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Les mystères du multilinguisme : une exploration avec Evelina Fedorenko

Dans l’arène fascinante de la cognition humaine, la capacité à manier plusieurs langues demeure l’un des exploits les plus intrigants. Pour la majorité d’entre nous, l’apprentissage d’une seconde langue relève déjà du défi ; alors, que dire de ces " hyperpolyglottes " capables de converser aisément dans vingt, trente langues ou plus ? Evelina Fedorenko, neuroscientifique au MIT, nous convie à un voyage au cœur du cerveau polyglotte et des mystères du langage.

Aux origines du talent polyglotte

Fedorenko souligne que les hyperpolyglottes ne sont pas des prodiges isolés, mais des individus dont la passion pour les langues s’accompagne d’une curiosité insatiable et d’une pratique constante. Leur secret n’est pas tant une structure cérébrale unique qu’une motivation hors norme, alliée à des stratégies d’apprentissage efficaces et à une exposition continue à la diversité linguistique.

Le cerveau, ce chef d’orchestre du langage

Les recherches de Fedorenko révèlent que le cerveau humain possède un réseau dédié au traitement du langage, distinct des circuits de la mémoire ou de la logique. Chez les polyglottes, ce réseau ne diffère pas fondamentalement de celui des monolingues, mais il semble plus flexible, capable de jongler entre plusieurs systèmes linguistiques sans confusion. Cette plasticité, selon Fedorenko, n’est pas innée mais s’acquiert et se renforce par l’usage.

L’enfance, âge d’or de l’apprentissage

Pourquoi les enfants apprennent-ils les langues avec une aisance déconcertante ? Fedorenko explique que le cerveau juvénile, en pleine plasticité, absorbe les structures sonores et grammaticales comme une éponge. Avec l’âge, cette souplesse décline, mais la capacité d’apprendre ne disparaît jamais, pourvu que l’on cultive la motivation et l’immersion.

Langage et pensée : une alliance subtile

Un autre point saillant de la discussion porte sur la relation entre langage et pensée. Peut-on penser sans mots ? Fedorenko affirme que oui : l’imagerie mentale, la musique, les émotions ou la résolution de problèmes peuvent se passer de langage. Cependant, la langue structure la pensée abstraite, façonne la mémoire et permet la communication de concepts complexes.

Ce que les hyperpolyglottes nous enseignent

L’étude des hyperpolyglottes offre une fenêtre unique sur la plasticité cérébrale et la diversité cognitive humaine. Comprendre comment ils apprennent, stockent et utilisent tant de langues pourrait inspirer de nouvelles méthodes pédagogiques, aider à la réhabilitation linguistique après un accident cérébral, et éclairer les liens profonds entre langage, culture et identité.

En somme, l’exploration du cerveau polyglotte par Evelina Fedorenko révèle la formidable adaptabilité de l’esprit humain. Si certains semblent dotés d’un don, c’est surtout la passion, la persévérance et l’environnement qui ouvrent les portes du multilinguisme. Le langage, loin d’être un simple outil de communication, demeure l’un des plus grands mystères et triomphes de notre espèce.

Auteur: Internet

Info: https://www.apa.org/news/podcasts/speaking-of-psychology/languages -  "Speaking of Psychology " avec Evelina Fedorenko, PhD, consacré aux polyglottes et à la science du langage : synthèse littéraire par perplexity.ai

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