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lieu-dit

Le Salsetto, au temps des grecs, avait été un fleuve, puis, c'était devenu un torrent au temps des romains, ensuite un ruisseau au temps de l'unité italienne, après quoi, au temps du fascisme un ruisselet dégueu et enfin, au temps de la démocratie, une décharge abusive. Durant le débarquement de 1943, les ricains avaient construit au-dessus du lit désormais à sec un pont métallique qui, quelques années plus tard, avait disparu du soir au matin, complètement démonté par les voleurs de métaux, mais l'endroit avait gardé son nom : le pont 'méricain.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: Les ailes du Sphynx, pocket fleuve noir 2006, p 18

[ chronologie ] [ décrépitude progressive ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

humour

Le seul, au pays, qui fut totalement différent des autres, c'était le pharmacien Rizzitano, toujours prêt à sourire, à lancer une plaisanterie osée, à poser la main sur l'épaule. "Jena ridens" hyène rieuse : ainsi l'avait baptisé Montalbano, en hommage à une vieille blague, celle des deux amis qui vont au zoo et un des deux lit le panneau placé devant la cage de l'animal : "Jena ridens. Vit dans le désert, sort seule la nuit, se nourrit de charogne, s'accouple une fois par an." Etonné, il se tourne vers son ami et demande : 

- Mais pourquoi elle rit ?


Auteur: Camilleri Andrea

Info: La voyante, in Un mois avec Montalbano, Fleuve Noir 1999, pp 207, 208

[ homme-animal ]

 

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procréatrices

La maternité n'est pas objet de philosophie, pas même objet de réflexion. Elle se présente comme une évidence arrimée à la condition féminine, son socle " naturel " et indéboulonnable : les femmes portent les enfants et les font naître, c'est leur destin ! Les neuf mois de gestation et l'accouchement qui les clôt sont ainsi réduits à une séquence mécanique de fabrication de la vie durant laquelle les femmes sont ramenées à l'état animal de reproduction. La grossesse ne se questionne pas, elle se vit! Il en va ainsi depuis les origines antiques de la philosophie et l'exclusion des femmes du champ de la pensée. 


Auteur: Froidevaux-Metterie Camille

Info: Un si gros ventre : Expériences vécues du corps enceint

[ mammifères ] [ genre fonction ] [ rôle assigné ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

marché aux puces

Le vide-grenier parisien n'est pas le même qu'à la campagne, il n'y a pas de pelouse, pas d'enfants qui courent partout, à Paris les enfants sont tenus à la main ou dans les bras, j'ai aperçu l'autre jour un enfant de quatre ans à peu près au bout d'une laisse, les parents se la passaient et tiraient dessus quand le môme faisait mine de s'éparpiller. La circulation du quartier n'est pas bloquée et ce n'est pas jour de fête, il n'y a pas de terrasses improvisées et moins de points de ravitaillement avec des frites et du pâté qu'en Touraine, d'ailleurs, il n'y a pas de pâté du tout.

Auteur: Goudeau Camille

Info: Les Chats éraflés

[ comparaison ] [ ville ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bannière

En cherchant bien, on trouvait aussi une hampe de bois autour de laquelle s'enroulait un grand drapeau ficelé dans sa housse jaunie par des cordelettes de chanvre qui cassaient lorsque l'on cherchait à les défaire. Alors chacun comprenait, et un silence presque religieux se faisait dans la pièce. Ceux qui étaient restés couverts au moment d'entrer dans la maison se mettaient tête nue comme à la messe. Une femme appelée à la rescousse s'occupait de déshabiller complètement ce vestige de gloire, puis on allait à la fenêtre pour le dérouler entièrement, et les trois couleurs, portant parfois en lettres d’or le nom d'un régiment dissous, claquaient au vent comme un premier coup de feu.

Auteur: Pascal Camille

Info: L'été des quatre rois

[ armée ] [ étendard ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

visage

Faciès entre parenthèses, un peu à l’étroit, les pommettes hautes et les joues droites, un menton qui file vers le bas, légèrement prognathe, et des cheveux bruns très courts ramenés sur le front. Un portrait accessoire, comme quelque chose que l’on utiliserait machinalement tous les jours. J’en prends soin, certes, mais passe vite dessus : khôl sur chaque paupière et puis basta. J’aime penser qu’en eux-mêmes mes traits sont neutres, que je suis capable d’en gommer le sens, a contrario de ceux des autres, que j’ai appris à déchiffrer sous l’épaisseur des discours. Mon visage ne doit rien laisser deviner, mes paroles ne doivent pouvoir y être arrimées d’une quelconque manière, seule compte l’attitude du patient dont le moindre geste trahit, pour qui sait le lire, le signe d’une pathologie cachée.

Auteur: Espedite Camille Nicolas Tainturie

Info: Se trahir

[ auto-appréciation ] [ masque ]

 

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femme-par-homme

- Fais la entrer et avertis Fazio.
Il la vit arriver du fond du couloir.
Catarella la précédait légèrement plié en deux, tandis que de la main il faisait un mouvement étrange comme s'il nettoyait le sol là où elle devait mettre les pieds. Ou peut-être lui déroulait-il un invisible tapis ?
Et au fur et à mesure que la petite s’avançait et qu'on distinguait de mieux en mieux les traits, les yeux, la couleur des cheveux, le commissaire se levait lentement, en se sentant submergé dans une espèce de très heureux rien.

"Tête d'or pâle
Aux yeux d’azur ciel
Qui t'as donné le charme
Pour que je ne sois plus moi ?"

C'était un quatrain de Pessoa qui chantait en lui.
Il fit un effort, émergea du rien pour revenir dans son bureau

Auteur: Camilleri Andrea

Info: Un été ardent, p. 158

[ envoûtante ] [ fascinante ] [ sous le charme ]

 
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femmes-hommes

- Dis moi un truc : l'adjudant chef t'a dit comment Alba se comporte depuis qu'elle se trouve à Ragona ?

- Oui, elle a une conduite au-dessus de tout reproche.

- Et tu le lui as dit, qu'en fait, elle se prostituait occasionnellement ?

- Je ne pouvais pas faire autrement.

- Et comment a-t-il réagi ?

- Il était très étonné

- Etonné et c'est tout ?

- Il a dit qu'à partir de maintenant il la tiendrait à l'œil.

- C'est là où je voulais que tu en arrives. L'honnête fonctionnaire de police n'a pas hésité à faire savoir aux carabiniers qu'Alba avait été prostituée, omettant néanmoins de dire qu'il avait essayé d'être de ses clients. Voilà tout. Tu en es reparti honnête comme tu étais arrivé et elle au contraire est restée là avec l'étiquette de la radasse.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La chasse au trésor

[ réputation ]

 

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mauvais goût

J’arrive dans une petite boutique nommée L’Étoile Souvenirs, c’est un gros rectangle creux...

Les tours Eiffel sont de toutes les tailles et toutes les couleurs du monde, on trouve dans chaque recoin des cendriers de poche, miroirs de poche, accroches sac à main pour fixer à la table du bistrot, magnets, porte-clefs de tout et n’importe quoi, petits carnets pour écrire, sacs en tissu, dés à coudre, plaques en métal chat noir, marque-pages, T-shirts, macarons en plastique, fausses Jocondes, faux Van Gogh sans son oreille dans des petits cadres, bols pour le petit déjeuner, bavoirs tour Eiffel, briquets en forme de Notre-Dame… c’est écœurant, je veux sortir d’ici.

Mais je consulte la liste que mon cousin m’a dictée et je passe ma commande au vieux monsieur chinois derrière le comptoir. La règle d’or selon Bokné : plus c’est moche plus ça se vend, " donc si tu vois deux ou trois nouveautés moches qui pourraient faire de l’effet et qu’il te reste un peu de sous, tente le coup ".

Auteur: Goudeau Camille

Info: Les Chats éraflés

[ babioles ] [ bibelots déclinés ]

 

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endormissement

En 1927, Georgia O'Keeffe peint un tableau surprenant, tout en camaïeu de gris et de noir, à l'exception d'un point clair légèrement teinté de jaune. Un cercle incomplet et traité en halos occupe la majorité de l'espace. En transparence, une forme ondulante traverse la composition avec, en son creux, ce petit éclat lumineux. L'artiste n'oppose guère l'abstraction à la figuration et comme souvent, cette toile trouve son inspiration dans la réalité. Elle représente, avec des moyens plastiques volontairement restreints, le vacillement de la conscience sous les effets d'une anesthésie : " J'avais décidé de rester lucide aussi longtemps que possible, écrit O'Keeffe en 1976 dans son autobiographie. [...] La lumière du jour a commencé à tournoyer et à rétrécir doucement dans un espace noir. J'ai hissé mon bras droit par-dessus puis l'ai laissé retomber. Alors que la lumière n'était plus qu'une petite tache blanche dans une pièce noire, je levai mon bras gauche au-dessus de la tête. Alors qu'il commençait à redescendre et que le point blanc était devenu minuscule, je sombrai. "

Auteur: Vieville Camille

Info: Petite histoire des couleurs: Chefs-d'oeuvre, symbolique, matériaux - A propos de "Black Abstraction", huile sur toile de Georgia O'Keeffe

[ artificiel ]

 
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