Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 165
Temps de recherche: 0.054s

concepts philosophiques

La philosophie appelle "substance" (ousia en grec) ce qui existe par soi-même ; par exemple l’eau, un arbre, un chat, un homme, un ange. Elle appelle "accident" ce qui n’existe que dans une substance, que par son inhérence dans une substance. Il y a donc deux sortes d’êtres, deux façons d’exister : l’être substantiel et l’être accidentel ; "accident" parce qu’il "arrive dans" la substance (accidens, en latin, signifie "qui arrive dans"). Les accidents sont de plusieurs sortes : quantité, qualité, relation, action, passion, temps, espace, etc. Ce sont toutes les manières d’être d’un être, tout ce qu’on peut en dire.

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, page 36

[ définitions ] [ étymologie ] [ attribut ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

sacrement chrétien

Le péché originel en nous n’est donc pas la possibilité générale et indéterminée de pécher (qu’implique notre liberté), mais c’est une ordination déterminée de notre nature à refuser la fin surnaturelle à laquelle nous appelle l’amour de Dieu : bref, c’est un habitus. A la réalité de cette ordination aux "états inférieurs", le sceau du baptême vient porter remède en lui substituant la réalité d’une ordination aux "états supérieurs", c’est-à-dire en rétablissant une relation réelle entre l’être humain et les états célestes, Dieu et les saints Anges, avec l’agir desquels l’être humain peut désormais entrer en synergie surnaturelle par la médiation de Jésus-Christ.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, pages 275-276

[ effet ] [ conséquences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

amour sapiential

Étant néant, il [le mal] n’a pas de cause, il est même ce qui manque de cause et ce qui n’existe que comme limitation du bien qu’il ne peut jamais anéantir sans s’anéantir lui-même. [...] La véritable science du mal, c’est la Passion du Christ. Pour l’homme, le mal n’est donc en vérité que l’occasion ou l’épreuve du bien. Il n’a pas à être pensé, mais à être supporté ou soulagé, jusqu’à ce qu’il révèle sa racine béatifique, non qu’il change de nature – la souffrance est toujours la souffrance – mais parce qu’il s’identifie alors à la volonté bienheureuse de Dieu.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 11

[ surmonté ] [ contingent ] [ référencé ] [ consentement à l'altérité ] [ privatio boni ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

[…] la Trinité tout entière est présente à chaque Hypostase. C’est pourquoi une "représentation" de la Trinité doit exprimer cette présence des Hypostases les unes aux autres en autorisant une permutation des identifications trinitaires par rapport à leur figuration picturale. Par exemple, dans l’icône de Roublev, chaque personnage de l’icône peut être regardé tour à tour comme le Père, le Fils ou l’Esprit, selon un certain point de vue. […] Cette permutation possible traduit la notion théologique de circumincession. Il y a une "circulation" de l’Essence divine qui s’échange entre les trois Hypostases comme si Chacune avançait dans l’Autre pour la donner à Elle-même.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 237

[ définition ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Qu’est-ce en effet que l’histoire de l’Église, sinon celle de la Révélation méditée ? La Révélation, l’ensemble de tout ce que nous devons croire ici-bas afin d’en vivre éternellement, est close à la mort du dernier Apôtre. Aucun dogme ne peut être ajouté à ce dépôt de la foi, fût-ce par un concile œcuménique. Mais aucun homme, aucune époque ne peut prétendre avoir analytiquement épuisé et explicitement formulé le contenu intégral de ce dépôt. Avant donc d’établir, à l’aide de son intelligence, l’accord de telle opinion avec l’ensemble de la Vérité sacrée, le théologien doit d’abord écouter cette Révélation et la Tradition qui la prolonge jusqu’à nous.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, page 134

[ formulation dogmatique ] [ temporalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

terminologie

La distinction guénonienne du salut et de la délivrance a son intérêt. Mais comment Guénon peut-il prétendre que chaque fois qu’il est question de salut, il s’agit exclusivement de ce que lui-même envisage sous ce terme ? C’est là un point que nous n’avons jamais compris. Guénon est-il le maître absolu des dénominations ? Le vocabulaire de tous les temps doit-il se soumettre à sa juridiction ? Des mots employés deux mille ans avant lui ne sauraient-ils avoir de sens que celui qu’il lui a plu de leur assigner ? Il n’y a chez lui aucun doute : dès lors qu’on parle de salut, il s’agit du maintien posthume dans l’état individuel.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 225

[ critique ] [ définition privée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

principe

Que l’instance métaphysique requière la révélation n’implique pas que cette révélation lui soit effectivement donnée. Le cas de la métaphysique grecque (Platon et Aristote) est exemplaire à cet égard. Il lui manque visiblement un revelatum sacré qui pourrait l’accomplir (d’où un certain "caractère incomplet" dirait Guénon). Ce besoin d’une révélation est explicite dans le courant platonicien et s’accuse particulièrement chez Proclus. Chez Aristote, il s’exprimait peut-être dans les œuvres perdues, certaines indications de Cicéron vont en ce sens. Le cas d’Adam est différent : on doit considérer qu’au paradis, cette fonction est assumée par la création : pour Adam, les réalités naturelles qu’il contemple sont vraiment révélatrices du divin transcendant [...].

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 67

[ déficit ] [ recherche ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

gnose chrétienne

A côté de la synonymie parfaite theologia = Écriture, on trouve aussi chez Denys un emploi plus technique du terme. Theologia doit alors être distingué d’oïkonomia ("économie") [...]. Envisagée dans sa plus grande généralité, cette distinction peut être regardée comme celle du mystère de Dieu envisagé "en Lui-même", dans sa vie trinitaire (la théologie) et du mystère de Dieu envisagé dans sa révélation et son œuvre de salut (l’économie). [...] La theologia, d’ailleurs, exige l’oïkonomia, car le mystère de la Déité suressentielle est si impénétrable qu’en dehors de sa révélation par le Verbe incarné, nous ne pouvons en avoir aucune connaissance : sans économie, pas de théologie.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 48-49

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

référent implicite

Le signe participe nécessairement de la nature de la chose, de son "être-là", puisqu’il ne saurait remplir sa fonction de "notification" s’il n’était "notable", s’il n’était exposé, repérable, visible, offert dans la passivité et l’inertie de sa matérialité à toutes les lectures éventuelles. Mais, en même temps – et c’est tout l’essentiel du signe, comme nous l’avons déjà soutenu – cet être-là "vaut-pour-un-autre", c’est-à-dire cesse de s’indiquer seulement lui-même, d’être seulement apparence ou manifestation de lui-même : l’être sensible de la chose-signe existe comme acte de signification, comme fonction signifiante. Tel est le propre du signe : la structure s’identifie à la fonction ; mais la fonction, pour autant, n’abolit pas la structure.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 154-155

[ défini ] [ sémiose ] [ hyposème ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

En tant même qu’il est mode-limite d’un psychisme "libéré" de l’attraction unifiante de l’homme intérieur, le corps "sauve" l’âme de la dispersion dans l’indéfini ; il met fin à son errance potentielle (relativement). Sans doute ce salut naturel comporte-t-il un prix, celui de la mortalité, mais il offre aussi à l’âme la possibilité d’un retour vers soi-même, d’une conversion, d’un "rassemblement dans le cœur" (Luc, II, 19) par la grâce du Corps crucifié du Christ, salut surnaturel. […] La corporification qui se produit après la chute, et qui intéresse la totalité du monde humain, est à la fois une punition qui a pour conséquence la mortalité, mais aussi un bienfait et une miséricorde.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, pages 95-96

[ matérialisation ] [ manifestation corporelle ] [ effet ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson