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théologie chrétienne

Le désir naturel de la créature raisonnable est de savoir toutes ces choses dont la connaissance constitue la perfection de l’intellect : ce sont les genres et les espèces des choses, et leurs essences. Cela, tout élu voyant l’essence divine le verra. Quant à connaître les singuliers autres que lui-même, et leurs pensées et leurs actions, cela n’est pas requis par la perfection de l’intellect, et son désir naturel ne s’étend pas à cela, et pas davantage à connaître les choses qui n’existent pas, mais que Dieu pourrait faire. Si cependant, Dieu seul était vu, lui qui est la source et le principe de tout l’être et de toute la vérité, il comblerait le désir naturel de savoir de telle façon qu’on ne chercherait rien d’autre et qu’on serait bienheureux.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.8

[ unité-multiplicité ] [ béatitude ] [ surnaturel-naturel ]

 

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susbtance immatérielle

Les choses qui, ayant la même espèce, diffèrent numériquement, sont semblables formellement mais se distinguent matériellement [hommes]. Or les anges, on l’a dit, ne sont pas composés de matière et de forme ; il ne peut donc y avoir deux anges de la même espèce. De même, si la blancheur ou l’humanité étaient séparées de la matière, on ne pourrait dire qu’il y en a plusieurs, puisqu’elles ne sont multipliées qu’en raison de leurs sujets. Et quand bien même ils auraient une matière, les anges ne pourraient pas être plusieurs dans une même espèce. Car, dans cette hypothèse, le principe de leur distinction serait la matière, non pas en tant que divisée par la quantité, puisqu’ils sont incorporels, mais en raison d’une diversité qui comporte non seulement changement d’espèce mais de genre.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.50, a.4

[ nombre ] [ différence ] [ classification ]

 

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qualités

Le beau et le bien, considérés dans le réel, sont identiques parce qu’ils sont fondés tous deux sur la même réalité qui est la forme. De là vient que le bon est loué comme beau. Mais ces deux notions n’en diffèrent pas moins en raison. Le bien concerne l’appétit, puisque le bien est ce vers quoi tend tout ce qui est, et il a raison de fin, car l’appétit est une sorte d’élan vers la chose même. Le beau, lui, concerne la faculté de connaissance, puisqu’on déclare beau ce dont la vue cause du plaisir. Aussi le beau consiste-t-il dans une juste proportion des choses, car nos sens se délectent dans les choses proportionnées qui leur ressemblent en tant qu’ils comportent un certain ordre, comme toute vertu cognitive. Et parce que la connaissance se fait par assimilation, et que la ressemblance concerne la forme, le beau, à proprement parler, se rapporte à la cause formelle.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.5, a.4

[ définition ] [ intelligence ] [ volonté ] [ indices ]

 

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vision divine

Il faut dire que, parmi ceux qui verront l’essence de Dieu, l’un la verra plus parfaitement que l’autre. Cela, certes, ne viendra pas d’une similitude, ainsi qu’on l’a montré. Cela proviendra de ce que l’intellect de l’un aura une plus grande efficacité, un plus grand pouvoir de voir Dieu. Cependant, la faculté de voir Dieu appartient à l’intellect créé non par nature, mais par la lumière de gloire, qui établit l’intellect dans une certaine déiformité, ainsi qu’on l’a exposé. Dès lors, un intellect participant davantage de cette lumière de gloire verra Dieu plus parfaitement. Or celui-là participera davantage de la lumière de gloire qui a le plus de charité ; car, plus grande est la charité, plus grand est le désir. Et le désir rend d’une certaine manière l’être qui désire apte et préparé à recevoir l’objet désiré. Par suite, celui qui aura plus de charité verra Dieu plus parfaitement, et il sera plus heureux.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.12, a.6

[ théologie chrétienne ] [ différences terrestres ] [ vertu ] [ grâce ]

 

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christianisme

La création pose quelque chose dans l’être créé mais seulement selon la relation. En effet ce qui est créé ne se fait pas par changement ou mutation. Car ce qui se fait par changement ou mutation se fait à partir d’un terme préexistant ; c’est ce qui se passe pour les productions particulières de certains êtres ; mais cela ne peut arriver pour la production de tout l’être par la cause universelle de tous les êtres, qui est Dieu. Aussi Dieu, en créant, produit les choses sans changement. Lorsqu’on retire du changement l’action et la passion, il ne reste rien d’autre que la relation, comme on vient de le dire. Aussi faut-il que dans la créature, la création ne soit pas autre chose qu’une relation au Créateur, en tant qu’il est le principe de son être ; de même que dans la passion, qui existe dans le mouvement, est impliquée une relation au principe du changement.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q. 45, a.3

[ définition ]

 

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quantité

Il faut donc dire que la multitude des anges, même en tant qu’ils sont des substances immatérielles, surpasse de beaucoup toute multitude matérielle. C’est ce que dit Denys : "Les armées bienheureuses des esprits célestes sont nombreuses, dépassant la limite faible et restreinte de nos nombres matériels." En effet, Dieu ayant dans la création comme but principal la perfection de l’univers, plus des êtres sont parfaits, plus Dieu les a créés en abondance. Car, de même que dans le monde des corps, la surabondance se prend de la grandeur, dans les êtres incorporels elle se prend de la multitude. Or les corps incorruptibles, qui sont les plus parfaits parmi les corps, dépassent en grandeur, presque sans comparaison, les corps corruptibles ; car toute la sphère où se trouvent l’action et la passion est peu de chose en regard des corps célestes. Il est donc raisonnable d’affirmer que la multitude des substances immatérielles dépasse tellement celle des substances matérielles qu’il est presque impossible de les comparer.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.50, a.3

[ comparaison ] [ hommes-anges ]

 
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philosophie antique

Les anciens philosophes entrèrent dans la connaissance de la vérité peu à peu et comme pas à pas. Au début, étant encore presque grossiers, ils n’attribuèrent de réalité qu’aux corps sensibles […]. Puis, s’avançant plus loin, ils distinguèrent, par l’intellect, entre la forme substantielle et la matière, la posant comme quelque chose d’incréé ; ils s’aperçurent aussi que les changements dans les corps s’effectuaient selon des formes essentielles ; à ces changements, ils assignèrent certaines causes plus universelles : par exemple le cercle oblique (c’est-à-dire le zodiaque) pour Aristote, ou, pour Platon, les Idées. Mais […] l’un et l’autre n’envisagèrent l’être que sous quelque aspect particulier, soit en tant qu’il est cet être-ci, soit en tant qu’il est ainsi ; c’est pourquoi ils n’assignèrent aux êtres que des causes agentes particulières. Mais quelques-uns, allant plus loin, s’élevèrent à la considération de l’être en tant qu’être ; et prirent en considération la cause des choses, non seulement en tant qu’elles sont ces choses-ci, ou qu’elles sont ainsi, mais en tant qu’elles sont des êtres.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.44, a.2

[ point de vue médiéval ] [ progression conceptuelle ] [ théologie-philosophie ]

 

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théologie chrétienne

Il convient à l’ange d’être dans un lieu. Cependant, être dans un lieu se dit de façon équivoque pour l’ange et pour un corps. Le corps est dans un lieu parce qu’il y est appliqué selon le contact de la quantité dimensive ; les anges n’ont pas cette sorte de quantité, ils n’ont que la quantité virtuelle. Et si l’on dit que l’ange est dans un lieu corporel, c’est parce que sa puissance s’applique d une certaine manière à ce lieu. 

L’ange n’est donc ni mesuré par un lieu, ni affecté par une position dans le continu ; c’est là le propre du corps localisé, puisqu’il a une quantité dimensive. L’ange n’est pas non plus contenu dans un lieu ; en effet, si une substance incorporelle exerce sa puissance sur une réalité corporelle, elle la contient, mais elle n’est pas contenue par elle, car l’âme est dans le corps comme le contenant, non comme contenu par lui ni de même l’ange, bien loin d’être contenu par le lieu qu’il occupe, l’enveloppe d’une certaine manière. 

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.52, a.1

[ métaphysique ] [ localisation ]

 
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création

Etre créé, c’est en quelque manière devenir [du néant], on vient de le voir. Or, le devenir est ordonné à l’être. Donc, les êtres auxquels il convient proprement de devenir et d’être créés sont ceux auxquels il convient d’être. Et cela convient à proprement parler aux sujets subsistants, qu’ils soient simples, comme les substances séparées, ou qu’ils soient composés, comme les substances matérielles. En effet, l’être convient proprement à ce qui possède l’être et qui subsiste dans son être. Tandis que les formes, les accidents et autres entités semblables sont appelées des étants non pas parce qu’ils existent en eux-mêmes, mais parce qu’ils appartiennent à un autre ; ainsi la blancheur est-elle appelée un étant parce que son sujet est blanc. Aussi, selon le Philosophe [Aristote], on parle de l’accident avec plus de propriété en l’appelant quelque chose de l’être plutôt qu’un être. Ainsi donc, les accidents, les formes, etc., parce qu’ils ne subsistent pas, sont des coexistants plutôt que des êtres, et on doit les dire concréés plutôt que créés. Ce qui est proprement créé, ce sont les choses subsistantes.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.45, a.4

[ créature ] [ qualités ] [ continuée ] [ évolution ]

 

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théorie de la connaissance

En nous, l’acte d’intellection n’est pas la substance même de l’intellect : aussi le verbe qui procède en nous selon l’opération intellectuelle, n’a pas la même nature que son principe ; et par suite il ne vérifie pas proprement et complètement la notion de génération. Mais l’acte d’intellection divine est la substance même du sujet connaissant on l’a montré plus haut ; aussi le Verbe y procède comme un subsistant de même nature. Et pour cette raison, c’est au sens propre qu’on le dit "engendré" et "Fils". De là vient que l’Écriture, pour désigner la procession de la Sagesse divine, fait appel à des notions propres à la génération des vivants, celles de "conception", d’"enfantement". Ainsi le livre des Proverbes (8, 24) fait dire à la Sagesse divine : "Les abîmes n’existaient pas encore, et j’étais déjà conçue. J’étais enfantée avant les collines." Mais pour notre intellect, nous usons seulement du terme "conception", pour autant que le verbe de notre intellect soutient avec la chose connue un rapport de similitude, et non d’identité de nature. 

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.27, a.2, ad.2

[ naturel-surnaturel ] [ logos ] [ Dieu ] [ christianisme ] [ terminologie ] [ distinction ]

 

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