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musiciens méprisés

14 h - Lyon, France. Je viens d’assister à un moment sidérant. 

Auditorium de Lyon. J’attends que le concert commence. 2ème de Beethoven, R. Capuçon dans le concerto d’ Elgar. 

Les musiciens de l’ONL sont sur scène, au pupitre, en train de chauffer. 

Un message passe dans les enceintes. Les représentants syndicaux vont s’exprimer. 

Et c’est parti pour le scandale. 

Le public s’indigne, immédiatement, sans savoir de quoi il va être question, haut et fort. Le discours n’a même pas commencé qu’on entend des "remboursez !! " vindicatifs. On entend aussi des huées. 

Le délégué syndical s’avance, humblement, sous les invectives. Commence à parler. A dire son inquiétude et le refus des musiciens de la réforme passée par 49.3. Entre chaque phrase, quasi inaudible, des gens poudrés et bien mis de leur personne invectivent, hurlent "musiiiiique !" pour signifier "ferme la et joue !". Comme si devant eux, il y avait un juke box. Ils ont payé, ils exigent. 

Derrière moi, une dame âgée crie "je ne suis pas venue à une manif, mais à un concert !"

Devant moi, quand le représentant explique que pour pratiquer un instrument au niveau professionnel, il faut de longues heures de travail quotidiennes pratiquées depuis l’enfance, qu’être musicien est comparable au sacerdoce d’un sportif de haut niveau, j’entends des "Chochotte !! On a bossé avant vous !!"… le tout sous les sifflets quasi généraux. Les applaudissements sont là aussi. Mais pas majoritaires. 

Je pourrais écrire encore des lignes entières pour décrire cette atmosphère hostile.  

Je suis sidérée. J’ai envie de pleurer.

Beethoven égrène ses mélodies à deux pas de moi. Je me dis que les musiciens ont bien du courage d’offrir cette symphonie à un public si détestable et consommateur.

Commentaires : 

Nat Briegel : Rien n'a change de ce cote la, j'crois bien que c'est même pire qu'avant. Rien de tel qu'une bonne grève surprise dans ces cas la !

Tréboit Franck : J ai assisté à la même scène a l opéra de paris pendant une flûte enchantée pour l ecilogie et alors que le manifestant avait pris soin d intervenir avant même le début du chant au second acte des gens ont hurlé "casse toi tu nous emmerdes" je n ais pas pu identifier les cons qui hurlaient ça ... Mais je me suis dit que tu leur réaction me dégoûtant profondément... Que faire contre ce mépris la ?

Dominique Bonnetain : En 2003, lors des manifestations pour le statut d intermittent, j ai vécu une situation similaire à l opéra de Toulon... c était affreux ... difficile de chanter les dents serrés de peur et de rage...

Médéric Collignon : Dominique Bonnetain Pareil à Vienne avec en plus la division côté artistes sur scène...

Dominique Bonnetain : Médéric oui il y a ça aussi, tu as raison.

Laurent Pla-Tarruella : Finalement la figure du "Bourgeois" existe toujours, cet inculte aux mains pleines qui n’est à l’opéra que pour se représenter en tant que classe sociale. C’est lui, le spectacle, en fait… D’où sa colère !

Auteur: Internet

Info: Sur le fil FB de Médéric Collignon, 18 mars. Alice Laugier depuis l'Auditorium-Orchestre national de Lyon.

[ classique ] [ polique ] [ élitisme ] [ conservatisme ] [ Gaule ]

 

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microbiologie

Les cheveux blancs seraient le signe d'un mécanisme de défense contre le cancer

Si vous scrutez vos cheveux blancs devant le miroir en faisant la moue, cette nouvelle étude pourrait bien vous faire changer d’avis. Certains cheveux deviendraient blancs ou gris pour nous protéger du cancer.

Explications.

Certains arborent une belle chevelure grise, d’autres les teignent ou les arrachent. Les cheveux blancs ne sont pas qu’une affaire d’esthétique. Une récente recherche sur les cellules souches montre qu’un cheveu peut perdre sa couleur – et donc devenir blanc ou gris – pour éviter qu’un cancer ne se développe. Ces résultats, publiés dans la revue Nature Cell Biology, pourraient bien nous faire changer de regard sur ces filaments argentés qui se glissent dans notre chevelure.

Tout au long de la vie, nos cellules sont exposées à des facteurs qui peuvent endommager l’ADN. Un ADN abîmé peut entraîner le vieillissement de la cellule ou le développement d’un cancer. Toutes les cellules sont concernées, y compris les cellules souches spécialisées de nos follicules pileux. Appelées McSCs, ce sont elles qui produisent les mélanocytes, les cellules qui colorent nos cheveux et notre peau. A chaque cycle de croissance des cheveux, elles assurent la régénération des pigments qui nous donnent notre couleur.

Se sacrifier plutôt que de devenir une tumeur

Parfois, les lésions que subit l’ADN s’avèrent très sévères, en particulier les cassures "double-brin" : cela signifie que les deux brins qui forment "le ruban" de l’ADN sont abîmés. "En temps normal, les cellules peuvent réparer une certaine quantité d’ADN. Mais quand les cellules subissent une dégradation de l’ADN supérieure à un certain plafond, les dommages sont au-delà de ce qu’elles peuvent réparer", explique le Dr Yasuaki Mohri, de l'Université de Tokyo, qui signe ces travaux.

Lorsqu’elles doivent y faire face, les cellules McSCs ne tergiversent pas. Elles déclenchent un mécanisme appelé la séno-différenciation. Concrètement, elles se différencient de façon irréversible, donc arrêtent d’être des cellules souches et finissent par disparaître. Sans cellule souche, plus de mélanocytes et sans mélanocyte, plus de couleur. Le cheveu devient alors gris ou blanc. "Il faut bien comprendre que le cheveu gris en lui-même ne protège pas du cancer. Mais il résulte d’un mécanisme qui se débarrasse des cellules très endommagées et potentiellement dangereuses", poursuit le chercheur.

Parfois, les McSCs ne se "sacrifient" pas à cause d’une molécule produite par l’épiderme. Cette molécule, le KIT ligand, empêche la séno-différenciation. Les cellules continuent alors de se renouveler malgré les dommages à l’ADN et sont poussées vers une voie favorisant les tumeurs.

"Nous pensons que cette réaction est présente de façon universelle dans nombre de nos tissus"

En parallèle de ce mécanisme tout juste découvert, il existe de nombreuses raisons pour lesquelles nos cheveux deviennent gris ou blancs, parmi lesquelles des facteurs génétiques ou encore le stress. Les chercheurs aimeraient maintenant savoir si cette réaction observée sur les cellules souches du cuir chevelu se retrouve également ailleurs dans l'organisme. "Nous pensons que cette réaction est présente de façon universelle dans nombre de nos tissus", suppose Yasuaki Mohri. Un "sacrifice" qu'accompliraient nos cellules en silence, sans même que nous nous en rendions compte.

 



 

Auteur: Internet

Info: https://www.sciencesetavenir.fr - Coralie Lemke, 24.10.2025

[ blanchiment ] [ tignasse ] [ sénescence ]

 

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exploration noétique

La Porte des Étoiles Intérieures : Un Voyage Déclassifié au Cœur de la Conscience

Au commencement était le son. Robert Monroe, pionnier des ondes, découvrit que des harmonies cachées pouvaient modeler l'esprit humain, ouvrant des portes vers des états de conscience inexplorés. Son Institut Monroe devint un laboratoire où le son était la clé, et l'esprit, la serrure.

Dans l'ombre de la Guerre Froide, alors que les Soviétiques exploraient les frontières de la perception extrasensorielle, l'armée américaine se lança dans sa propre quête. C'est ainsi que naquit le "Gateway Process", un projet secret de la CIA, consigné dans un rapport de 1983 par le lieutenant-colonel Wayne M. McDonnell.

McDonnell, tel un alchimiste des temps modernes, mêla les sciences : la biomédecine pour comprendre le corps, la mécanique quantique pour sonder la conscience, la physique théorique pour défier l'espace-temps. Son but ? Démystifier les expériences extracorporelles et percer les secrets de la réalité.

Le "Gateway Process" n'était pas de l'hypnose ou de la méditation ordinaire. Il visait un état d'harmonie cérébrale, l'"Hemi-Sync", où les deux hémisphères du cerveau vibrent à l'unisson. Grâce à des techniques sonores complexes, le corps était plongé dans un sommeil artificiel, tandis que l'esprit s'éveillait à de nouvelles fréquences.

Selon le rapport, la matière n'est qu'une illusion, un hologramme tissé par des champs d'énergie. La conscience, elle, est un système qui se superpose à ces schémas énergétiques, capable de transcender l'espace-temps si sa fréquence s'élève suffisamment. C'est le "click-out", le moment où l'onde de conscience s'échappe de la prison de la réalité.

L'univers lui-même est un tore, une spirale infinie où passé, présent et futur coexistent. En altérant notre conscience, nous pourrions accéder à cette connaissance universelle, voire survivre à la mort elle-même.

Le rapport détaille ensuite les étapes de la technique "Gateway", un chemin initiatique vers la maîtrise de la conscience :

1. La boîte de conversion de l'énergie : Isoler les pensées parasites.

2. Le bourdonnement résonnant : Harmoniser le corps et l'esprit.

3. L'affirmation de la passerelle : Déclarer son intention d'élargir sa conscience.

4. L'Hemi-Sync : Se laisser porter par les fréquences sonores.

5. Le ballon d'énergie : Se protéger des forces inconnues.

Seuls les plus persévérants atteignent les niveaux avancés, où ils peuvent voyager dans le temps, explorer l'avenir ou même quitter leur corps.

Pourtant, le rapport soulève des questions sur la fiabilité des informations obtenues et les risques de biais. Il souligne aussi que d'autres traditions spirituelles, du Tibet à l'Inde, ont exploré des territoires similaires.

Le lieutenant-colonel McDonnell conclut en recommandant à la CIA d'exploiter le potentiel du "Gateway Process" pour la défense nationale.

Mais un mystère demeure : la page 25 du rapport a disparu, emportant avec elle le secret ultime de l'existence. Est-ce un test caché, une invitation à défier le temps et l'espace pour retrouver la vérité perdue ?

Ainsi se termine le récit du "Gateway Process", un voyage aux frontières de la science et de la conscience, où le son devient la clé d'une réalité infiniment plus vaste que ce que nos sens peuvent percevoir.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.vice.com/fr/article/comment-echapper-aux-limites-du-temps-et-de-lespace-selon-la-cia/?fbclid=IwY2xjawJUeAFleHRuA2FlbQIxMQABHftbm8av5kL7zvOfc62Dt-Ldk8088HxKwXYugJ7i5JgR7p4KzNVqjiODmg_aem_b0aFAHo6qKEcc9BiUEw8Pw

[ transcendance ] [ introspection ] [ résonance cognitive ] [ décorporation ] [ synchronisation neurale ] [ topologie cosmique ]

 

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témoignage

Si ce livre me touche autant c'est que je connais une personne très proche qui est atteinte de schizophrénie, et je sais à quel point cette maladie mentale est une souffrance au quotidien. Il s'appelle Guillaume, il a été diagnostiqué schizophrène à 18 ans, depuis 20 ans il se bat contre cette maladie, et ce garçon c'est mon petit frère. Avant que la maladie ne le touche, Guillaume était un garçon plein de vie, joyeux, heureux, drôle, intelligent et beau, très beau. Enfant, les gens se retournait sur lui et lui disait qu'il ressemblait à un ange ; blond vénitien, les yeux verts et un visage si doux, sa beauté attirait tous les regards mais malheureusement à force d'être admiré, il a fini par croire qu'il était le plus beau ! Il a eu une enfance très heureuse, c'était le petit dernier d'une grande fratrie, choyé par les frères et soeurs et surtout pas mes parents, il est devenu l'enfant roi. Mais voilà, la maladie est arrivée sournoisement, nous n'avons rien vu, pourtant il y avait des signes avant coureurs. Il a commencé à ne plus accepter la couleur "noir", au point d'arrêter le café, bien sûr nous avons pensé que c'étaient les caprices d'un adolescent. Et puis ça a été très vite, il s'est intéressé à la religion, à l'époque ma mère très croyante avait à son chevet la bible, il a commencé à la lire et ne plus la lâcher. Il prenait tout à la lettre, ça devenait très inquiétant ! Il ne dormait plus, la nuit il faisait des incantations et mangeait des cailloux. Une nuit, guidé par des voix intérieures, se croyant vêtu de blanc (en fait il était nu), il est sorti de chez mes parents, il a été au bord de l'étang du village, a pris une barque et a jeté tous ses vêtements en plein milieu de l'eau. Mes parents étaient dans le déni, et je peux les comprendre, c'est dur très dur, et c'est nous frères et soeurs qui avons pris l'initiative de le faire interner... Il a reçu un traitement de choc, et la première fois que je lui ai rendu visite au pavillon de l'HP, accompagnée de ma mère, j'ai vu un jeune garçon méconnaissable, il avait perdu toute sa beauté, il était terrorisé, j'ai pensé honteusement qu'il serait mieux mort. Et ma mère, pauvre maman je n'ai pas les mots pour exprimer son désarroi quand elle a vu son fils parmi les malades. Depuis 20 ans Guillaume fait des allers retours à l'HP, la schizophrénie lui a volé sa vie. Heureusement il connaît de longs moments d'accalmie, mais comme il refuse les traitements chimiques, il les arrête dès qu'il sent qu'il va mieux, et c'est la rechute et inévitablement le chaos, bouffée délirante, paranoïa, dépression, tentative de suicide... Mon frère est un enfant dans un corps d'adulte, je pense qu'il n'a jamais voulu quitter le monde de l'enfance et son entrée dans le monde des adultes a été brutale. La schizophrénie souffre d'une mauvaise image, elle suscite le rejet, la peur dans notre société, un schizophrène est trop souvent comparé à un fou dangereux, mais les personnes atteintes de cette pathologie sont surtout en danger pour eux-mêmes ! (Voir ce lien)

Auteur: Internet

Info: Sous le pseudo de fredho, Sur Babelio, à propos du livre d'Arnhild Lauveng, Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie.

[ psychose ] [ folie ]

 

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géostratégie

A Séoul, Trump et Xi se sont affrontés sous… terre !

Trump et Xi Jinping se sont revus à Séoul. Sur le papier, c’était une rencontre pour apaiser les tensions commerciales entre les deux plus grandes puissances de la planète. Mais dans les faits, c’était un bras de fer beaucoup plus profond qui s’est déroulé sous nos yeux. Pas une guerre de mots… mais une guerre de matière.

Parce que ce que Xi Jinping sait depuis vingt ans, Trump l’a compris tardivement : l’intelligence artificielle ne vit pas dans le cloud. Elle vit dans la roche. Oui, oui, la roche.

Pendant que l’Amérique rêvait de start-up, la Chine creusait des mines. Pendant que la Silicon Valley parlait de code et d’algorithmes, Pékin parlait de cuivre, de lithium et de néodyme. Résultat : aujourd’hui, la Chine contrôle plus de 90 % du raffinage mondial des métaux rares. Et sans ces métaux, rien ne marche.

Pas de batteries, pas de semi-conducteurs, pas d’éoliennes, pas d’intelligence artificielle. Ces minerais, c’est le carburant du XXIᵉ siècle. Et la Chine a, patiemment, verrouillé toute la chaîne : extraction, transformation, logistique. Et les États-Unis s’en rendent compte trop tard.

C’est un peu comme si la Silicon Valley avait construit ses rêves numériques, mais… sur des fondations chinoises.

Aujourd’hui, les conseillers de Trump parlent d’un “retour à la matérialité”. Autrement dit : sans matière, pas de puissance. D’ailleurs, l’Amérique veut rouvrir des mines, reconstruire des raffineries, relocaliser la production.

Mais il faudra des années pour combler le retard. Pendant ce temps, Pékin continue de livrer, d’interrompre, puis de relivrer ses métaux rares selon ses intérêts. Ces métaux rares sont une arme invisible, pour le grand public, mais redoutable.

Ce retour du réel, de la matière première, c’est plus qu’un virage géopolitique. C’est un rappel pour toutes les économies occidentales. Depuis trente ans, on a glorifié le virtuel, le marketing, les idées, la data. Mais on a oublié la base physique du business : l’énergie, les matières premières, la production.

Et c’est là que la leçon devient universelle. Une entreprise, une nation, un entrepreneur… tout repose sur ce qu’on tient entre ses mains. La solidité d’un modèle ne se mesure pas au nombre de followers, mais à la maîtrise de sa chaîne d’approvisionnement. La solidité d’un modèle économique ne se mesure pas à la beauté d’un pitch, mais à la robustesse d’une production.

La Chine a compris que la puissance se construit d’abord dans la matière première. Et c’est ça, au fond, c’était le vrai sujet de ce face-à-face et dont on a très peu parlé dans les médias. La bataille ne se joue pas sur les écrans, mais sous terre.

Entre ceux qui possèdent les ressources, et ceux qui en dépendent. Alors oui, on peut rêver d’un monde numérique, propre et intelligent. Mais pour qu’il fonctionne, il faudra toujours du cuivre, du lithium, du cobalt, du fer.

La technologie change, la géologie, elle, ne bouge pas. Et c’est peut-être la grande leçon de ce siècle : dans un monde saturé de virtuel, la vraie rareté, ce n’est plus l’idée… c’est le concret, la matière première.


 

 

Auteur: Internet

Info: https://trends.levif.be/, Amid Faljaoui, 31 octobre 2025

[ pragmatisme ] [ empire du milieu ] [ USA ] [ géoéconomie ]

 

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microbiologie

Les bactéries prennent des décisions basées sur des souvenirs générationnels

Elles choisissent de pulluler en fonction de ce qui est arrivé à leurs arrière-grands-parents.

Même les organismes sans cerveau peuvent se souvenir de leur passé : les scientifiques ont découvert que la bactérie Escherichia coli forme son propre type de mémoire suite à son exposition aux nutriments. Ils transmettent ces souvenirs aux générations futures, ce qui peut les aider à échapper aux antibiotiques, a rapporté l'équipe de recherche dans les Actes de la National Academy of Sciences USA .

" Nous considérons généralement les microbes comme des organismes unicellulaires [qui] font chacun leur propre travail ", explique George O'Toole, microbiologiste au Dartmouth College, qui étudie les structures bactériennes appelées biofilms. En réalité, les bactéries survivent souvent en travaillant ensemble. Tout comme les abeilles qui déménagent leur ruche, les colonies de bactéries à la recherche d’un habitat permanent se déplacent souvent sous forme d’unités collectives appelées essaims.

Ces essaims peuvent mieux résister à l’exposition aux antibiotiques en raison de leur densité cellulaire élevée, ce qui les rend particulièrement intéressants pour les microbiologistes tels que Souvik Bhattacharyya de l’Université du Texas à Austin. Il étudiait le comportement d’essaimage d’ E. coli lorsqu’il a observé ce qu’il appelle des " modèles de colonies étranges " qu’il n’avait jamais vus auparavant. En isolant des bactéries individuelles, lui et ses collègues ont découvert que les cellules se comportaient différemment en fonction de leur expérience passée. Les cellules bactériennes des colonies qui avaient déjà essaimé étaient plus enclines à essaimer à nouveau que celles qui ne l'avaient pas fait, et leur progéniture a emboîté le pas pendant au moins quatre générations, soit environ deux heures.

En modifiant le génome d'E. coli , les scientifiques ont découvert que cette capacité repose sur deux gènes qui contrôlent ensemble l'absorption et la régulation du fer. Les cellules présentant de faibles niveaux de cet important nutriment bactérien semblaient prédisposées à former des essaims mobiles. Les chercheurs soupçonnent que ces essaims pourraient alors rechercher de nouveaux emplacements présentant des niveaux de fer idéaux, explique Bhattacharyya.

Des recherches antérieures ont montré que certaines bactéries peuvent se souvenir et transmettre à leur progéniture des détails de leur environnement physique, tels que l'existence d'une surface stable, explique O'Toole, mais cette étude suggère que les bactéries peuvent également se souvenir de la présence de nutriments. Les bactéries, dont certaines se reproduisent plusieurs fois par heure, utilisent ces détails pour déterminer l'adéquation à long terme d'un emplacement et peuvent même s'installer ensemble dans des biofilms, qui sont plus permanents.

Les microbes autres que E. coli se souviennent probablement aussi de l'exposition au fer, dit O'Toole. " Je serais vraiment choqué si [ces résultats] ne tenaient pas également dans d'autres bugs." Il espère que les recherches futures examineront au niveau cellulaire comment les bactéries traduisent la détection du fer en différents comportements.

Étant donné que les bactéries sont plus difficiles à tuer lorsqu’elles forment des structures plus grandes, comprendre pourquoi elles le font pourrait éventuellement conduire à de nouvelles approches pour lutter contre les infections tenaces. Cette recherche offre l'opportunité de développer de nouveaux traitements contre les infections, dit O'Toole, d'autant plus cruciale que les antibiotiques deviennent de moins en moins efficaces pour tuer ces microbes,



 

Auteur: Internet

Info: https://www.scientificamerican.com/, Allison Parshall, 29 JANVIER 2024

[ atavismes ] [ adaptation ] [ transgénérationnel ] [ procaryotes ]

 

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microbiologie

Découverte d'un organisme-limite

Dans les profondeurs du vivant, là où s'effacent les frontières entre la vie organisée et ses vestiges les plus élémentaires, une entité singulière voit le jour : Candidatus Sukunaarchaeum mirabile . Cette archée énigmatique, détentrice d'un génome à peine supérieure à 238 000 paires de bases – un chiffre dérisoire qui pulvérise les enregistrements antérieurs de parcimonie génétique –, apparaît comme l'incarnation d'un extrême biologique. Ce minimalisme ne fait pas qu'intriguer ; il ébranle la notion même de ce qu'est une cellule vivante.

Le cœur nu de la réplication

Dépouillé de la quasi-totalité des voies métaboliques propres aux cellules traditionnelles, cette archée ne conserve que l'essentiel : la machinerie nécessaire à la réplication de son matériel génétique, à la transcription et à la traduction, soit le strict noyau de la reproduction. Tout le reste – ces raffinements qui témoignent d'une vie autonome – lui échappe, l'obligeant à vivre aux crochets d'un hôte. En cela, Sukunaarchaeum s'apparente à une frontière : ni tout à fait cellule, ni tout à fait virus, mais présence suspendue sur le fil ténu du vivant.

Une énigme phylogénétique

L'étude de ses parents, dressée par l'arbre phylogénétique, révèle que cet être s'inscrit sur une branche jusqu'alors inconnue des archées, son lignage glissant dans les interstices inexplorés des classifications existantes. D'innombrables similitudes génomiques entraînent l'existence d'un clade entier, tapi dans l'ombre des grands inventaires microbiens, un monde génétique discret prêt à bouleverser nos schémas.

Questions évolutives et conceptuelles

L'éclosion de cette créature pose, dès lors, mille questions à la science : où situer la frontière de la vie ? Jusqu'où peut-on réduire l'organisation cellulaire avant de basculer dans l'inertie virale ? Par sa seule existence, cette archée minimaliste interroge la genèse du vivant, le cheminement évolutif vers la simplicité extrême et jusqu'à la définition même de la " cellule ". Elle s'affirme ainsi comme un jalon conceptuel d'une portée rare.

Un parasite au destin singulier

C'est dans la relation intime et asymétrique qu'elle tisse avec un dinoflagellé — Citharistes regius — que cette archée, première de son espèce à être reconnue comme parasite parmi les siennes, déploie son étrange mode d'existence. Cette singularité parasitaire éclaire d'un jour paradoxal la diversité du monde archéal.

Portée universelle

Ce récit, à la croisée des domaines — de la biologie évolutive à l'astrobiologie —, nous contraint à rouvrir le débat sur les seuils du vivant. Sur cette ligne de crête, Sukunaarchaeum mirabile remet en cause bien des dogmes et laisse miroiter la promesse d'autres découvertes, d'autres audaces qui viendront bouleverser nos représentations du vivant, de sa naissance et de ses destins.

En somme, Sukunaarchaeum est une incarnation poétique et radicale de la simplicité extrême, et s'offre comme un miroir énigmatique, tendu à notre compréhension des limites, des origines et des architectures possibles de la vie sur Terre — et au-delà.

On peut aussii dire que Sukunaarchaeum, par son statut de parasite/holoparasite doté d'un ultra-miniaturisme génomique, préfigure – ou plutôt illustre de manière contemporaine – des étapes critiques de la transition évolutive vers l'endosymbiose : perte d'autonomie, spécialisation, intégration croissante des fonctions dans un complexe hôte-symbiote, franchissant la limite entre agent vivant indépendant et composant cellulaire semi-autonome

Auteur: Internet

Info: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2025.05.02.651781v1.full - synthèse de perplexity.ai

[ pré-endosymbiose ]

 

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nanomonde

Une découverte pourrait bouleverser un principe fondamental de la physique des particules 

L’une des règles fondamentales qui régissent le champ de la physique explique que les particules de charges opposées vont s’attirer, tandis que celles dont la charge est identique vont se repousser. Un principe qui, en réalité, peut être démenti, comme le dévoilent des chercheurs de l’université britannique d’Oxford dans une récente étude.

La science physique est régie par un certain nombre de règles fondamentales. L’un de ces principes établit que les particules peuvent être dotées d’une charge positive ou négative, qui va dicter leur comportement en présence d’autres particules.

Ainsi, si vous mettez en présence deux particules qui ont des charges opposées, elles vont s’attirer. En revanche, celles qui possèdent la même charge vont se repousser. Cette force électrostatique, connue sous le nom de "loi de Coulomb", se fait plus forte au fur et à mesure que la charge totale augmente et que les particules se rapprochent.

Néanmoins, des chercheurs de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) ont récemment découvert que, dans certaines circonstances, les particules pouvaient attirer celles de la même charge. Ces exceptions ont été évoquées dans une étude parue le 1er mars dans la revue scientifique Nature Nanotechnology.

Une nouvelle force d’attraction découverte

Dans le détail, les scientifiques qui ont pris part à cette étude ont appris qu’il existait des particules chargées qui, lorsqu’elles se retrouvent en suspension dans certaines solutions, vont attirer des particules de même charge. Il arrive même que cela se produise sur des distances relativement longues, précisent les experts, qui ont aussi remarqué que les particules chargées positivement et négativement se comportaient différemment selon les solutions.

L’équipe, qui a réalisé divers tests, a mis en suspension des microparticules de silice chargées négativement dans l’eau. Une opération qui a démontré aux spécialistes que, sous un certain niveau de pH, ces particules pouvaient s’attirer les unes les autres pour former des amas de forme hexagonale. Un constat qui, a priori, viole le principe électromagnétique de base selon lequel les particules de même charge sont répulsives à n’importe quelle distance.

La structure des solvants au cœur de cette étude

Dans un second temps, les universitaires ont décidé d’étudier cet effet en adoptant une autre stratégie. Cette fois-ci, ils ont eu recours à une théorie des interactions interparticulaires qui prend en compte la structure du solvant. Cette technique s’est avérée payante, puisqu’ils ont mis au jour une nouvelle force d’attraction, capable de vaincre la répulsion électrostatique.

Or, ce n’était pas le cas en ce qui concerne les particules de silice aminée chargées positivement. Quel que soit le pH, cette interaction reste en effet répulsive dans l’eau. Les chercheurs, désireux de savoir s’il était possible d’inverser la situation, ont découvert qu’en utilisant un solvant différent (des alcools, en l’occurrence), les particules négatives restaient répulsives, tandis que les particules chargées positivement se regroupaient.

Aux yeux des auteurs de cette étude, ces enseignements sont tout sauf anecdotiques. Ils pourraient, en effet, inciter leurs pairs à repenser considérablement les hypothèses formulées à ce jour dans ce domaine. Ces apprentissages pourraient également être mis en pratique dans le champ de la chimie et intervenir dans divers processus, tels que l’autoassemblage, la cristallisation et la séparation de phases. 

Auteur: Internet

Info: Sur geo.fr, Charline Vergne, 5 mars 2024

[ aimantation ] [ renversement ]

 

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végétal

Quand le désordre nous dit comment le vivant se construit

Une majorité de plantes distribuent leurs feuilles et fleurs en spirale le long des tiges mais ces spirales sont souvent imparfaites. Un nouveau modèle stochastique de la genèse de ces spirales chez les plantes a été élaboré par les équipes de Teva Vernoux au Laboratoire de reproduction et développement des plantes et Christophe Godin de l'équipe-projet Inria Virtual Plants. Il montre que les désordres dans les spirales sont comme des filigranes qui donnent des informations sur les principes de construction des plantes. Cette étude est publiée dans la revue eLife.

Les organismes vivants produisent des structures ordonnées qui ont depuis toujours attiré la curiosité des chercheurs comme celle du grand public pour leur beauté et leur variété. Mais ces structures complexes ne sont pas parfaites et présentent des défauts à des degrés plus ou moins importants. C'est le cas sur la tige des plantes. Ces dernières produisent tout au long de leur vie de nouveaux organes (branches, feuilles, fleurs,...) le long des tiges, le plus souvent suivant une organisation en spirale. Les nouveaux organes sont produits dans un tissu spécialisé à l'extrémité de la tige et se positionnent successivement les uns par rapport aux autres en inhibant localement la production de nouveaux organes dans leur voisinage. C'est comme si dans une foule tous les individus produisaient un champ de force répulsif qui les empêchait de s'approcher trop les uns les autres. Dans ce système, il faut que la croissance de la tige éloigne suffisamment les derniers organes produits pour qu'un nouvel organe puisse à nouveau être créé. La croissance induit ainsi des initiations rythmiques d'organes. De façon étonnante, il a été observé récemment qu'il n'est pas rare que ce mécanisme régulier soit perturbé et que plusieurs organes soient initiés en même temps ou même inversés par rapport à l'ordre qu'ils devraient avoir sur une spirale idéale. Comment est-il possible de continuer à construire des spirales quand l'ordre des organes est à ce point perturbé ?

Une équipe composée de biologistes et mathématiciens menée par Teva Vernoux du laboratoire Reproduction et Développement des Plantes à l'ENS Lyon et Christophe Godin de l'équipe-projet Virtual Plants de l'INRIA à Montpellier, a crée un nouveau modèle de la genèse des spirales sur les tiges des plantes en introduisant une part d'aléatoire dans la manière dont les cellules perçoivent l'inhibition produite par les branches/feuilles/fleurs existantes. Ce modèle dans lequel la production des nouveaux organes est en partie déterminée par les lois du hasard permet de recréer avec précision à la fois la régularité des spirales mais également les perturbations de la temporalité des initiations perturbant la spirale. Le modèle suggère qu'une part d'aléatoire gouverne la construction des plantes mais surtout que la quantification des désordres des spirales sur la tige informe sur les paramètres du modèle et donc sur les mécanismes qui contrôlent le mise en place des spirales. Ces désordres sont ainsi comme les filigranes sur les billets de banque: quand on sait comment les mettre en évidence (en les plaçant devant une source lumineuse dans ce cas), il devient possible de lire une information cachée qu'ils portent. Comprendre le désordre nous permet donc de mieux comprendre comment se construisent les systèmes vivants.


Auteur: Internet

Info: A stochastic multicellular model identifies biological watermarks from disorders in self-organized patterns of phyllotaxis. Refahi Y, Brunoud G, Farcot E, Jean-Marie A, Pulkkinen M, Vernoux T, Godin C.Elife. 2016 Jul 6

[ méta-moteur ] [ mathématisation incarnée ] [ imperfection ] [ auto-organisation ] [ mémoire locale ] [ processus inconscient ] [ dynamique végétale collective ] [ épigénétique non quantifiée ] [ harmonie-organisation ]

 

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santé

Des scientifiques ont réussi l’impensable : ils ont découvert comment inverser le cancer !

Et si on pouvait traiter le cancer sans détruire les cellules malades ni provoquer d’effets secondaires ? Une équipe de chercheurs coréenne vient de faire une découverte qui pourrait bien révolutionner la lutte contre cette maladie.

Une avancée majeure dans le traitement du cancer a été réalisée par une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Kwang-Hyun Cho du Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST). Leur technologie innovante, dévoilée en janvier dans la revue Advanced Science, permet de traiter les cellules cancéreuses sans les détruire, offrant ainsi une solution prometteuse avec moins d'effets secondaires que les traitements traditionnels.

Des traitements actuels encore limités et destructeurs

Le cancer est une maladie caractérisée par une multiplication incontrôlée de certaines cellules du corps qui forment des masses appelées tumeurs. Aujourd'hui, les traitements traditionnels contre le cancer, comme la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, cherchent tous à détruire totalement ces cellules cancéreuses. Mais ce faisant, ils peuvent également endommager des cellules saines, ce qui entraîne des effets secondaires comme de la fatigue, la perte de cheveux, ou encore des réactions cutanées.

Une nouvelle approche : reprogrammer les cellules cancéreuses

L'équipe du KAIST a adopté une approche radicalement différente en se concentrant sur la manière dont les cellules cancéreuses se comportent. En analysant le moment critique juste avant que les cellules normales ne deviennent cancéreuses, ils ont découvert qu'il existe un court intervalle où elles sont vulnérables à une intervention extérieure. Pendant cette période de transition critique, elles peuvent être " inversées ".

Les chercheurs ont alors identifié des " facteurs de contrôle " clés, trois gènes qui contrôlent la différenciation des cellules. Ils ont établi qu'en les manipulant, on peut réussir à ramener des cellules cancéreuses à leur état normal.

Et cette réussite n'est pas seulement théorique : l'équipe a appliqué avec succès cette théorie à des cellules humaines et animales, prouvant que les cellules cancéreuses peuvent retrouver un comportement normal.

(Image : Les facteurs de contrôle clés ont été appliqués à de véritables cellules de cancer du côlon et à des modèles animaux de cancer du côlon afin de vérifier expérimentalement l'effet de la réversibilité du cancer. Les facteurs de contrôle clés ont réduit de manière significative la prolifération de trois lignées cellulaires de cancer du côlon, ce qui a été confirmé de la même manière dans les modèles animaux. )

Une solution sans effets secondaires

Contrairement aux traitements traditionnels qui détruisent les cellules malades, mais aussi les cellules saines, cette nouvelle technique permet de reprogrammer les cellules cancéreuses pour qu'elles reprennent un comportement normal tout en conservant leur intégrité. Cela pourrait réduire considérablement les effets secondaires généralement associés aux traitements du cancer.

Le professeur Cho a exprimé son enthousiasme : " Le fait que des cellules cancéreuses puissent être reconverties en cellules normales est un phénomène étonnant. Notre étude prouve qu'il est possible d'induire cette réversion de manière méthodique. "

Les résultats de cette étude pourraient ouvrir la voie à des thérapies qui pourraient changer la donne pour des millions de patients, leur offrant une option de traitement moins invasive, avec moins d'effets secondaires et de meilleures chances de guérison.





 

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Info: https://www.futura-sciences.com/, Angèle Ingrand, 13 février 2025

 

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