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gamberge

On peut dire de la mémoire autant de mal que de bien ; car si elle se montre à nous d'un côté comme la mère de la science, des talents, de l'expérience, et de la douce reconnaissance, d'un autre côté elle donne naissance à l'erreur, à l'ingratitude, à la vengeance.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions, LXXI, p.24, Alexis Eymery,1823

[ souvenir ]

 

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réparties

Quelque fois Frédéric II se plaisait à embarrasser la personne qui lui parlait, en lui adressant une question peu obligeante ; mais aussi il ne s'irritait point d'une repartie piquante. Un jour, voyant venir son médecin, il lui dit : " Parlons franchement, docteur ; combien avez-vous tué d'hommes pendant votre vie? - Sire, répondit le médecin, à peu près trois cent mille de moins que Votre Majesté.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Mémoires

[ guerre ]

 

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valeur

Le vrai courage est la première des vertus ; il donne le pouvoir de les pratiquer toutes. Un homme véritablement courageux ne peut être ni esclave, ni tyran, ni superstitieux, ni intrigant, ni traître, ni avare, ni débauché ; son âme résiste à tout, et il est également à l'abri de l'ivresse de la prospérité, de l'abattement du malheur, des conseils pusillanimes de la crainte, des pièges de la flatterie, et de la séduction du vice.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions XXIII, p.8, Alexis Eymery,1823

[ audace ]

 

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jalousie

L'envie, sévère par amour-propre, difficile par ignorance, admire à regret les beautés d'un ouvrage, en exagère avec complaisance les défauts ; elle veut qu'on atteigne toujours le but, quelque élevé qu'il soit, parce qu'elle n'en a jamais mesuré la hauteur ; elle ne sait gré d'aucun effort, n'ayant jamais eu à lutter contre aucun obstacle ; et, comme elle ne connaît point les écueils dont la route est semée, elle ne sait apprécier ni l'audace qui les franchit, ni l'adresse qui les évite.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions, LXXXI, p.27, Alexis Eymery, 1823

[ frustration ] [ malveillance ]

 

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joie

Il existe deux genres de gaîté: l'une est vive, légère, étourdie, bruyante, emportée, c'est celle de la jeunesse; elle fatigue par ses éclats, et, comme un feu d'artifice, elle laisse après elle dans l'âme quelque chose de silencieux et de triste. L'autre est plus calme, plus douce, plus constante; c'est une illumination qui chasse les ombres de la nuit, et qui nous réjouit en nous éclairant. Cette gaîté est un charme particulier aux vieillards bons, aimables, instruits, vertueux, indulgents: on croit voir en elle le sourire d'une bienveillante expérience et d'une conscience satisfaite.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions CXLIV, p.46, Alexis Eymery, 1823

[ extrémités ]

 

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équilibre

Chaque vertu est un milieu entre deux vices : la piété, entre la superstition et l'incrédulité ; la prudence, comme le courage, entre la peur et la témérité ; la liberté, entre la servitude et la licence ; la justice, entre la rigueur et la faiblesse. Le bonheur est au bout de ce chemin ; les abîmes du malheur en bordent les deux côtés ; les passions, comme des sirènes, nous y attirent sans cesse ; l'esprit ne fait que montrer la route, c'est le caractère qui la suit : mais les passions sont des tyrans ; pour leur résister, le vouloir n'est rien sans la fermeté.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions, LIII, p.18, Alexis Eymery,1823

[ pondération ]

 

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branché

La mode est une souveraine dont les ordres les plus gênants n'éprouvent jamais d'opposition; nul ne réclame contre ses décrets. Ses fantaisies sont des lois révérées, ses caprices sont des oracles; elle change à son gré les moeurs; elle se moque des convenances, et fait ployer la sévère raison sous la marotte de la folie. Elle règle le bien et le mal, fait et défait les réputations, donne de la beauté aux laides, de l'esprit aux sots, de la science aux charlatans, et résiste impunément aux remontrances de la justice, aux conseils de la sagesse, et aux préceptes mêmes de la religion. Son unique but est de plaire; son essence est le changement; elle récompense par des applaudissements et punit par le ridicule: voilà son unique force et ses seules armes.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions CLII, p.49, Alexis Eymery, 1823

[ grégaire ]

 

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altruisme

Compatir aux erreurs des hommes, être indulgent pour leurs faiblesses, former leurs esprits, traiter doucement leurs maladies morales, les éloigner de l'oisiveté en encourageant leurs travaux, s'occuper activement de tout ce qui peut perfectionner le genre humain, secourir avec constance et courage les opprimés contre l'injustice, éclairer le pouvoir sur les abus de ses agents, opposer l'esprit d'ordre et d'union à l'esprit de discorde et de parti, consoler les infortunés, calmer les passions aigries, concilier par la tolérance les opinions opposées, adoucir les forts, soutenir les faibles, et donner à tous le double exemple de l'amour pour une sage liberté et du dévouement aux lois et au gouvernement sous lequel nous vivons, enfin contribuer de tous nos moyens à rendre heureux les hommes que la nature fit égaux et frères, tels sont les devoirs doux et sacrés de la bienveillance.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions, LI, p.17, Alexis Eymery, 1823

[ bonté ] [ attention ]

 

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bêtise

Le désir de voir Voltaire avait attiré chez ma mère cinquante ou soixante personnes qui faisaient foule dans son salon, s'entassaient sur plusieurs rangs près de son lit, allongeant le cou, se levant sur la pointe de leurs pieds, et qui, sans faire le moindre bruit, prêtaient une oreille attentive à tout ce qui sortait de la bouche de Voltaire, tant ils étaient avides de saisir la moindre de ses paroles et le plus léger mouvement de sa physionomie.
Là je vis à quel point la prévention et l'enthousiasme, même parmi la classe la plus éclairée; ressemblent à la superstition et s'approchent du ridicule. Ma mère, questionnée par Voltaire sur les détails de l'état de sa santé, lui dit que sa souffrance la plus douloureuse était la destruction de son estomac et la difficulté de trouver un aliment quelconque qu'il pût supporter.
Voltaire la plaignit, et, cherchant à la consoler, il lui raconta qu'il s'était vu, pendant près d'une année, dans la même langueur, qu'on croyait incurable, et que cependant, un moyen bien simple l'avait guéri : il consistait à ne prendre pour toute nourriture que des jaunes d'oeufs délayés avec de la farine de pomme de terre et de l'eau, Certes il ne pouvait être question de saillies ingénieuses ni d'éclairs d'esprit dans un tel sujet d'entretien, et pourtant à peine avait-il prononcé ces derniers mots de jaunes d'oeufs et de farine de pomme de terre, qu'un de mes voisins, très-connu, il est vrai, par son excessive disposition à l'engouement et par la médiocrité de son esprit, fixa sur moi son oeil ardent, et, me pressant vivement le bras, nie dit avec un cri d'admiration : "Quel homme! Quel homme! Pas un mot sans un trait!"

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Mémoires

[ panurgisme ] [ mode ]

 

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