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espérance
L'on peut prendre pour vérité générale que, sauf à de brefs moments, l'homme, en son for intérieur et à l'insu de tous, ne laisse jamais de nourrir, contre l'évidence, des illusions nécessaires à la tranquillité de son âme et sans lesquelles il ne pourrait vivre.
Auteur: Leopardi Giacomo
Années: 1798 - 1837
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Italie
Info: Pensées, p.50, Éd. Allia, 1994
Commentaires: 0
gêne
[...] les timides sont craintifs : ils se gardent de piquer les autres, non parce qu'ils se donnent plus d'importance que les insolents et les audacieux, mais pour éviter d'être piqués à leur tour, vu l'extrême douleur que leur cause chaque pointe qu'ils reçoivent.
Info: Pensées, p.52, Éd. Allia, 1994
fantasme
L'imposture excelle et triomphe dans le mensonge, mais sans l'imposture, la vérité ne peut rien. Cela n'est pas dû, à mes yeux, à quelque mauvais penchant de notre espèce, mais au fait que la vérité est toujours trop simple et trop pauvre pour contenter les hommes, qui réclament pour se divertir ou s'émouvoir, une part d'illusion et d'erreur : il faut qu'on leur promette plus et mieux qu'on ne pourra jamais leur donner.
Info:
[ contrepoint ] [ complexité ] [ objectif irréalisable ]
Coli Masson
01.01.2020
Arf... dommage... et une sélection dans tes poèmes ?
SFossat
31.12.2019
J'avais prévu cette citation comme étant ma première sur FLP, ch'ui deg' ;) !
vieillesse
En perdant la jeunesse, l'homme perd la faculté de communiquer et pour ainsi dire d'inspirer à autrui sa propre présence ; il se trouve privé de ce magnétisme que le jeune homme émet autour de lui et qui le relie à son entourage par une sorte d'affinité naturelle ; et il comprend alors douloureusement qu'il est désormais en société comme séparé de tous, au milieu d'êtres sensibles à peine plus attentifs à son égard que des objets inanimés.
Info: Pensées
[ isolement ] [ solitude ]
introspection
Toujours elle me fut chère cette colline solitaire et cette haie qui dérobe au regard tant de pans de l'extrême horizon. Mais demeurant assis et contemplant, au-delà d'elle, dans ma pensée j'invente des espaces illimités, des silences surhumains et une quiétude profonde ; où peu s'en faut que le cœur ne s'épouvante. Et comme j'entends le vent bruire dans ces feuillages, je vais comparant ce silence infini à cette voix : en moi reviennent l'éternel, et les saisons mortes et la présente qui vit, et sa sonorité. Ainsi, dans cette immensité, se noie ma pensée : et le naufrage m'est doux dans cette mer.
Info: L'infini
[ poème ]