.Parmentier, p.94, PUL, coll. Zêtêsis, 2005

[ pureté ] [ nombres ]

 

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avenir

Ainsi que la plupart des gens de ma génération, j'ai été élevé selon le principe que l'oisiveté est mère de tous les vices. Comme j'étais un enfant pétri de vertu, je croyais tout ce qu'on me disait, et je me suis ainsi doté d'une conscience qui m'a contraint à peiner au travail toute ma vie. Cependant, si mes actions ont toujours été soumises à ma conscience, mes idées, en revanche, ont subi une révolution. En effet, j'en suis venu à penser que l'on travaille beaucoup trop de par le monde, que de voir dans le travail une vertu cause un tort immense, et qu'il importe à présent de faire valoir dans les pays industrialisés un point de vue qui diffère radicalement des préceptes traditionnels.

Auteur: Russell Bertrand

Info: Mai 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ occupation du temps libre ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Il n'y a pas grand-chose d'un vrai esprit philosophique chez Thomas d'Aquin. Il n'entreprend pas, comme le Socrate platonicien, de suivre le fil de l'argumentation. Il n'est pas engagé dans une enquête dont il est impossible de connaître le résultat à l'avance. Avant de commencer à philosopher, il connaît déjà la vérité ; elle est proclamée dans la foi catholique. S'il peut trouver des arguments apparemment rationnels pour certaines parties de la foi, tant mieux ; s'il ne le peut pas, il lui suffit de s'en remettre à la révélation. Trouver des arguments pour une conclusion donnée d'avance n'est pas de la philosophie, mais un plaidoyer spécifique. Je ne peux donc pas estimer qu'il mérite d'être mis sur le même plan que les meilleurs philosophes de la Grèce ou des temps modernes.

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ dénigrement ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Parlant de Spinoza, Nietzsche disait : "Que de timidité personnelle et de vulnérabilité trahit cette mascarade de reclus maladif". On peut dire exactement la même chose de lui, avec d'autant moins de réticence qu'il n'a pas hésité à le dire de Spinoza. Il est évident que, dans ses rêves, il est un guerrier et non un professeur ; tous les hommes qu'il admire étaient des militaires. Son opinion sur les femmes, comme celle de tout homme, est une objectivation de sa propre émotion à leur égard, qui est évidemment une émotion de peur. "Tu vas vers la femme ? N'oublie pas ton fouet" - mais neuf femmes sur dix lui auraient enlevé le fouet, et il le savait, alors il s'est tenu à l'écart des femmes, apaisant sa vanité blessée par des remarques désobligeantes".

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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quête

Existe-t-il au monde une connaissance dont la certitude soit telle qu'aucun homme raisonnable ne puisse la mettre en doute ? Cette question qui, à première vue, pourrait paraître simple, est en réalité l'une des plus difficiles. Lorsque nous nous serons rendus comptes des obstacles qui s'opposent à une réponse spontanée et optimiste, nous serons sur la bonne voie en ce qui concerne l'étude de la philosophie ; en effet, la philosophie est simplement une tentative pour répondre à des questions de ce genre, non pas à la légère ou dogmatiquement, comme on le fait pour les choses de la vie ordinaire, et même pour les questions scientifiques, mais en exerçant notre sens critique, après avoir examiné tous les éléments qui rendent de telles questions troublantes et après nous être rendu compte de toute l'incertitude, de toute la confusion que dissimulent nos idées courantes.

Auteur: Russell Bertrand

Info: Problèmes de philosophie

[ conclure ]

 

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