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au-delà

La NDE : une très ancienne légende
Voilà une histoire aussi ancienne que l’humanité. Les Grecs l’appelaient deuteropotmos, ce qui pourrait se traduire par “évanoui deux fois”. On la retrouve au Moyen Age. Perceval va mourir, par pendaison - ou noyé dans les douves d’un château -, quand soudain, à l’article du trépas, il bascule dans un songe étrange. Débarrassé en un éclair de la souffrance horrible qu’il endure, le voilà envahi par un grand calme, inoui (un calme qu’il n’oubliera jamais et qui fera se dissoudre en lui jusqu’à la peur de mourir). Plus léger que l’air, il se retrouve projeté hors de lui-même. Certains rescapés de mort imminente sur le champ de bataille racontent ainsi comment ils se sont vus, de l’extérieur d’eux-mêmes, dépouillés de leurs armures par l’ennemi - par exemple par des soldats du Vietcong dans les récits américains (Libération, juin 1986) - et comment, s’étant reconnus dans le “cadavre” dont on faisait les poches, ils en ont conclu, ahuris, qu’ils se trouvaient dans une dimension nouvelle, au-delà de l’espace-temps où ils avaient pris l’habitude de vivre. Morts ? Et pourtant, plus éveillés que jamais ! Le plus ancien guerrier rescapé que l’on connaisse dans ce genre s’appelait Er et Platon nous rapporte son récit de retour de bataille. Plus tard, les exégètes s’interrogeront : Platon s’amusait-il d’une métaphore s’adaptant bien aux marionnettes de sa grotte fascinées par leurs propres ombres ? Le disciple de Socrate était aussi un humoriste et rien ne nous dit que sa parabole n’avait pas pour dessein de se moquer des croyances superstitieuses des adeptes des Mystères égyptiens, auxquels ses contemporains aimaient s’adonner.

Une autre référence archaïque nous ramène à l’origine du syncrétisme sikh, à la frontière entre l’hindouisme et l’islam. Le fondateur s’appelle Guru Nanak. La légende rapporte que s’étant noyé dans un lac (proche de l’actuelle Amritsar), il y serait resté trois jours, avant de revenir “miraculeusement” à la vie, annonçant alors à ses proches : “J’ai vu le Saint Nectar (la lumière de l’Amrit, semblable à celle du Graal), qui m’a révélé qu’il n’y a ni hindous, ni musulmans, mais seulement des sikhs” (c’est-à dire des élèves). On sait que la suite de cette révélation engendra une lignée de guerriers particulièrement braves, dont les dix premiers chefs acceptèrent de se laisser décapiter par les tyrans mogols, avant de décider de passer dans la clandestinité - s’appuyant sur une armée secrète (la Khalsa), qui, loin de dégénérer en secte incohérente, donna au subcontinent indien sa communauté la plus éclairée, la plus ouverte à la modernité, au mouvement de dépassement des castes et à l’individuation des êtres (Gandhi en profita largement, avant de se trouver contraint de les abandonner aux horreurs de la partition de 1947, qui passait justement à travers leur territoire).

Auteur: Internet

Info: http://www.cles.com

[ E.M.I. ]

 

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cosmologie

Un record inégalé dans l’observation des trous noirs

Les détecteurs d’ondes gravitationnelles LIGO, Virgo et KAGRA ont identifié une fusion de trous noirs d’une ampleur inédite, baptisée GW231123. L’objet résultant atteint environ 225 masses solaires, franchissant largement les précédents records d’observation par ondes gravitationnelles. À titre de comparaison, la toute première détection de LIGO en 2015 concernait un trou noir de 62 masses solaires, et le précédent record (GW190521, établi en 2021) affichait 140 masses solaires—des valeurs désormais largement dépassées.

Un défi pour les modèles actuels de formation

Cette découverte défie profondément la compréhension actuelle de la formation des trous noirs :

- Impossibilité des modèles stellaires classiques : Les modèles d’évolution stellaire standards ne permettent pas d’expliquer la présence de tels trous noirs massifs, car il n’existe pas d’étoiles observées d’assez grande masse pour donner naissance à de tels objets en une seule étape.

- Fusion hiérarchique : Les chercheurs avancent que les deux trous noirs à l’origine de la fusion étaient eux-mêmes issus de fusions antérieures d’astres plus petits. En d’autres termes, il ne s’agirait pas de simples trous noirs stellaires, mais d’astres ayant poursuivi un parcours évolutif par étapes successives.

Des caractéristiques encore plus surprenantes

Outre la masse record, la fusion GW231123 présente une rotation (spin) extrêmement rapide. Ce spin approche la limite extrême prévue par la relativité générale, rendant son analyse particulièrement ardue. Les instruments actuels ont des difficultés à interpréter des signaux aussi intenses et rapides, en partie parce que les modèles théoriques classiques ne prédisent pas de tels comportements, sauf dans des cas limites à la frontière du concevable.

Aucune explication pleinement satisfaisante n’a pour l’instant été avancée pour expliquer ce comportement de rotation extrême, soulignant à quel point l’objet intrigue la communauté scientifique.

Conséquences scientifiques et ouverture des données

Cette découverte représente un véritable casse-tête pour les astrophysiciens et laisse présager de nombreuses années d’analyses et de débats, notamment sur :

- Le mécanisme de formation de trous noirs aussi massifs et rapides.

- L’adaptation (ou la révision) des modèles théoriques d’évolution stellaire et de fusion d’astres compacts.

- La recherche de traces ou de confirmation de tels objets dans d’autres observations.

Pour faciliter la collaboration mondiale, les données de cette fusion exceptionnelle seront rendues publiques via le Gravitational Wave Open Science Center, permettant à l’ensemble de la communauté scientifique de se pencher sur ce phénomène inédit.

En résumé, la fusion GW231123 constitue une découverte extraordinairement importante qui bouleverse les certitudes sur la formation et l’évolution des trous noirs. Elle remet en cause nombre de scénarios théoriques, notamment sur les mécanismes par lesquels des objets aussi massifs et extrêmes peuvent se former, évoluer et fusionner dans l’Univers observable.


 

 

Auteur: Internet

Info: https://www.futura-sciences.com/, 15 juillet 2025 . synhèse par perplexity.ai

[ densité infinie ] [ vortex de pesanteur ]

 

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généalogie humaine

20% du patrimoine génétique de l'être humain moderne serait hérité d'une mystérieuse population ancestrale

L'idée d'une évolution des espèces dans des lignées propres et distinctes est battue en brèche par une nouvelle étude.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de Cambridge et publiée dans la revue Nature montre une scission dans l’évolution de l’espèce humaine. Alors qu’on pensait que l'espèce humaine avait évolué à partir d’un seul groupe d’ancêtres, ces nouvelles recherches montrent en réalité que deux populations ancestrales ont divergé il y a environ 1,5 million d'années avant de se réunir lors d'un événement de mélange il y a environ 300 000 ans.

" Les croisements et les échanges génétiques ont probablement joué un rôle majeur dans l'émergence de nouvelles espèces à plusieurs reprises dans le règne animal", observe dans Science Alert le généticien Trevor Cousins, premier auteur de l'étude.

Un arbre évolutif dont les branches se divisent...et se croisent à nouveau

Prenons l'image d'un arbre dont le tronc représente un ancêtre commun. Ce tronc n'aura de cesse de produire de nouvelles branches, comme autant de nouvelles espèces. Mais ces dernières évoluent ensuite chacune de leur côté, sans jamais se rencontrer. "Ce qu'un arbre évolutif ne permet pas de saisir, c'est la nature  -  on-again/off-again -  de la dynamique intra-espèce, les nombreux quasi-échecs où un groupe de reproduction diverge en deux, puis se mélange à nouveau pour n'en former plus qu'un seul", explique Science Alert. C'est précisément à ces accidents qu'ont choisi de s'intéresser les chercheurs.

Ils se sont appuyés sur les données génétiques du 1000 Genomes Project, un travail international de recherches visant à cataloguer les variations génétiques humaines. Ces éléments ont été intégrés à un modèle statistique basé sur la probabilité que certains gènes proviennent d'un ancêtre commun sans qu'aucun événements de sélection n'interviennent.

Une population ancestrale à qui l'homme moderne doit 80% de son matériel génétique

Les chercheurs ont ainsi trouvé des preuves d'une longue période de structure dans l'histoire de tous les humains modernes, dans laquelle deux populations ancestrales qui ont divergé il y a environ 1,5 million d'années se sont réunies il y a environ 300 000 ans, dans un rapport de ~80:20 %.

Immédiatement après la séparation des deux populations ancestrales, nous observons un goulot d'étranglement important dans l'une d'entre elles, ce qui suggère qu'elle s'est réduite à une très petite taille avant de croître lentement sur une période d'un million d'années", explique Aylwyn Scally, généticien et l'un des principaux auteurs de l'étude. " Cette population contribuera plus tard à environ 80 % du matériel génétique de l'homme moderne et semble également avoir été la population ancestrale à partir de laquelle les Néandertaliens et les Dénisoviens ont divergé ", ajoute-t-il. 

Auteur: Internet

Info: https://www.geo.fr/, Esther Buitekant, 21 mars  2025

[ hominidés ] [ hominidés ] [  pré-humains ]

 

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instinct

Réflexes automatiques
La plupart de nos expériences "venant des tripes", telles qu'aimer instantanément - ou détester de suite par jugement lors de la rencontre d'une personne nouvelle sont bonnes. Des chercheurs de Leeds prétendent que ces sentiments - ou intuitions - sont vrais et que nous devrions les prendre au sérieux.
Selon le team mené par le professeur Gerard Hodgkinson du Centre for Organisational Strategy, Learning and Change at Leeds University Business School, l'intuition est le résultat de la manière dont notre cerveau traite et recherche l'information à un niveau subconscient. C’est donc un vrai phénomène psychologique qui nécessite davantage d'étude pour nous aider à améliorer son potentiel.
On a recensé beaucoup de cas où l'intuition a empêché des catastrophes, tout comme certains cas de rétablissements remarquables lorsque les médecins ont suivi leurs sentiments intuitifs. Pourtant, historiquement, la science a toujours ridiculisé le concept de l'intuition, le mettant dans la même boîte que la parapsychologie, la phrénologie et autres pratiques pseudo scientifiques.
Par l'analyse d'un éventail de documents de recherches examinant ce phénomène, les chercheurs concluent que l’intuition vient de ce que le cerveau, s'appuyant sur des expériences antérieures ainsi que sur des signes externes, prend une décision si rapidement que cette réaction est à un niveau non-conscient. Tout ce dont nous nous rendons compte c'est un sentiment général comme quoi ce quelque chose est exact ou erroné.
"Les gens expérimentent habituellement cette intuition vraie quand ils sont sous une forte pression ou dans une situation de la surcharge d'information ou de danger est aigu, ainsi l'analyse consciente de la situation peut être difficile ou impossible" dit le prof. Hodgkinson.
Il cite ce cas d'un conducteur de formule un qui freina brusquement en arrivant dans une courbe resserrée sans savoir pourquoi – qui, par conséquence a évité la collision avec des voitures arrêtées sur la voie, sauvant probablement sa vie.
"Le conducteur n’a pas pu expliquer pourquoi il a senti qu'il devrait s'arrêter, mais cette intuition fut beaucoup plus forte que son désir de gagner la course," dit le prof Hodgkinson."Il a subi l'analyse de psychologues après, où il lui a été montré la vidéo de l'événement afin de revivre mentalement. Rétrospectivement il s'est rendu compte que la foule, qui normalement l'aurait encouragé, ne le regardait pas mais regardait de l'autre côté de manière statique. C'était la cause. Il ne l'avait pas consciemment traitée, mais il avait vu que quelque chose s'était passé."
Hodgkinson pense que toutes les expériences intuitives se basent sur l'évaluation instantanée de tel ou telle sélection d’informations, externes ou internes - mais sans spéculer quand a savoir si ces décisions intuitives sont nécessairement les bonnes.
"Les humains ont clairement besoin de processus de pensée conscients et non-conscients, mais comment savoir si l’un ou l’autre est intrinsèquement `meilleur 'que l'autre." dit-il.

Auteur: Internet

Info: British Journal of Psychology, 2005, via Fortean TImes

[ vitesse ] [ première impression ]

 

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recherche pure

Qu'est-ce qui rend un ordinateur quantique plus puissant qu'un ordinateur classique ? C'est une question étonnamment subtile à laquelle les physiciens sont encore confrontés, des décennies après le début de l'ère quantique.

La quête pour quantifier la quanticité

C'est à dire la quête c'est-à-dire ce qui rend les ordinateurs quantiques potentiellement plus puissants que les ordinateurs classiques. L'objectif est de trouver une métrique permettant de déterminer si un calcul quantique est simulable facilement sur un ordinateur classique ou s'il s'agit d'un problème véritablement quantique, hors de portée des machines classiques.

Les trois piliers de la "quantumness"

Au lieu d'une seule métrique, les chercheurs ont identifié trois aspects distincts qui séparent les domaines quantique et classique :

- L'intrication (Entanglement) : longtemps considérée comme la principale source de puissance quantique, l'intrication décrit la corrélation "fantôme" entre particules distantes. Cependant, certaines opérations quantiques impliquant l'intrication peuvent être simulées efficacement par des ordinateurs classiques, ce qui montre que l'intrication seule n'est pas suffisante pour garantir la "quanticité".

- La "magie" (Magic) : ce concept, lié à certaines opérations spécifiques sur les qubits (comme la porte T), représente une autre forme de ressource quantique. Les circuits quantiques avec peu de "magie" peuvent être simulés classiquement. Des études récentes suggèrent que la "magie" pourrait également jouer un rôle dans certains phénomènes physiques en dehors des ordinateurs quantiques, comme dans les phases de la matière quantique et les trous noirs.

- La "magie fermionique" (Fermionic Magic) : cette métrique, plus récente, est liée à la capacité des circuits quantiques à simuler des fermions en interaction (des particules élémentaires comme les électrons). Les circuits qui simulent des fermions "libres" (sans interaction) sont faciles à simuler classiquement, tandis que ceux qui simulent des fermions en interaction sont beaucoup plus difficiles.

L'importance de la simulation classique

Les chercheurs développent des algorithmes classiques pour simuler des circuits quantiques avec de faibles niveaux d'intrication, de "magie" ou de "magie fermionique". Ces simulations permettent de :

- Valider le fonctionnement des ordinateurs quantiques en cours de développement.

- Déterminer les limites des algorithmes classiques et identifier les problèmes qui nécessitent véritablement une approche quantique.

Vers une compréhension plus nuancée de la "quanticité"

L'article souligne qu'il est peu probable qu'une seule métrique puisse capturer tous les aspects de la "quanticité". L'intrication, la "magie" et la "magie fermionique" sont des concepts distincts qui émergent de différentes formulations mathématiques de la mécanique quantique. La quête pour quantifier la "quanticité" se poursuit, avec l'espoir de mieux comprendre les fondements de la puissance des ordinateurs quantiques et d'identifier de nouvelles applications révolutionnaires.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.quantamagazine.org/the-quest-to-quantify-quantumness-20231019/ - résumé par perplexity

[ problématique ciblée ] [ question ] [ ouverture vs focalisation ] [ concentration aveuglante ]

 

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jongleurs de langues

Les mystères du multilinguisme : une exploration avec Evelina Fedorenko

Dans l’arène fascinante de la cognition humaine, la capacité à manier plusieurs langues demeure l’un des exploits les plus intrigants. Pour la majorité d’entre nous, l’apprentissage d’une seconde langue relève déjà du défi ; alors, que dire de ces " hyperpolyglottes " capables de converser aisément dans vingt, trente langues ou plus ? Evelina Fedorenko, neuroscientifique au MIT, nous convie à un voyage au cœur du cerveau polyglotte et des mystères du langage.

Aux origines du talent polyglotte

Fedorenko souligne que les hyperpolyglottes ne sont pas des prodiges isolés, mais des individus dont la passion pour les langues s’accompagne d’une curiosité insatiable et d’une pratique constante. Leur secret n’est pas tant une structure cérébrale unique qu’une motivation hors norme, alliée à des stratégies d’apprentissage efficaces et à une exposition continue à la diversité linguistique.

Le cerveau, ce chef d’orchestre du langage

Les recherches de Fedorenko révèlent que le cerveau humain possède un réseau dédié au traitement du langage, distinct des circuits de la mémoire ou de la logique. Chez les polyglottes, ce réseau ne diffère pas fondamentalement de celui des monolingues, mais il semble plus flexible, capable de jongler entre plusieurs systèmes linguistiques sans confusion. Cette plasticité, selon Fedorenko, n’est pas innée mais s’acquiert et se renforce par l’usage.

L’enfance, âge d’or de l’apprentissage

Pourquoi les enfants apprennent-ils les langues avec une aisance déconcertante ? Fedorenko explique que le cerveau juvénile, en pleine plasticité, absorbe les structures sonores et grammaticales comme une éponge. Avec l’âge, cette souplesse décline, mais la capacité d’apprendre ne disparaît jamais, pourvu que l’on cultive la motivation et l’immersion.

Langage et pensée : une alliance subtile

Un autre point saillant de la discussion porte sur la relation entre langage et pensée. Peut-on penser sans mots ? Fedorenko affirme que oui : l’imagerie mentale, la musique, les émotions ou la résolution de problèmes peuvent se passer de langage. Cependant, la langue structure la pensée abstraite, façonne la mémoire et permet la communication de concepts complexes.

Ce que les hyperpolyglottes nous enseignent

L’étude des hyperpolyglottes offre une fenêtre unique sur la plasticité cérébrale et la diversité cognitive humaine. Comprendre comment ils apprennent, stockent et utilisent tant de langues pourrait inspirer de nouvelles méthodes pédagogiques, aider à la réhabilitation linguistique après un accident cérébral, et éclairer les liens profonds entre langage, culture et identité.

En somme, l’exploration du cerveau polyglotte par Evelina Fedorenko révèle la formidable adaptabilité de l’esprit humain. Si certains semblent dotés d’un don, c’est surtout la passion, la persévérance et l’environnement qui ouvrent les portes du multilinguisme. Le langage, loin d’être un simple outil de communication, demeure l’un des plus grands mystères et triomphes de notre espèce.

Auteur: Internet

Info: https://www.apa.org/news/podcasts/speaking-of-psychology/languages -  "Speaking of Psychology " avec Evelina Fedorenko, PhD, consacré aux polyglottes et à la science du langage : synthèse littéraire par perplexity.ai

[ parlêtres ] [ plurilinguisme ]

 

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garde-fou

Technologie : Tim Berners Lee, père fondateur du web, s’inquiète de l’évolution de l’écosystème menacé aujourd’hui par la montée en puissance des acteurs commerciaux, qui tirent parti de la manipulation d’information pour vendre plus au détriment des internautes.
Tim Berners Lee n’est pas tout à fait serein. Le Britannique, généralement considéré comme l’un des inventeurs du web, s’est en effet confié dans les pages du Guardian. Il y fait part de son inquiétude grandissante face aux menaces qui pèsent sur le web, notamment celles exercées par les grandes entreprises et opérateurs télécoms qui s’adonnent à la "manipulation" des internautes.
"Le système ne fonctionne pas. La façon dont le business de la publicité fonctionne est entièrement basée sur le clickbait et ne vient pas remplir l’objectif initial du web, qui était de promouvoir la vérité et la démocratie. Je suis donc inquiet" confie Tim Berners Lee, qui avoue néanmoins n’avoir pas perdu toute trace de son optimisme. Le chercheur prend simplement acte des récents phénomènes de manipulation via la publicité, qui ont notamment touché les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter pendant l’élection présidentielle américaine.
Outre l’économie de la publicité, Tim Berners Lee profite de son message pour attirer l’attention sur la question de la neutralité du net aux États unis. Le nouveau directeur de la FCC a en effet annoncé son intention de revenir sur les régulations imposant la neutralité du net sur les réseaux américains, régulations passées sous l’administration Obama. Selon Reuters, le dirigeant de la FCC entend présenter son plan dans le courant de la semaine prochaine, ce qui signifierait que la FCC devrait voter en décembre pour adopter ou non la nouvelle proposition de régulation.
Tim Berners Lee craint évidemment qu’une abolition de la neutralité du net ne vienne remettre en question les équilibres fondamentaux du réseau "Quand j’ai inventé le web, je n’ai pas eu besoin de contacter Vinton Cerf pour lui demander l’autorisation d’utiliser internet" explique le chercheur. Selon lui, un retour en arrière sur la question de la neutralité du net viendrait donner trop de pouvoir aux opérateurs télécom, qui pourraient favoriser certaines offres et en pénaliser d’autres selon leurs intérêts commerciaux.
Tim Berners Lee avait déjà abordé ces sujets dans une tribune datée du mois de mars. Le chercheur s’inquiétait alors des risques posés par la propagation de fake news sur les réseaux sociaux et le fait que les internautes avaient perdu le contrôle sur leurs données personnelles. Le constat est aujourd’hui largement partagé : le web ne ressemble plus vraiment à ce que ses premiers créateurs avaient imaginé et est aujourd’hui largement dominé par les intérêts commerciaux. Jusqu’au point où les standards du web acceptent des modules propriétaires et fermés afin de faire les yeux doux aux géants du streaming, avec la bénédiction de… Tim Berners Lee.

Auteur: Internet

Info: Par Louis Adam, Vendredi 17 Novembre 2017

[ progrès ]

 

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enquête

Dans l’opacité des mystères anatomiques que recèle la nature, peu de créatures suscitent autant d’étonnement que l’ornithorynque, ce mammifère amphibie, énigmatique et ancestral, dont la singularité anatomique défie les lois de la classification classique. Au cœur de cette étrangeté, l’os paradoxum, ou " os en haltère ", intrigue depuis des siècles les anatomistes et naturalistes, oscillant entre mythe et réalité scientifique.

Un os énigmatique : histoire et débats

L’étude de Wible (2022) s’attache à retracer l’histoire de la découverte et de l’interprétation de cet os singulier, présent chez l’ornithorynque (Ornithorhynchus anatinus). L’os paradoxum fut d’abord décrit au XIXe siècle, suscitant de vives controverses quant à sa nature exacte et à sa fonction. Était-ce un vestige embryonnaire, une curiosité pathologique, ou bien une structure fonctionnelle, propre à ce mammifère hors du commun ?

Au fil des décennies, l’os paradoxum fut examiné, disséqué, comparé, parfois relégué au rang d’anomalie, tant sa présence semblait défier la logique de l’anatomie comparée. Les savants oscillèrent entre diverses hypothèses, le rapprochant tantôt d’un os pénien, tantôt d’un élément du squelette cloacal, sans jamais parvenir à un consensus définitif.

L’approche moderne : homologie et signification évolutive

L’étude contemporaine, à la lumière des outils modernes de l’anatomie et de la phylogénie, revisite la question avec une rigueur renouvelée. Wible propose une analyse détaillée de la morphologie de l’os paradoxum, s’appuyant sur des observations directes et sur la littérature accumulée depuis deux siècles. L’auteur s’attache à clarifier la position de cet os dans l’architecture pelvienne de l’ornithorynque, en le comparant aux structures analogues chez d’autres mammifères, notamment les monotrèmes et les marsupiaux.

La conclusion s’impose alors : l’os paradoxum ne saurait être réduit à une simple curiosité. Il s’agit d’un élément ossifié, probablement dérivé de structures cloacales ancestrales, témoignant de l’histoire évolutive complexe des monotrèmes. Sa forme en haltère, loin d’être fortuite, reflète une adaptation fonctionnelle dont la signification exacte reste en partie voilée, mais qui pourrait être liée à la reproduction ou au soutien des tissus mous de la région cloacale.

Portée symbolique et scientifique

Au-delà de la simple description anatomique, l’os paradoxum incarne la richesse insoupçonnée de la diversité morphologique du vivant. Il rappelle que, dans les replis du corps des créatures les plus étranges, se cachent les traces d’une histoire évolutive longue et sinueuse, où chaque os, chaque détail, porte la mémoire d’ancêtres disparus et d’adaptations oubliées.

Cette étude s’inscrit ainsi dans la lignée des grandes enquêtes naturalistes, où la patience de l’observation et la finesse de l’analyse permettent de lever, peu à peu, le voile sur les énigmes de la nature. L’ornithorynque, par son os paradoxum, demeure un symbole vivant de la complexité du monde animal, et de l’humilité nécessaire à qui veut en percer les secrets.



 



 

Auteur: Internet

Info: Wible JR (2022) The history and homology of the os paradoxum or dumb-bell-shaped bone of the platypus Ornithorhynchus anatinus (Mammalia, Monotremata). Vertebrate Zoology 72: 143-158. Synthèse littéraire par perplexity.ai

 

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griffonner se perd

Les jeunes générations perdent une compétence fondamentale que l'humanité possède depuis la fin de la préhistoire. Et ce n'est pas anodin.

La génération dite "Beta" vient de voir le jour en 2025 et devrait concerner tous les enfants nés jusqu'en 2039. Elle succède à la génération Alpha et à celle appelée Z. Ces trois générations sont celles qui ont grandi avec les nouvelles technologies, un vrai tournant par rapport aux générations précédentes X et Y. Si les avancées de la science en matière de transmission du savoir ont eu de nombreux impacts positifs, elles ont aussi dégradé certaines capacités humaines.

Selon le professeur Nedret Kiliceri, qui s'exprime dans le média Hurriyet, les étudiants de la génération Z, nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, sont en train de perdre certaines connaissances de base. Parmi elles, l'une que l'Homme possède depuis 5500 ans : l'écriture manuscrite. Avec le numérique, écrire à la main est devenu de moins en moins courant. Des problèmes apparaissent alors sur l'orthographe mais pas seulement.

La calligraphie est aussi touchée : "L'écriture des élèves est inclinée vers le bas ou vers le haut, et leur écriture est souvent illisible. Certains écrivent en très grosses lettres et d'autres en très petites lettres", a-t-il observé. Très vite, cette génération a été habituée à taper sur un clavier bien plus qu'à utiliser un stylo. 

Pour le professeur, ce constat est flagrant surtout au lycée et à l'université. Une partie des élèves a perdu sa capacité à s'exprimer clairement à l'écrit. De tels dires ont été confirmés par une étude de l'Université de Stavanger, en Norvège, qui a montré qu'en seulement un an consacré à l'écriture numérique, 40% des étudiants perdaient leur maitrise de l'écriture manuscrite. 

Les jeunes manquent aussi, selon l'expert, de connaissances suffisantes pour formuler des idées complexes, se limitant parfois à transmettre les informations en quelques mots, une dizaine par idée maximum. Ils évitent les phrases longues et les paragraphes. "Même si certains élèves ont une écriture soignée, ils ont du mal à communiquer efficacement", a ajouté le professeur. L'enseignant associe cette tendance notamment aux réseaux sociaux, tournés vers la communication rapide. Ainsi, la génération Z peine, par exemple, à rédiger des lettres formelles quand c'est nécessaire.

C'est aussi une tendance globale dans la population. Selon une étude de l'Insee au printemps 2022, en France, 10% des 18-64 ans "éprouvent des difficultés dans les domaines fondamentaux de l'écrit", parmi eux 9% ont du mal à écrire des mots. Les difficultés à l'écrit sont évaluées à 6% chez les 18-24 ans.

Il est donc recommandé de toujours garder du temps pour la pratique de l'écriture manuscrite. C'est, en effet, une compétence majeure qui aide au développement cognitif : elle permet de travailler la mémoire, la compréhension ou encore la concentration. 



 

Auteur: Internet

Info: https://www.linternaute.com/, Romane Tardy, 22 Janvier 2025

[ crayon ] [ rédaction manuelle ]

 

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chronos

Les horloges atomiques mondiales ne suivent plus le rythme de la Terre qui accélère

 La Terre tourne plus vite depuis cinq ans, raccourcissant imperceptiblement nos journées. Cette accélération mystérieuse pourrait bientôt forcer une révision historique du temps mondial.

Votre smartphone affiche toujours la bonne heure, certes, mais saviez-vous que la Terre joue avec nos pendules ? Depuis 2020, notre planète tourne plus vite sur elle-même, ce qui crée des micro-décalages invisibles qui secouent les scientifiques. Les métrologistes envisagent pour la première fois de retrancher une seconde intercalaire d'ici 2029, autrement dit, d'ajouter (ou retirer) aux horloges une seconde.

Quand la Terre bat des records de vitesse

Le 5 août prochain entrera dans l'histoire comme la journée la plus courte de l'année 2025. Notre planète effectuera sa rotation avec 1,51 milliseconde d'avance sur la cadence habituelle, qui est rappelons-le de 86 400 secondes, pour une journée. La performance détrônera les 9 et 22 juillet, déjà champions de la brièveté cette année.

Cette course contre la montre n'est pourtant qu'un écho du record absolu établi le 5 juillet 2024. Ce jour-là, la Terre avait tourné avec 1,66 milliseconde d'avance, pulvérisant tous les chronomètres depuis le début des mesures scientifiques. Un exploit totalement imperceptible pour nous, mais assez révolutionnaire pour les garde-temps mondiaux.

Si vous vous posez la question, l'accélération terrestre puise ses origines dans un cocktail de phénomènes naturels fascinant. Les tremblements de terre, l'éloignement progressif de la Lune, l'activité volcanique et même la fonte des glaces due au réchauffement climatique sont autant de facteurs qui influencent subtilement notre valse cosmique quotidienne.

Une horlogerie mondiale sous pression

Derrière cette course planétaire, il y a un vrai défi technique. L'IERS, le Service international de la rotation terrestre, orchestre la synchronisation mondiale à l'aide de 450 horloges atomiques d'une précision vertigineuse : moins de 10⁻¹⁴ seconde d'écart. Imaginez que ces sentinelles du temps maintiennent notre civilisation connectée à l'heure universelle, quels que soient les caprices terrestres.

Ayons à l'esprit, au passage, que depuis 1972, les scientifiques ont déjà ajouté 27 secondes intercalaires pour compenser les variations naturelles de rotation. Mais l'accélération actuelle impose une première historique, qui consisterait à retirer du temps, plutôt que d'en ajouter. D'ici 2029, une seconde intercalaire négative pourrait voir le jour, ce qui changerait notre rapport au temps atomique.

Les métrologistes se laissent encore une dizaine d'années, avec horizon 2035, pour trancher cette énigme temporelle. " La cause de cette accélération reste inexpliquée ", avoue Leonid Zotov, expert en rotation terrestre à l'université de Moscou avec des propos relayés par TF1. " La plupart des scientifiques pensent qu'il s'agit d'un phénomène interne à la Terre ", précise-t-il, avant d'ajouter avec optimisme : " tôt ou tard, la Terre va décélérer ". 



 

Auteur: Internet

Info: https://www.clubic.com/, 14 juillet 2025, Alexandre Boero

[ gaïa ]

 

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