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palier évolutif

La découverte d'une extraordinaire symbiose marine résout l'un des grands mystères de l'océan

Une équipe dirigée par l'Institut Max Planck de microbiologie marine a mis au jour la symbiose entre une bactérie Rhizobium et une algue marine du groupe des diatomées. Ce couple d'organismes permettrait d'expliquer une grande partie de la fixation de l'azote dans l'océan – un processus crucial.

C'était l'un des grands mystères dont les biologistes marins cherchaient encore la clé : comment, en dehors des régions océaniques riches en cyanobactéries, les végétaux marins obtiennent-ils de l'azote sous une forme qu'ils sont capables d'assimiler ?

Il aura fallu une grande expédition océanographique depuis la côte allemande jusqu'aux zones tropicales de l'Atlantique Nord, et quatre années d'analyses ADN, pour résoudre l'énigme. La réponse, dévoilée dans une étude publiée par la revue Nature (9 mai 2024), tient en un mot : la symbiose.

Cette association très intime entre deux êtres vivants a façonné la planète telle que nous la connaissons aujourd'hui, depuis les récifs coralliens (symbiose entre le corail et l'algue zooxanthelle) jusqu'à la mycorhize,  fine dentelle qui fait vivre nos sols (symbiose entre des champignons et les racines des plantes). Et trouve désormais une nouvelle illustration.

Un travail de détective

Partie de la côte allemande à bord de deux navires direction les tropiques en 2020, l'équipe dirigée par des chercheurs de l'Institut Max Planck de microbiologie marine a recueilli plusieurs centaines de litres d'eau de mer. Dans cet échantillon massif, il leur a d'abord fallu repérer le gène codant pour une enzyme impliquée dans la fixation biologique de l'azote, pour ensuite reconstituer pas à pas le reste du génome de l'organisme inconnu qui s'avérait capable d'effectuer cette transformation chimique.

"Il s'est agi d'un travail de détective long et minutieux", confie Bernhard Tschitschko, premier auteur de l'étude et expert en bio-informatique (communiqué), "mais en fin de compte, le génome a résolu de nombreux mystères. Nous savions que le gène de la nitrogénase provenait d'une bactérie apparentée (au genre) Vibrio, mais de manière inattendue, l'organisme lui-même était étroitement lié aux (bactéries) Rhizobia qui vivent en symbiose avec les légumineuses."

En effet, sur la terre ferme, les bactéries du genre Rhizobium se trouvent en symbiose avec les racines des plantes légumineuses, telles que les haricots ou les pois, au niveau de petits renflements appelés "nodosités". En échange d'azote assimilable par ses propres cellules, le végétal fournit à son minuscule symbiote de l'énergie ainsi qu'un milieu pauvre en oxygène, propice à son activité.

Mais dans l'océan, quel hôte pouvait bien héberger ces précieux fixateurs d'azote ? À l'aide d'un marquage fluorescent appliqué à ces bactéries, les auteurs de l'étude ont constaté que celles-ci se nichaient à l'intérieur de diatomées – des algues microscopiques faisant partie de la composition du plancton. Il s'agit selon eux de la " première symbiose connue entre une diatomée et un fixateur d'azote autre qu'une cyanobactérie. " 

Le stade précoce d'une fusion ?

La bactérie symbiotique, qui a reçu le nom (provisoire) de Can­did­atus Tecti­glo­bus di­at­omi­c­ola, reçoit du carbone de la part de l'algue en échange d'une forme d'azote assimilable par celle-ci… et pas qu'un peu, d'ailleurs !

" Pour soutenir la croissance de la diatomée, la bactérie fixe 100 fois plus d'azote qu'elle n'en a besoin pour elle-même ", détaille Wiebke Mohr, co-auteur de l'étude.

En retournant en mer, les scientifiques ont repéré cette nouvelle symbiose un peu partout dans le monde, en particulier dans des zones pauvres en cyanobactéries. Ce qui tend à confirmer le rôle crucial joué par cette intime alliance dans le fonctionnement de l'écosystème marin, lequel absorbe la moitié du dioxyde de carbone émis par les activités humaines, limitant ainsi en partie le réchauffement climatique.

Par ailleurs, les auteurs notent que cette symbiose bactérie-diatomée pourrait constituer le stade précoce d'une fusion entre deux organismes pour n'en former qu'un, le plus petit étant amené à devenir un simple organite, ou compartiment cellulaire, au sein du plus grand. Un processus qui s'est déjà produit au cours de l'évolution, donnant naissance aux mitochondries, les " usines à énergie " de nos cellules, ainsi qu'aux chloroplastes, sièges de la photosynthèse chez les végétaux.



 

Auteur: Internet

Info: geo.fr - Nastasia Michaels, 14 mai 2024

[ microbiome ] [ radiations adaptatives ] [ pressions de sélection ] [ équilibres ponctués ]

 

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chainon manquant

La question de l'origine de l'arbre de vie, vieille de plusieurs décennies, pourrait enfin être résolue

Des scientifiques utilisent une nouvelle application de l'analyse chromosomique pour répondre enfin à une question qui a interpellé les biologistes pendant plus d'un siècle.

Après des décennies de débats, des scientifiques pensent avoir identifié l'ancêtre le plus récent de la sœur de tous les animaux grâce à l'utilisation novatrice d'une technique analytique. Cette découverte résout une question centrale concernant l'évolution de l'arbre de la vie animale dans son ensemble.

Tous les animaux descendent d'un seul ancêtre commun, un organisme multicellulaire qui a probablement vécu il y a plus de 600 millions d'années. Cet ancêtre a eu deux descendances : l'une qui a conduit à l'évolution de toute la vie animale, et l'autre qui est considérée comme la sœur de tous les animaux.

Dans leur quête pour identifier les animaux vivants les plus étroitement liés à ce groupe jumeau, les scientifiques ont réduit les possibilités à deux candidats : les éponges de mer et les méduses à peigne (cténophores). Cependant, les preuves concluantes de l'existence de l'un ou l'autre de ces candidats n'ont pas encore été apportées.

Une nouvelle étude, publiée le 17 mai dans la revue Nature, vient de résoudre ce débat de longue haleine grâce à l'utilisation novatrice de l'analyse chromosomique.

La solution est apparue alors que Darrin T. Schultz, auteur principal et actuel chercheur postdoctoral à l'université de Vienne, et une équipe multi-institutionnelle séquençaient les génomes (l'ensemble des informations génétiques) de la méduse et de ses proches parents afin de mieux comprendre leur évolution.

Plutôt que comparer des gènes individuels, l'équipe a examiné leur position sur les chromosomes d'une espèce à l'autre. Bien que l'ADN subisse des modifications au cours de l'évolution, les gènes ont tendance à rester sur le même chromosome. Dans de rares cas de fusion et de mélange, les gènes sont transférés d'un chromosome à l'autre dans le cadre d'un processus irréversible. Schultz compare ce processus au mélange d'un jeu de cartes. Si vous avez deux jeux de cartes et que vous les mélangez "il est impossible de les démélanger comme elles étaient avant, la probabilité d'une telle opération est presque impossible", a déclaré Schultz à Live Science.

En d'autres termes, une fois qu'un gène s'est déplacé d'un chromosome à l'autre, il n'y a pratiquement aucune chance qu'il réapparaisse dans sa position d'origine à un stade ultérieur de l'évolution. En examinant le mouvement à grande échelle de groupes de gènes à travers les groupes d'animaux, Schultz et son équipe ont pu obtenir des informations importantes sur l'arbre généalogique de ces animaux.

L'équipe a trouvé 14 groupes de gènes qui apparaissaient sur des chromosomes distincts chez les méduses à peigne et leurs parents unicellulaires "non animaux". Il est intéressant de noter que chez les éponges et tous les autres animaux, ces gènes ont été réarrangés en sept groupes.

Étant donné que l'ADN de la méduse à peigne conserve les groupes de gènes dans leur position d'origine (avant leur réarrangement en sept groupes), cela indique qu'elle est la descendantes du groupe frère qui s'est détaché de l'arbre généalogique animal, avant que le mélange ne se produise.

En outre, les réarrangements de l'emplacement des gènes qui étaient communs aux éponges et à tous les autres animaux suggèrent un ancêtre commun dont ces réarrangements sont l'héritage. Ces résultats résolvent donc la question controversée quant à l'ensemble de l'arbre de vie des animaux et son origine.

Depuis que les ancêtres des méduses à peigne et des éponges se sont détachés de l'arbre généalogique, leurs descendants modernes n'ont cessé d'évoluer, de sorte que nous ne pouvons pas utiliser ces informations pour indiquer à quoi ressemblaient exactement les premiers animaux. Toutefois, les scientifiques estiment qu'il sera très utile d'étudier ces animaux modernes à la lumière de ces nouvelles informations sur leur lignée. "Si nous comprenons comment tous les animaux sont liés les uns aux autres, cela nous aide à comprendre comment les animaux ont évolué et ce qui fait d'eux ce qu'ils sont", a déclaré M. Schultz.

Auteur: Internet

Info: https://www.livescience.com/, 22 mai 2023, article de Sarah Moore

[ animal-végétal ] [ évolution du vivant ] [ septénaire ]

 

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chimiosynthèse radioactive

La découverte à Tchernobyl de cet être vivant unique au monde ouvre la voie à de nombreuses perspectives enthousiasmantes pour l’humanité

Un invité inattendu à Tchernobyl a attiré l’attention des scientifiques du monde entier pour ses propriétés uniques et son potentiel révolutionnaire : le cladosporium sphaerospermum. Ce micro-organisme extraordinaire ne se contente pas de survivre dans un environnement hautement radioactif, il prospère grâce à sa capacité à convertir les radiations en énergie vitale, faisant de lui un allié précieux pour l’humanité, notamment dans la recherche spatiale.

Découverte et caractéristiques du champignon de Tchernobyl

Identifié pour la première fois en 1986 dans les environs de la centrale nucléaire de Tchernobyl après la catastrophe, le Cladosporium sphaerospermum appartient à la catégorie des organismes extrêmophiles. Ces êtres vivants exceptionnels sont capables de résister à des conditions environnementales extrêmes, là où la plupart des autres espèces périraient. Ce champignon se distingue par sa couleur gris-vert caractéristique et sa texture veloutée. Ses colonies se développent de manière aplatie, formant des structures arborescentes composées de chaînes de conidies sombres et rondes. Les conidies, mesurant entre 3 et 4,5 μm de diamètre, sont généralement unicellulaires mais peuvent former des chaînes par bourgeonnement.

Un champignon radiotrophique

La particularité la plus remarquable du Cladosporium sphaerospermum réside dans sa nature radiotrophique. Contrairement à la majorité des organismes qui subissent les effets néfastes des radiations, ce champignon les utilise comme source d’énergie. Ce processus, comparable à la photosynthèse chez les plantes, lui permet de convertir les radiations ionisantes en énergie nécessaire à sa croissance et à sa reproduction. Cette capacité unique est attribuée à la présence de mélanine dans ses cellules. La mélanine, un pigment foncé, joue un rôle crucial dans l’absorption et la conversion des radiations en énergie utilisable par le champignon. Des études ont montré que l’exposition aux radiations modifie rapidement les propriétés chimiques de la mélanine, augmentant ainsi l’efficacité du transfert d’électrons dans les cellules du Cladosporium sphaerospermum.

Potentiel pour l’exploration spatiale

Les propriétés exceptionnelles de ce champignon ont suscité un vif intérêt dans le domaine de l’exploration spatiale. Les chercheurs envisagent son utilisation comme bouclier biologique pour protéger les astronautes des radiations cosmiques lors de missions de longue durée, notamment vers Mars. Des expériences menées à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) ont démontré que le Cladosporium sphaerospermum peut non seulement survivre mais aussi se développer plus rapidement dans l’environnement spatial. Une fine couche de ce champignon a permis de filtrer un pourcentage significatif des radiations, laissant entrevoir la possibilité de créer un bouclier biologique efficace pour les futures missions spatiales.

Applications potentielles

Au-delà de l’exploration spatiale, le Cladosporium sphaerospermum offre des perspectives prometteuses dans divers domaines :

- Décontamination des sites nucléaires : Sa capacité à absorber les radiations pourrait être exploitée pour assainir les zones contaminées par des accidents nucléaires.

- Médecine : Les propriétés de la mélanine du champignon pourraient inspirer le développement de nouveaux traitements contre les effets nocifs des radiations sur le corps humain.

- Biotechnologie : L’étude de ses mécanismes d’adaptation pourrait conduire à la création d’organismes génétiquement modifiés capables de résister à des conditions extrêmes.

- Énergie alternative : La compréhension du processus de conversion des radiations en énergie pourrait ouvrir la voie à de nouvelles formes de production d’énergie propre.

Défis et perspectives du Cladosporium sphaerospermum

Malgré son potentiel prometteur, l’utilisation du Cladosporium sphaerospermum soulève également des questions et des défis. Les chercheurs doivent encore approfondir leur compréhension des mécanismes exacts par lesquels ce champignon convertit les radiations en énergie. De plus, les implications à long terme de son utilisation dans divers environnements doivent être soigneusement étudiées pour garantir son efficacité.

En conclusion, le Cladosporium sphaerospermum de Tchernobyl représente bien plus qu’une simple curiosité scientifique. Ce champignon radiotrophique incarne l’incroyable capacité d’adaptation de la vie et ouvre des perspectives fascinantes pour l’avenir de l’exploration spatiale, de la décontamination environnementale et de la biotechnologie. Alors que la recherche continue d’explorer ses secrets, ce micro-organisme extraordinaire pourrait bien devenir un acteur clé dans notre quête de solutions innovantes face aux défis technologiques et environnementaux du XXIe siècle.



 

Auteur: Internet

Info: https://media24.fr/,  Guillaume Aigron, 20 décembre 2024, https://www.numerama.com/sciences/639461-ce-champignon-decouvert-a-tchernobyl-pourrait-etre-une-cle-de-lexploration-spatiale.html

[ étonnant végétal ]

 

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coïncidences

CES MORTS QUI EN ONT SUPPLANTÉS D'AUTRES

Jean d’Ormesson, écrivain et Académicien français s’est éteint mardi. Le lendemain, c’était au tour de Johnny Hallyday de nous quitter. 

Lady Di et Mère Teresa,

Lady Di est morte un 31 août, éclipsant malgré elle le décès de son amie Mère Teresa, disparue cinq jours plus tard.

Jean Cocteau et Edith Piaf

Edith Piaf meurt le 10 octobre 1963 à Grasse, mais son ami Jean Cocteau apprend la nouvelle le lendemain. Il se se serait écrié : "C'est le bateau qui achève de couler. C'est ma dernière journée sur cette terre."  Avant de s'éteindre lui-même une demi-heure plus tard. Ce qui semble bien être un légende

Farrah Fawcett et Michael Jackson

La femme au sourire et brushing les plus célèbres des années 1970, s'est éteinte des suites d'un cancer le même jour que Michael Jackson, le 25 juin 2009, à l'âge de 62 ans. Les obsèques de l'actrice américaine ont eu lieu mardi 30 juin à Los Angeles, dans la cathédrale Notre-Dame-des-Anges. Seulement quelques dizaines d'admirateurs s'étaient réunis à l'extérieur de l'église pour un ultime hommage à l'actrice. 

De l'autre côté, Michael Jackson, fut inhumé jeudi 3 septembre au soir dans la plus stricte intimité.  

River Phoenix et Federico Fellini 

En 1993, le jeune acteur prometteur River Phoenix, 23 ans, meurt d'une overdose à la sortie d'une boîte de nuit, dont Johnny Depp est co-propriétaire, le soir d'Halloween-  Le jour précédent cette nuit tragique, le monde faisait ses adieux à l'un des plus grands et célèbres réalisateurs italiens du XXe siècle : Federico Fellini. Une mort totalement occultée par Hollywood et la presse américaine, qui se focalisent davantage sur le décès brutal de la jeune star montante. 

Ingmar Bergman et Michelangelo Antonioni

30 juillet 2007 : jour de deuil pour le septième art qui dit adieu à deux géants. Michelangelo Antonioni – cinéaste italien tourné vers la modernité et célébré pour ses films "Blow Up" ou "l'Avventura" – et Ingmar Bergman – cinéaste suédois connu pour son œuvre marquée par des questionnements sur le couple, la mort, la solitude, dont notamment "le Silence" – meurent le même jour. 

Aldous Huxley, C. S. Lewis et JFK  

Les deux écrivains sont morts le même jour, le 22 novembre 1963. Une date qui vous rappelle sûrement autre chose : celle de l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy. Non seulement les deux romanciers meurent le même jour que le président en exercice d'une des plus grandes puissances mondiales, mais ils tombent en plus sur celui dont la mort reste un des grands mystères du XXe siècle.

Prokofiev et Staline 

Le compositeur russe Sergueï Prokofiev meurt le 5 mars 1953 à Moscou, à une heure d'intervalle du dirigeant soviétique Staline. "La Pravda", journal du parti bolchévique, se concentre alors exclusivement sur la mort du "petit père des peuples" et met même... plusieurs jours avant d'annoncer celle de Prokofiev.

John Adams et Thomas Jefferson

En plus d'avoir exercé le même prestigieux et tant désiré métier, ils sont morts le même jour, à quelques heures d'intervalle. John Adams et Thomas Jefferson, les deuxième et troisième présidents des Etats-Unis, se sont suivis dans la mort le 4 juillet 1826. Le jour commun de leur décès est également celui de... la fête nationale américaine. Plus intriguant encore pour tous les adeptes des théories du complot en tout genre : le 4 juillet 1826 marque les 50 ans jour pour jour de la signature de la Déclaration d'indépendance, que John Adams et Thomas Jefferson avaient co-rédigée.

William Shakespeare et Miguel de Cervantes

Il y a également ceux qui meurent le même jour sans que ce soit le même jour. C'est le cas de William Shakespeare et Miguel de Cervantes qui meurent le 23 avril 1616... mais pas la même journée ! 

Une bizarrerie due au calendrier. L'Espagne, tout comme la France, était passée dès 1582 au calendrier grégorien (celui qui toujours en vigueur aujourd'hui), tandis que la Grande-Bretagne a conservé l'ancien calendrier (le calendrier julien) jusqu'en 1752.

En réalité, Cervantes est donc mort onze jours après Shakespeare. 

Auteur: Internet

Info: Mix de Mg, entre autres pompé sur le texte de Barbara Krief sur https://www.nouvelobs.com/

[ célébrités ] [ vedettes ] [ personnages ]

 

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sciences

Créer de nouveaux souvenirs pendant le sommeil ?

L'équipe de Karim Benchenane du Laboratoire Plasticité du cerveau à l'ESPCI, associée à des chercheurs du laboratoire Neuroscience à l'Institut de biologie Paris-Seine, a réussi à créer artificiellement, à l'aide d'une interface cerveau-machine, un souvenir de lieu pendant le sommeil chez la souris. Cette étude publiée dans la revue Nature Neuroscience démontre ainsi le rôle causal des cellules de lieu de l'hippocampe dans l'établissement d'une carte cognitive de l'environnement, et leur rôle dans la consolidation de la mémoire pendant le sommeil.

L'hippocampe est une structure cérébrale cruciale pour la mémoire et la navigation spatiale, chez l'homme comme chez l'animal. En effet, des lésions de l'hippocampe entrainent une amnésie antérograde, c'est à dire l'incapacité de former de nouveaux souvenirs. De plus, ces études de lésions ont pu montrer qu'il existait deux types de mémoire: la mémoire dite déclarative ou explicite, qui peut être communiquée par des mots, et la mémoire procédurale, qui concerne notamment des apprentissages moteurs, ou encore les conditionnements simples. Chez le rongeur, la mémoire spatiale, dont les facultés sont altérées par des lésions de l'hippocampe, est alors considérée comme une mémoire de type explicite, notamment lorsqu'elle est utilisée dans la mise en place d'un comportement dirigé vers un but.

De manière intéressante, l'activité de certains neurones de l'hippocampe est corrélée à la position de l'animal dans un environnement: on parle de cellules de lieu. Ce corrélât est si fort que l'on peut déduire la position de l'animal uniquement par l'analyse de l'activité de ces cellules de lieu, ce qui suggère que l'animal pourrait se servir de ces neurones particuliers comme carte mentale lors de la navigation. La découverte de ces cellules de lieu, ainsi que l'établissement de la théorie de la carte cognitive, a valu au neurobiologiste John O'Keefe l'attribution du prix Nobel de médecine 2014. Cependant, même si cette théorie était unanimement acceptée, elle ne reposait que sur des corrélations et il n'y avait jusqu'alors pas de preuve directe d'un lien de causalité entre la décharge des cellules de lieu et la représentation mentale de l'espace.

L'activité de ces cellules pourrait également expliquer le rôle bénéfique du sommeil dans la mémoire. En 1989, le chercheur Gyuri Buzsaki a proposé que ce rôle bénéfique pourrait reposer sur les réactivations neuronales survenant pendant le sommeil. En effet pendant le sommeil, les cellules de lieu rejouent l'activité enregistrée pendant l'éveil, comme si la souris parcourait à nouveau mentalement l'environnement afin d'en renforcer son apprentissage. A nouveau, cette théorie, bien qu'étayée par un nombre important de résultats concordants, n'avait pas pu être démontrée directement.

L'équipe du Laboratoire Plasticité du Cerveau à l'ESPCI, a utilisé une interface cerveau-machine pour associer pendant le sommeil les réactivations spontanées d'une cellule de lieu unique à une stimulation dans les fibres dopaminergiques du circuit de la récompense, appelé faisceau médian prosencéphalique. Au réveil, la souris se dirigeait directement vers le champ de lieu de la cellule de lieu associée aux stimulations, comme pour y rechercher une récompense, alors qu'aucune récompense n'y avait jamais été présentée. La souris avait donc consolidé un nouveau souvenir pendant son sommeil, celui de l'association de ce lieu à une sensation de plaisir.

Dans cette expérience, l'activité de la cellule de lieu était décorrélée de la position de la souris puisque celle-ci était endormie dans sa cage. L'association entre l'activité du neurone et de la stimulation récompensante entraine au réveil de la souris une association lieu-récompense. Cette étude apporte donc une preuve du lien causal entre l'activité d'une cellule de lieu et la représentation mentale de l'espace. Enfin, elle montre que les réactivations des cellules de lieu pendant le sommeil portent bien la même information spatiale que pendant l'éveil, confirmant ainsi le rôle des réactivations neuronales dans la consolidation de la mémoire.

Cette étude démontre enfin qu'il est possible de créer une mémoire complexe, ou explicite, durant le sommeil, allant bien au delà des précédentes études montrant que des conditionnements simples pouvaient être réalisés pendant le sommeil. Ces recherches pourraient permettre le développement de nouvelles thérapies du stress post-traumatique en utilisant le sommeil pour effacer l'association pathologique.

Auteur: Internet

Info: 8 avril 2015

[ dormir ] [ programmation ] [ hypnopédie ]

 

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géopolitique

Victoria Nuland et le sabotage de la paix Kiev-Moscou en 2022

En avril 2022, un accord a été conclu entre Kiev et Moscou, puis les États-Unis ont fait échouer les négociations de paix. Victoria Nuland a récemment admis publiquement le rôle des États-Unis et des Britanniques dans l'échec des pourparlers.

Les États-Unis avaient " conseillé " à l'Ukraine d'abandonner les négociations avec les Russes en 2022

Lors d'un entretien avec le journaliste russe Mikhail Zygar récemment publié, Victoria Nuland a déclaré franchement que les États-Unis avaient fait échouer les négociations d'Istanbul en avril 2022, alors que Kiev et Moscou étaient à un pas de parvenir à la paix. . L'ancien sous-secrétaire d'État américain aux Affaires politiques a déclaré que les autorités ukrainiennes, lors de la conclusion de l'accord qui avait été convenu et écrit dans presque toutes ses parties, se sont tournées vers leurs alliés, en premier lieu. les États-Unis.  Niet  ont répondu ces derniers et cela a tout fait  échouer.

Victoria Nuland, qui est l'un des 'faucons' de la politique étrangère américaine agressive et interventionniste, a clairement défini ces accords comme complètement désavantageux pour l'Ukraine, pour éviter que le  niet  de l'époque ne soit perçu comme 'sanglant' comme il le fut en réalité. Victoria Nuland a ainsi expliqué que des limites étaient imposées à l'arsenal de Kiev et qu'il n'était pas demandé aux Russes de " se retirer ", de sorte que l'Ukraine en ressortie affaiblie. Or elle en ressort d'autant plus affaiblie aujourd'hui au regard des pertes ukrainiennes sur le terrain et des territoires conquis depuis par les Russes.  

Les mensonges de Nuland

Ainsi, l'accord, conclu sur 90 % des questions en suspens, comme l'a rappelé l'ancien conseiller de Zelensky Oleksij Arestovych, avec peu de détails finaux à définir dans le cadre de la rencontre finale entre Poutine et Zelensky, a été saboté.

Il reste que si ce qu'affirme Nuland est vrai, c'est-à-dire que la Russie avait demandé une limite aux armements de Kiev, ce que l'Ukraine avait pour l'essentiel accepté, il est absolument faux en revanche de dire que Moscou aurait continué à contrôler la partie du Donbass occupée à l'époque. Déjà en septembre-octobre 2022, Fiona Hill dans  Foreign Policy  avait démontré cela en faisant état des indiscrétions de plusieurs responsables américains et cette version avait été réitérée par l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder qui avait participé aux négociations.

Mais après tant de dévastation et tant de sang versé, l'option d'un retrait du Donbass a désormais disparu de l'horizon des perspectives russes.

Plusieurs articles parus dans la presse libre, dont MPI, ont été consacrés aux événements d'avril 2022, et aux pressions visant à saboter les négociations alors en cours entre Russes et Ukrainiens, de sorte que la véritable nouveauté de cette dernière confirmation en est la source, car Nuland a eu alors un rôle de premier plan.

Le silence de Nuland

" En fait, analyse le blog de géo-politique italienne  Piccole Note, outre son rôle institutionnel, c'est elle qui a entièrement dicté l'agenda américain concernant l'Ukraine. Un rôle qu'elle a utilisé pour faire dérailler les négociations et il s'agit en fait d'un aveu complet en ce sens.

" Il est intéressant de noter que l'ancien secrétaire d'Etat n'a rien dit de tout cela pendant les deux années de guerre, laissant l'information libre tâtonner sur les raisons et les détails de l'échec des négociations et que l 'information dominante ait complètement ignoré un moment aussi crucial du conflit, et a même qualifié des révélations à cet effet comme de la désinformation russe… "

A ce sujet, un passage du discours de Vladimir Poutine lors du récent Forum économique oriental à Vladivostok est intéressant :

" Les 'autorités officielles' de Kiev ont regretté le fait que, si seulement elles avaient donné suite au 'document officiel signé', négocié avec les représentants russes aux pourparlers d'Istanbul en mars 2022 ' plutôt que d'obéir à leurs maîtres d'autres pays, la guerre aurait pris fin depuis longtemps ".

Mais la guerre otanienne par procuration, " jusqu'au dernier Ukrainien " devait se poursuivre, s'est poursuivie et se poursuit…

Jusqu'au dernier Ukrainien ?



 

Auteur: Internet

Info: Media presse info, Francesca de Villasmundo, 10 sept 2024

[ manipulation ]

 
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environnement

A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit: - Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources !...
La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique : - Je suis désolée, il n'y avait pas de mouvement écologiste de mon temps.
Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute : - Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens.
C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps...
Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer, qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique. Elle ajoute :
De mon temps, on montait l'escalier à pied : on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d'ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues. On marchait jusqu'à l'épicerie du coin. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables. On lavait les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde. On avait un réveil qu'on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit. Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou auto portées. On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste... Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 H sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rue. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique !... On n'avait qu'une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.
ALORS VIENS PAS ME FAIRE CHIER AVEC TON MOUVEMENT ECOLOGISTE ! Tout ce qu'on regrette, c'est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d'engendrer la génération des jeunes cons comme vous, qui s'imagine avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d'orthographe, qui n'ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel... (et pensent même que c'est un grand couturier), qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, etc. mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres,du haut de leur ignorance crasse ! MERDE à la fin !

Auteur: Internet

Info:

[ évolution ] [ humour ]

 

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épigénétique

Une exceptionnelle évolution naturelle observée en direct, sur une période de seulement 30 ans

Une petite île rocheuse perdue en mer est devenue le théâtre d'une transformation évolutive. Des escargots marins réintroduits ont évolué, en seulement quelques décennies, pour ressembler à ceux disparus trente ans plus tôt. Cette expérience unique révèle l'incroyable capacité des espèces à s'adapter rapidement à leur environnement.

Tout commence en 1988, lorsque les côtes de l'archipel de Koster, en Suède, sont frappées par une prolifération toxique d'algues. L'événement décime la population d'escargots marins de l'espèce Littorina saxatilis sur plusieurs îlots. Une catastrophe écologique qui va pourtant ouvrir la voie à une expérience unique.

Quatre ans après ce désastre, la biologiste marine Kerstin Johannesson de l'Université de Göteborg décide de réintroduire ces mollusques sur l'une des petites îles touchées. Cependant, les escargots qu'elle choisit appartiennent à une variété distincte, appelée "type crabe", et non à ceux qui peuplaient initialement ces lieux, connus sous le nom de "type vague".

Ces deux types d'escargots se différencient par leur morphologie et leur comportement. Le type crabe, plus grand et avec une coquille épaisse, est adapté aux environnements où les prédateurs abondent. Le type vague, plus petit et plus audacieux, évolue sur des rochers battus par les vagues, loin des menaces.

L'élément clé de cette expérience est l'isolement géographique des îles. Sur les rochers où les escargots de type vague avaient prospéré, le retour des escargots de type crabe introduits en 1992 allait permettre d'observer comment une population peut s'adapter rapidement à un environnement différent.


Dès la première décennie, les chercheurs ont pu noter des adaptations dans la population réintroduite. Les escargots ont commencé à changer de forme pour mieux s'adapter aux vagues qui caractérisent leur nouvel environnement. Un processus évolutif accéléré par la richesse génétique de cette espèce, selon Anja Marie Westram, co-auteure de l'étude.

(Photo : Des escargots du type crabe (1992) ont évolué pour ressembler aux escargots du "type vague" disparus.)

Les escargots ne sont pas partis de zéro pour développer leurs nouveaux traits. Des variations génétiques, peu fréquentes dans la population d'origine, ont été sélectionnées et renforcées, permettant cette transformation rapide. Des gènes de populations voisines ont également pu influencer cette évolution.

L'expérience a permis d'étudier à la fois les changements phénotypiques et génétiques des escargots. Notamment, des inversions chromosomiques, des segments de gènes impliqués dans des adaptations spécifiques, ont été identifiées, rendant l'évolution encore plus rapide. Cette étude permet aux scientifiques de mieux comprendre comment une population peut développer des traits déjà observés dans des conditions similaires.

Les résultats de cette étude sont cruciaux à une époque où de nombreuses espèces doivent s'adapter aux changements climatiques rapides et à la pollution. Les chercheurs espèrent que cela incitera à préserver des habitats naturels riches en diversité génétique, essentielle à la survie des espèces.

Qu'est-ce que l'évolution en temps réel ?

L'évolution en temps réel fait référence à l'observation directe des changements évolutifs dans une population sur une période relativement courte, généralement quelques décennies ou moins. Cela contraste avec la vision traditionnelle de l'évolution, souvent perçue comme un processus se déroulant sur des millions d'années.

Dans le cas des escargots marins Littorina saxatilis, introduits sur une petite île après une catastrophe naturelle, l'évolution a été observée sur une trentaine d'années seulement. Ils ont modifié leur apparence et leur comportement pour s'adapter à un nouvel environnement. Cette capacité rapide à évoluer met en lumière la plasticité génétique et phénotypique de certaines espèces.

L'adaptation rapide des escargots marins est due à deux facteurs principaux: la sélection naturelle de traits déjà présents à faible fréquence dans la population d'origine et l'échange génétique avec des populations voisines. Ces processus combinés ont permis une évolution accélérée, prouvant que certaines espèces peuvent réagir rapidement aux changements environnementaux lorsqu'elles disposent d'une diversité génétique suffisante.

Ce concept d'évolution rapide est crucial dans un monde où le climat et les écosystèmes changent de manière accélérée. Il pourrait aider les chercheurs à comprendre comment les espèces réagissent aux pressions environnementales croissantes, telles que le réchauffement climatique et la pollution.




Auteur: Internet

Info: https://www.techno-science.net/, Adrien, 27 oct 2024

[ plasticité du vivant ]

 

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liseurs

Votre façon de lire pourrait révéler une particularité de votre cerveau

La lecture, cette activité millénaire, sculpte littéralement notre cerveau. Alors que 50 % des adultes britanniques déclarent ne pas lire régulièrement, les neuroscientifiques s'inquiètent. Comment cette désaffection pour la lecture pourrait-elle affecter notre évolution cognitive ? Des recherches récentes dévoilent les mécanismes fascinants par lesquels les livres façonnent nos structures cérébrales.

Notre cerveau se transforme à chaque page tournée. Des études d'imagerie cérébrale révèlent que les bons lecteurs présentent des caractéristiques anatomiques distinctes dans certaines régions cérébrales. Cette plasticité neuronale, loin d'être anecdotique, pourrait avoir des implications profondes pour notre développement cognitif collectif à l'heure où les écrans supplantent progressivement les livres. Examinons comment l'acte de lire modifie physiquement notre cerveau et pourquoi ces changements importent.

Les zones cérébrales transformées par la lecture

Une analyse récente portant sur plus de 1 000 participants a mis en évidence que les lecteurs de différents niveaux possèdent des caractéristiques cérébrales distinctives. Deux régions de l'hémisphère gauche, cruciales pour le langage, présentent des particularités chez les bons lecteurs :

La première région est la partie antérieure du lobe temporal. Le pôle temporal gauche joue un rôle déterminant dans l'association et la catégorisation des informations significatives. Pour comprendre un mot comme " jambe ", cette zone cérébrale associe les informations visuelles, sensorielles et motrices qui définissent l'apparence, la sensation et le mouvement des jambes.

La seconde région est le gyrus de Heschl, un pli situé sur le lobe temporal supérieur qui abrite le cortex auditif. Contrairement aux idées reçues, la lecture ne mobilise pas uniquement nos capacités visuelles. Pour associer les lettres aux sons de la parole, nous devons d'abord percevoir les sonorités de la langue, une capacité appelée conscience phonologique.

Épaisseur corticale et performances de lecture

Les recherches attestent qu'une partie antérieure du lobe temporal plus volumineuse dans l'hémisphère gauche par rapport au droit favorise la compréhension des mots et, donc, la lecture. Cette asymétrie structurelle n'est pas surprenante : disposer d'une zone cérébrale plus développée dédiée au sens facilite naturellement le décodage de l'écrit.

Concernant le cortex auditif, un gyrus de Heschl gauche plus fin a été associé à la dyslexie. Néanmoins, les nouvelles études révèlent que cette variation d'épaisseur corticale ne trace pas une simple ligne de démarcation entre les personnes dyslexiques et non-dyslexiques. Elle s'étend à l'ensemble de la population, où un cortex auditif plus épais corrèle avec une lecture plus habile.

Cette corrélation s'explique par le " modèle du ballon " de la croissance corticale : la présence accrue de myéline (substance grasse isolant les fibres nerveuses) dans l'hémisphère gauche comprime les zones corticales, les rendant plus fines mais plus étendues. Les bons lecteurs présentent donc des caractéristiques spécifiques :

- un pôle temporal gauche plus volumineux ;

- un gyrus de Heschl gauche d'épaisseur optimale ;

- une myélinisation plus importante dans les aires du langage ;

- Des colonnes neuronales mieux isolées pour un traitement rapide.

Plasticité cérébrale et pratique de la lecture

Le cerveau humain possède une remarquable capacité d'adaptation. L'apprentissage ou la pratique d'une compétence modifie sa structure même. Les jeunes adultes qui étudient intensivement les langues augmentent l'épaisseur corticale de leurs zones linguistiques. De façon similaire, la lecture régulière façonne probablement la structure du gyrus de Heschl gauche et du pôle temporal.

Cette plasticité neuronale suggère que la lecture n'est pas seulement une activité culturelle, mais un véritable exercice cérébral. Lorsque nous lisons, nous ne nous contentons pas d'absorber des informations, nous reconfigurons littéralement notre anatomie cérébrale pour optimiser cette compétence complexe.

L'avenir de notre cerveau à l'ère numérique

Si la lecture devient progressivement marginalisée au profit d'autres médias, quelles conséquences pourrions-nous observer sur notre évolution cognitive collective ? Notre capacité à interpréter le monde et à comprendre autrui pourrait s'éroder subtilement. Les compétences cognitives développées par la lecture (concentration soutenue, traitement séquentiel complexe, intégration d'informations abstraites) risquent de s'atrophier.

Des études longitudinales seront nécessaires pour évaluer l'impact précis du déclin de la lecture sur nos structures cérébrales. Néanmoins, les données actuelles suggèrent qu'un moment de lecture régulier ne constitue pas seulement un plaisir personnel, il représente un investissement dans notre santé cognitive collective.

 

Auteur: Internet

Info: Futura

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biochimie

L'IA prédit la fonction des enzymes mieux que les principaux outils

Un nouvel outil d'intelligence artificielle peut prédire les fonctions des enzymes sur la base de leurs séquences d'acides aminés, même lorsque ces enzymes sont peu étudiées ou mal comprises. Selon les chercheurs, l'outil d'intelligence artificielle, baptisé CLEAN, surpasse les principaux outils de pointe en termes de précision, de fiabilité et de sensibilité. Une meilleure compréhension des enzymes et de leurs fonctions serait une aubaine pour la recherche en génomique, en chimie, en matériaux industriels, en médecine, en produits pharmaceutiques, etc.

"Tout comme ChatGPT utilise les données du langage écrit pour créer un texte prédictif, nous tirons parti du langage des protéines pour prédire leur activité", a déclaré Huimin Zhao, responsable de l'étude et professeur d'ingénierie chimique et biomoléculaire à l'université de l'Illinois Urbana-Champaign. "Presque tous les chercheurs, lorsqu'ils travaillent avec une nouvelle séquence de protéine, veulent savoir immédiatement ce que fait la protéine. En outre, lors de la fabrication de produits chimiques pour n'importe quelle application - biologie, médecine, industrie - cet outil aidera les chercheurs à identifier rapidement les enzymes appropriées nécessaires à la synthèse de produits chimiques et de matériaux".

Les chercheurs publieront leurs résultats dans la revue Science et rendront CLEAN accessible en ligne le 31 mars.

Grâce aux progrès de la génomique, de nombreuses enzymes ont été identifiées et séquencées, mais les scientifiques n'ont que peu ou pas d'informations sur le rôle de ces enzymes, a déclaré Zhao, membre de l'Institut Carl R. Woese de biologie génomique de l'Illinois.

D'autres outils informatiques tentent de prédire les fonctions des enzymes. En général, ils tentent d'attribuer un numéro de commission enzymatique - un code d'identification qui indique le type de réaction catalysée par une enzyme - en comparant une séquence interrogée avec un catalogue d'enzymes connues et en trouvant des séquences similaires. Toutefois, ces outils ne fonctionnent pas aussi bien avec les enzymes moins étudiées ou non caractérisées, ou avec les enzymes qui effectuent des tâches multiples, a déclaré Zhao.

"Nous ne sommes pas les premiers à utiliser des outils d'IA pour prédire les numéros de commission des enzymes, mais nous sommes les premiers à utiliser ce nouvel algorithme d'apprentissage profond appelé apprentissage contrastif pour prédire la fonction des enzymes. Nous avons constaté que cet algorithme fonctionne beaucoup mieux que les outils d'IA utilisés par d'autres", a déclaré M. Zhao. "Nous ne pouvons pas garantir que le produit de chacun sera correctement prédit, mais nous pouvons obtenir une plus grande précision que les deux ou trois autres méthodes."

Les chercheurs ont vérifié leur outil de manière expérimentale à l'aide d'expériences informatiques et in vitro. Ils ont constaté que non seulement l'outil pouvait prédire la fonction d'enzymes non caractérisées auparavant, mais qu'il corrigeait également les enzymes mal étiquetées par les principaux logiciels et qu'il identifiait correctement les enzymes ayant deux fonctions ou plus.

Le groupe de Zhao rend CLEAN accessible en ligne pour d'autres chercheurs cherchant à caractériser une enzyme ou à déterminer si une enzyme peut catalyser une réaction souhaitée.

"Nous espérons que cet outil sera largement utilisé par l'ensemble de la communauté des chercheurs", a déclaré M. Zhao. "Avec l'interface web, les chercheurs peuvent simplement entrer la séquence dans une boîte de recherche, comme dans un moteur de recherche, et voir les résultats.

M. Zhao a indiqué que son groupe prévoyait d'étendre l'intelligence artificielle de CLEAN à la caractérisation d'autres protéines, telles que les protéines de liaison. L'équipe espère également développer davantage les algorithmes d'apprentissage automatique afin qu'un utilisateur puisse rechercher une réaction souhaitée et que l'IA lui indique l'enzyme appropriée.

"Il existe de nombreuses protéines de liaison non caractérisées, telles que les récepteurs et les facteurs de transcription. Nous voulons également prédire leurs fonctions", a déclaré Zhao. "Nous voulons prédire les fonctions de toutes les protéines afin de connaître toutes les protéines d'une cellule et de mieux étudier ou concevoir la cellule entière pour des applications biotechnologiques ou biomédicales.

Zhao est également professeur de bio-ingénierie, de chimie et de sciences biomédicales et translationnelles au Carle Illinois College of Medicine. 

Auteur: Internet

Info: "Enzyme function prediction using contrastive learning, "30 mars 2023. Université de l'Illinois à Urbana-Champaign

[ cofacteurs ]

 

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