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inconscient

L’image confuse du Ça comme "réservoir des pulsions", qui le [Daniel Lagache] repousse si justement de l’assentiment qu’elle reçoit d’un organicisme grossier, se redresse en effet du sens qu’elle reçoit dans notre perspective.

Pensons à la boîte aux lettres, à la cavité intérieure de quelque idole baalique, pensons à la bocca di leone qui, de les combiner, recevait à Venise sa fonction redoutable. Un réservoir oui, si l’on veut, voilà ce qu’est le Ça, et même une réserve, mais ce qui s’y produit, de prière ou de dénonciation missives, y vient du dehors, et s’il s’y amasse, c’est pour y dormir. Ici se dissipant l’opacité du texte énonçant du Ça que le silence y règne : en ce qu’il ne s’agit pas d’une métaphore, mais d’une antithèse à poursuivre dans le rapport du sujet au signifiant, qui nous est expressément désignée comme la pulsion de mort.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Remarques sur le rapport de Daniel Lagache, 1960

[ définition ] [ deuxième topique ]

 
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symbole

Nous le voyons pour la première fois attesté dans l’Antiquité grecque. Si nous allons aux textes, à différents endroits chez Aristophane, Hérodote, Lucien, etc., nous voyons d’abord que le phallus n’est pas du tout identique à l’organe en tant qu’appartenance du corps, prolongement, membre, organe en fonction. L’usage du mot qui domine de beaucoup, c’est son emploi à propos d’un simulacre, d’un insigne, quel que soit le mode sous lequel il se présente [...]. C’est un objet substitutif et en même temps cette substitution a une propriété très différente de la [...] substitution-signe. On peut presque dire que cet objet a tous les caractères d’un substitut réel, de ce que nous appelons dans les bonnes histoires, et toujours plus ou moins avec le sourire, un godemiché, de gaude mihi*, soit un des objets les plus singuliers par leur caractère introuvable qu’il y ait dans l’industrie humaine.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 346-347. *réjouis-toi en moi

[ signifiant ] [ historique ] [ étymologie ]

 
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spectacle

Quand vous êtes le soir au théâtre, vous pensez à vos petites affaires, au stylo que vous avez perdu dans la journée et au chèque que vous aurez à signer le lendemain. Ne nous faisons donc pas trop de crédit. Vos émotions sont prises en charge dans une saine disposition de la scène. C’est le Chœur qui s’en charge. Le commentaire émotionnel est fait, c’est ce qui fait la plus grande chance de survie de la tragédie antique. Il est fait, il est juste ce qu’il faut bêta, il n’est pas sans fermeté non plus, il est bien humain. Vous êtes donc délivrés de tous soucis. Même si vous ne sentez rien, le Chœur aura senti à votre place. Et même, après tout, pourquoi ne pas imaginer que l’effet peut être obtenu, là en effet, la petite dose, sur vous-même, si vous n’avez pas tellement palpité que cela ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: 25 mai 1960

[ automatisme ] [ distraction ] [ divertissement ] [ fonction ]

 
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singularité verbale

Alors moi, je suis pour Saint Jean et son "Au commencement était le verbe", mais c'est un commencement qui en effet est complètement énigmatique. Ça veut dire ceci : les choses ne commencent, pour cet être charnel, ce personnage répugnant qu'est tout de même ce qu'il faut bien appeler un homme moyen, les choses ne commencent pour lui, je veux dire le drame ne commence pour lui que quand il y a le Verbe dans le coup, quand le Verbe , comme dit la religion - la vraie - quand le Verbe s'incarne. C'est quand le Verbe s'incarne que ça commence à aller vachement mal.
Il n'est plus du tout heureux, il ne ressemble plus du tout à un petit chien qui remue la queue ni non plus à un brave singe qui se masturbe. Il ne ressemble plus à rien du tout.
Il est ravagé par le Verbe

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "La troisième"

[ fardeau ] [ point de bascule ] [ langage ] [ homme parlant ]

 
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pensée

Quand je dis qu’on ne dépasse pas tel ou tel de ceux que j’énumère dans la même phrase, DESCARTES, KANT, MARX, HEGEL et quelques autres, on ne les dépasse pas pour autant, en effet, qu’ils marquent la direction d’une recherche, qu’ils marquent une orientation, et que cette orientation, elle, si c’est une orientation véritablement faite comme ça, n’est pas quelque chose qu’on dépasse comme ça si aisément.

On ne dépasse pas FREUD non plus. On n’en fait pas non plus - on n’en a pas d’intérêt - le cubage, le bilan. On s’en sert, on se déplace à l’intérieur, on se guide avec ce qu’il nous a donné comme directions. Ce que je vous donne ici c’est quelque chose qui essaye d’articuler les sens d’une expérience pour autant qu’elle a été guidée par FREUD. Ce n’est pas une façon d’enserrer, de cuber, de résumer FREUD d’aucune façon.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 4 mai 1960

[ système de coordonnées ] [ point d'origine ] [ utilisation ] [ repérage ] [ discours ]

 
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nœud borroméen

Il y a la personne réelle qui est devant vous en tant qu’elle tient de la place – il y a cela dans la présence d’un être humain, ça tient de la place, à la rigueur vous pouvez vous mettre à dix dans votre bureau, mais pas à cent cinquante – il y a ce que vous voyez, qui manifestement vous captive et qui est capable de vous faire brusquement vous jeter à son cou, acte inconsidéré qui est de l’ordre imaginaire, et puis il y a l’Autre dont nous parlions, qui est aussi bien le sujet mais qui n’est pas le reflet de ce que vous voyez en face de vous, et pas simplement ce qui se produit en tant que vous vous voyez vous voir.

Si ce que je dis n’est pas vrai, Freud n’a jamais rien dit de vrai, car l’inconscient veut dire cela.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 93-94

[ réel-symbolique-imaginaire ] [ autre ] [ défini ]

 
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artiste

C’est une question intéressante de savoir s’il y a intérêt pour eux [les créateurs] à aller vite ou à couvrir d’un certain voile cette parole qui les attaque du dehors (c’est la même en fin de compte qui vient encombrer le sujet dans la névrose et dans l’inspiration créatrice).

Y a-t-il intérêt à aller très vite par la voie de l’analyse vers la vérité de l’histoire du sujet, ou à laisser faire comme Goethe une œuvre qui n’est qu’une immense psychanalyse ?

Car chez Goethe c’est manifeste : son œuvre tout entière est la révélation de la parole de l’autre sujet. Il a poussé la chose aussi loin qu’on peut le faire lorsqu’on est un homme de génie.

Aurait-il écrit la même œuvre si on l’avait psychanalysé ? À mon avis œuvre aurait été sûrement autre, mais je ne crois pas qu’on y aurait perdu.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Jacques Lacan paru dans L'Express du 31 mai 1957.

[ impact ] [ sublimation ] [ singularité ]

 
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métaphore paternelle

La figure même du "père antique", pour autant que nous l’avons appelée dans notre imagerie, est une "figure de roi". La figure du père divin pose, à travers les textes bibliques, la question de toute une recherche :

– À partir de quand le Dieu des Juifs devient-il un père ?

– À partir de quand dans l’histoire ?

– À partir de quand dans l’élaboration prophétique ?

Toutes ces choses remuent des questions thématiques, historiques, exégétiques si profondes, que ce n’est même pas les poser que de les évoquer ainsi. C’est simplement faire remarquer qu’il faut bien qu’à quelque moment la thématique du problème du père, du "qu’est-ce qu’un père ?" de FREUD, se soit singulièrement rétrécie pour qu’elle ait pris pour nous la forme obscure du nœud, non seulement mortel mais meurtrier, sous lequel pour nous elle est fixée sous la forme du complexe d’Œdipe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 10 mai 1961

[ concept psychanalytique ] [ questions ] [ historique ]

 

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langage

Mais tout ce que vous sentez, et jusque dans vos tripes, comme vous dites à très juste titre, ne peut même prendre sa suite de réactions vago-sympathiques qu’en fonction de la chaîne de questions que vous aurez introduites. C’est en cela que vous êtes un homme. Toutes les particularités, les bizarreries, le rythme même de vos réactions vago-sympathiques tient à la façon dont les questions se sont introduites dans votre histoire historisée-historisante, dès que vous savez parler. Ça va bien au-delà de la formation de dressage. [...]

C’est en tout cas à partir de la valeur que votre réaction tripale a prise la première fois, qu’une différenciation se fera au niveau de vos tripes et de votre tube digestif, et qu’à jamais la chaîne des effets et des causes sera autre. Si ce n’est pas ce que nous enseigne la psychanalyse, elle ne nous enseigne rien du tout.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 295-296

[ somatique ] [ influence ] [ sensations conscientisées ] [ interprétation des signaux corporels ]

 
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discours de la psychanalyse

J’enseigne quelque chose dont le terme est obscur. Il faut ici m’excuser – j’y ai été poussé par une nécessité pressante, dont celle qui m’a fait ici paraître devant vous n’est qu’un petit moment, qui vous aidera, je l’espère, à comprendre.

Mais je ne suis pas content d’être là. Ce n’est pas ma place, mais au chevet de la couche où mon patient me parle.

Aussi, que le philosophe ne se lève pas, comme il arriva à Ibn Arabi, pour venir à ma rencontre en me prodiguant les marques de sa considération et de son amitié, et pour finalement m’embrasser et me dire "Oui".

Bien entendu, comme Ibn Arabi, je lui répondrai en lui disant "Oui". Et sa joie s’accentuera de constater que je l’aurai compris.

Mais, prenant conscience de ce qui aura provoqué sa joie, il me faudrait ajouter – "Non".

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 64-65

[ conclusion ] [ compromission ] [ malentendu ]

 

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