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dernières paroles

- Relu (frère de Cioran) est resté jusqu'à la fin ?
- Non. Je me souviens encore de la dernière fois où il est venu à l'hôpital. Je suis allé l'accompagner sur le palier pour qu'il prenne l'ascenseur, et on s'est dit au revoir. Je pensais qu'on ne se reverrait plus, on est trop vieux l'un et l'autre, et ça m'a fait un certain effet de le voir partir, je me disais : c'est quelque chose qui est arraché aussi à Cioran. La porte de l'ascenseur s'est refermée, je suis restée là et je me suis mise à pleurer. Et puis, je suis retournée dans la chambre de Cioran, qui était couché. Je ne peux pas dire ce qui s'est passé, aucun mot n'a été prononcé. Je l'ai regardé, il m'a regardée, et je lisais des choses dans son regard que je n'avais pas lues depuis très longtemps.

Auteur: Boué Simone

Info: Interviewée par Norbert Dodille

[ littérature ]

 

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retraités

[...] à la fin du XIXème siècle, le vieux travailleur chassé de son emploi avait été dramatiquement abandonné à lui-même. Les collectivités se virent obligées de prendre en main le problème. Elles ne le firent pas sans résistance.

La pension fut d'abord conçue comme une récompense. Dès 1796, Tom Paine suggérait de récompenser par une pension les travailleurs de 50 ans. En Belgique, en Hollande, des pensions furent accordées dans le secteur public à partir de 1844. En France, au XIXème siècle, les militaires et les fonctionnaires furent aussi les premiers à recevoir des pensions ; le second Empire en attribua ensuite aux mineurs, aux marins, aux ouvriers des arsenaux, aux cheminots. On considérait qu'elles récompensaient, dans des professions dangereuses, une longue période de loyaux services. L'attribution en devint organisée et habituelle, sous deux conditions : de longues années de travail et un âge déterminé.

Auteur: Beauvoir Simone de

Info: La Vieillesse

[ retirement ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

refus instinctif

La culture se conduit envers l'objet technique comme l'homme envers l'étranger quand il se laisse emporter par la xénophobie primitive. Le misonéisme* orienté contre les machines n'est pas tant haine du nouveau que refus de la réalité étrangère. Or, cet être étranger est encore humain, et la culture complète est ce qui permet de découvrir l'étranger comme humain. De même, la machine est l'étrangère ; c'est l'étrangère en laquelle est enfermé de l'humain, méconnu, matérialisé, asservi, mais restant pourtant de l'humain. La plus forte cause d'aliénation dans le monde contemporain réside dans cette méconnaissance de la machine, qui n'est pas une aliénation provoquée par la machine, mais par la non-connaissance de sa nature et de son essence, par son absence du monde. des significations, et par son omission dans la table des valeurs et des concepts faisant partie de la culture.

Auteur: Simondon Gilbert

Info: Du mode d'existence des objets techniques **Hostilité à la nouveauté, au changement

[ obscurantisme ] [ progrès technologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

répétition

La monotonie est ce qu’il y a de plus beau ou de plus affreux. De plus beau si c’est un reflet de l’éternité. De plus affreux si c’est l’indice d’une perpétuité sans changement. Temps dépassé ou temps stérilisé.

Le cercle est le symbole de la belle monotonie, l’oscillation pendulaire de la monotonie atroce.

Spiritualité du travail. Le travail fait éprouver d’une manière harassante le phénomène de la finalité renvoyée comme une balle ; travailler pour manger, manger pour travailler… Si l’on regarde l’un des deux comme une fin, ou l’un et l’autre pris séparément, on est perdu. Le cycle contient la vérité.

Un écureuil tournant dans sa cage et la rotation de la sphère céleste. Extrême misère et extrême grandeur.

C’est quand l’homme se voit comme un écureuil tournant dans une cage circulaire que, s’il ne se ment pas, il est proche du salut.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 273

[ absurde ] [ sens ] [ ambivalence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Pour mon Daddy, avec tout ce que cela aura peut-être de dur, de cruel, selon les circonstances. J'espère seulement qu'il comprendra que "tout" vient de moi, que je l'ai voulu et que peut-être, enfin, je cesse de me torturer moi-même.... ...j'ai osé dire je t'aime! (c'est ça?...) Take care of yourself, for me, for all what I was not able to be - (By my own fault). Ta petite? fille! Tu sais... La chose la plus extraordinaire aura été d'avoir un "Daddy" puis un "Dad", d'avoir aimé "l'homme", de loin comme une amante, d'avoir lu presque tout du "Simenon", la gorge serrée, d'avoir enfin englobé "l'être humain" tout entier, du petit garçon à aujourd'hui, au fil des pages et de mes propres souvenirs... Un "Monsieur", aussi, magnifique dans son costume de soie et qui m'enlève dans ses bras, porté par la musique... Une tendresse que jamais je n'aurai retrouvée. Marie-Jo

Auteur: Simenon Marie-Jo

Info:

[ suicide ]

 

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5

Dans la tradition chrétienne, le pentagramme était autrefois utilisé pour représenter les cinq blessures ou stigmates du Christ. Pour les pythagoriciens, les cinq points représentent les cinq éléments classiques : le feu, la terre, l'air, l'eau et l'idée ou chose divine. Les pythagoriciens voyaient aussi dans le pentagramme l'expression de la perfection mathématique et avaient compris entre autres choses que le pentagramme cachait dans ses lignes le Nombre d'Or : 1,618*. Dans les cercles de magie noire ou dans le symbolisme satanique, le pentagramme est inversé, la pointe solitaire dirigée vers le bas. Dans cette représentation, il est censé représenter la tête de Baphomet, avec les deux pointes supérieures correspondant à une paire de cornes. Son utilisation comme symbole satanique semble plutôt moderne, sans qu'on lui connaisse d'usage précédent dans les temps anciens. Dans la tradition hébraïque, le pentagramme à cinq pointes est lié aux cinq livres de Pentateuque, les cinq premiers livres de l'Ancien Testament.

Auteur: Cox Simon

Info: Le code Da Vinci décrypté. *Pentagone, polygone à cinq côtés. Ses diagonales révèlent le nombre d'or:.

[ nombres de Fermat ] [ pentacle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

révolte

Sous le même nom de révolution, et souvent sous des mots d’ordre et des thèmes de propagande identiques, sont dissimulées deux conceptions absolument opposées. L’une consiste à transformer la société de manière que les ouvriers puissent y avoir des racines ; l’autre consiste à étendre à toute la société la maladie du déracinement qui a été infligée aux ouvriers. Il ne faut pas dire ou penser que la seconde opération puisse jamais être un prélude à la première ; cela est faux. Ce sont deux directions opposées, qui ne se rejoignent pas.

La seconde conception est aujourd’hui beaucoup plus fréquente que la première, à la fois parmi les militants et dans la masse des ouvriers. Il va de soi qu’elle tend à l’emporter de plus en plus, à mesure que le déracinement se prolonge et augmente ses ravages. Il est facile de comprendre que, d’un jour à l’autre, le mal peut devenir irréparable. 

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, page 67

[ dépossession ] [ perte de pouvoir ] [ équivoque ] [ libération mensongère ] [ pseudo émancipation ] [ asservissement ]

 

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littérature

Autre chose : dans Homère, Achille sait courir, etc. Hector, dompteur de chevaux. Ulysse. Dans Sophocle : Philoctète, etc. Aux héros de Racine, il ne reste que le pouvoir pur, sans aucun savoir-faire – (Hippolyte, le personnage sacrifié, car lui justement ne court pas à la mort.) Pas étonnant que Racine ait eu la vie privée la plus paisible. Ses tragédies sont en somme froides, elles n’ont rien de douloureux. Seul est douloureux le sort de l’homme de cœur qui veut vivre et ne peut y arriver (Ajax). (Les personnages de Racine sont précisément des abstractions en ce sens qu’ils sont déjà morts.) [Qui donc disait : Quand Racine écrit le mot : mort, il ne pense pas à la mort ? Rien de plus vrai. Cf. sa peur extrême de mourir. Au lieu que pour ses héros, comme Tal[agrand] l’a bien vu, la mort est une détente. Il faut n’avoir que 25 ans pour croire que ça, c’est un poète humain...]

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, pages 194-195

[ théorique-pratique ] [ irréalisme ] [ critique ] [ vacherie ]

 

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communisme

L’U. R. S. S., hors de la Russie, est vraiment la patrie des ouvriers. Pour le sentir, il n’y avait qu’à voir les yeux des ouvriers français quand ils regardaient, autour des kiosques à journaux, les titres annonçant les premières grandes défaites russes. Ce n’était pas la pensée des répercussions de ces défaites sur les relations franco-allemandes qui mettait le désespoir dans leurs yeux, car les défaites anglaises ne les ont jamais touchés ainsi. Ils se sentaient menacés de perdre plus que la France. Ils étaient un peu dans l’état d’esprit où auraient été les premiers chrétiens si on leur avait apporté des preuves matérielles établissant que la résurrection du Christ était une fiction. D'une manière générale, il y a sans doute une assez grande ressemblance entre l'état d'esprit des premiers chrétiens et celui de beaucoup d'ouvriers communistes. Eux aussi attendent une catastrophe prochaine, terrestre, établissant d'un coup pour toujours ici-bas le bien absolu et en même temps leur propre gloire.

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, pages 195-196

[ prolétariat ] [ pensée religieuse ] [ comparaison ] [ espoir ]

 

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organisation

Adapter un être à une société stable, c'est le spécialiser de manière à pouvoir l'intégrer à un échelon de la structure verticale.

Adapter un être à une société métastable, c'es lui donner un apprentissage intelligent lui permettant d'inventer pour résoudre les problèmes qui se présenteront dans toute la surface des relations horizontales.

Le XIXe siècle a dû construire en quelques décades une société de spécialistes, adaptée à l'ère de la thermodynamique, selon le principe de rigidité : d'où un renforcement de la structure verticale, devenant omniprésente et s'étendant même là où jadis existaient des structures horizontales (par exemple, dans le rapport entre la ville et la campagne ; un gentilhomme du XVIIIe siècle, vivant sur ses terres, n'était pas inférieur à un riche marchand citadin; au XIXe siècle, le banquier devient le dieu industriel citadin). Nous avons maintenant à faire en quelques années une éducation qui transforme les survivances des relations verticales, en relations horizontales.

Auteur: Simondon Gilbert

Info: Sur la technique

[ coopétition ] [ agencement orthogonal ] [ glocalisation ]

 

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