Il existe deux genres de gaîté: l'une est vive, légère, étourdie, bruyante, emportée, c'est celle de la jeunesse; elle fatigue par ses éclats, et, comme un feu d'artifice, elle laisse après elle dans l'âme quelque chose de silencieux et de triste. L'autre est plus calme, plus douce, plus constante; c'est une illumination qui chasse les ombres de la nuit, et qui nous réjouit en nous éclairant. Cette gaîté est un charme particulier aux vieillards bons, aimables, instruits, vertueux, indulgents: on croit voir en elle le sourire d'une bienveillante expérience et d'une conscience satisfaite.
Auteur:
Info: Pensées, maximes, réflexions CXLIV, p.46, Alexis Eymery, 1823
Commentaires: 0