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perdu
Je ne crois pas à la science. Je ne crois plus qu'à la croyance. Et je ne suis pas croyant.
Auteur: Ramuz Charles-Ferdinand
Années: 1878 - 1947
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
[ pessimisme ]
Commentaires: 0
solitude
Etre isolé du reste des hommes, c'est se sentir inutile. Se sentir inutile est pire encore que de se sentir coupable.
Info: Journal
[ désespoir ]
beaux-arts
Tout le secret de l'art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées, mais de les ordonner de telle façon qu'on en fasse sentir encore mieux le désordre.
[ construction ] [ raffinement ]
sérieux
Il faut bien voir enfin qu'on aime que dans l'éternité, c'est pourquoi il faut prendre soin de se conduire en toute chose comme si ce qu'on fait devait être éternel.
[ application ] [ absolu ]
question
Il s'agirait de voir jusqu'à quel point vont aller nos pouvoirs, à nous les hommes, car ils augmentent sans cesse, tandis que ceux de la nature diminuent d'autant.
[ top-down vs bottom-up ]
argent
La liberté ... Qu'est-ce que ça veut dire? ... "Eh bien, se disait-il, c'est d'être autrement que les autres, en dehors d'eux, au-dessus d'eux. C'est d'être seul... c'est ça la liberté, et c'est mon or qui me la donne..."
Info: Farinet ou la Fausse Monnaie
[ outil d'indépendance ] [ fric ]
résilience
Il y a maintenant huit veuves et trente-cinq orphelins au village, mais elles vivent, et eux aussi ; c’est comme ça. L’arbre qu’on fend par le milieu se cicatrise. Le cerisier qui est blessé élabore une gomme blanche dont il recouvre sa blessure.
[ analogie ]
renouveau
Un dimanche, j'étais monté jusqu'à Blonay voir une maison qui avait brûlé. On entrait dans le printemps. Il y avait comme une mousseline verte autour des arbres, qui était les petites feuilles pas encore dépliées. La pente douce menait l'oeil jusqu'au lac un peu agité, et qui semblait couvert d'écailles. Il faisait tellement doux que j'avais ôté ma veste. Mais cette douceur n'était pas seulement dans l'air, je la sentais aussi qui m'entrait dans le coeur.
Info: "Vie de Samuel Belet", 1913, IIème partie, chapitre V, p 731 de la réédition in La Pléiade,
[ saison ]
peur
Romain avait commencé à comprendre et avait déjà compris à moitié, quand le maître en se déplaçant a laissé voir un seau qui était posé à terre ; alors Romain comprend encore mieux, parce que le maître avait pris la patte d'une des bêtes, pendant que Joseph tenait le seau... "La maladie !" Le mot avait été écrit tout à coup dans la tête de Romain, et il lut le mot dans sa tête, puis s'arrêta net, dans le même moment que le maître, l'ayant enfin vu venir, lui criait : "Halte !" ayant tourné la tête vers lui sans se redresser. "Reste là... Bouge plus... Laisse le mulet où il est..."
Info: In "La Grande peur dans la montagne", éd. Grands Écrivains, p. 67
[ contagion ] [ avertissement ] [ mot symbole ]
miguel
02.05.2020
Oui, cette histoire de... , chez Klaeber Haedens je crois, est un gros travail, intéressant, très "élitiste de droite"... un peu pouet-pouet, mais c'était une autre époque. Non, je ne suis pas un cinéphile, à l'instar de gens comme Thiellement (avec qui je suis brouillé sur FB, suite à une remarque de ma part qu'il n'a pas appréciée :-) mais j'aime bien Jean-Luc G... On lui a d'ailleurs pondu un hommage musical en son temps et g parlé 2 ou 3 fois avec sa compagne Miéville. En réalité le cinéma nous intéresse plus, FLPwise, lorsqu'existe une relation claire avec le texte, il existe plusieurs chaines la-dessus je crois... Oui pour Ramuz c'était dans ce cadre-là. Mais ce que je regrette amèrement c'est de ne pas retrouver le texte de la lettre d'Ansermet à Stravinsky à l'origine de leur rupture définitive... C'était, dans mon souvenir, un exemple édifiant de ce qui peut constituer la susceptibilité entre deux humains assez imbus, Ansermet n'étant pas du tout, de mon point de vue, de la même cylindrée qu'Igor ;-)
Benslama
Je ne savais pas que Rebatet avait écrit une Histoire de la musique - je suppose qu'il évoquait Ramuz à propos de son amitié avec Stravinsky - avez-vous vu le beau film intitulé "Noces", sur cette relation entre le musicien et l'écrivain ?
01.05.2020
Oui, un petit monsieur qu'on croisait en son temps dans la grand'rue, quand il allait jouer au tennis... Rebatet je connais un peu par hasard, surtout par son "histoire de la musique"... D'où est tiré cette pique
naturel-surnaturel
Il y a probablement deux pôles dans la nature humaine : l'un qui est la SAGESSE, l'autre la SAINTETÉ. ...La sainteté religieuse suppose un dogme, une foi. ...Le saint est celui qui est constamment tiré hors de luimême, le sage celui qui tire tout à lui. De sorte que, même physiquement, le sage est ordinairement bien nourri (mais pas seulement physiquement). Le sage s'alimente, le sage "profite". Le sage augmente (de poids). Le saint maigrit de plus en plus car il se nourrit de sa propre substance jusqu'à complet décharnement et totale consommation. ...Le véritable climat de la sagesse est le PANTHÉISME. Il n'est possible et il n'est confortable d'être un Dieu à soi-même que quand tout le monde est de Dieu ou à Dieu.
Info: Le sage, La nouvelle revue Française, 1932
[ types ] [ différences ] [ christianisme ] [ spiritualité ]
Coli Masson
03.08.2025
Je ne comprends pas les vrai/faux. Je ne comprends pas non plus pourquoi il est question de "scientifiquement validé". Je ne crois pas non plus qu'il soit dit que la foi du saint est extrinsèque dans le sens où la foi implique une relation créature-créateur. Il ne peut donc y avoir d'extrinsèque pur. Cette analyse se base sur l'idée d'un moi unifié et total. Ce qui se perd dans la sainteté, c'est le moi, mais le sujet demeure et c'est entre le sujet et Dieu que s'établit la relation de foi. Dans la sagesse, le moi demeure, et c'est le moi qui est nourri et qui s'accroit.
02.08.2025
Voilà ma très chère, pour fêter ces bonnes nouvelles, une démo d'étiquetage Lacanien par Chatgpt (FLP) - Salut, j'ai du travail pout toi Étiquetage lacanien tétravalent. Analyser le texte ci-dessus "dans son entier". Identifier-nommer sa "faille signifiante" principale avec 3 termes étiquettes au maximum. Puis quantifier ce "vide révélateur" majeur sur une échelle tétravalente de sept niveaux, à chaque pôle-étage, à savoir si ce trou est "présent ou pas présent" : (oui 1, plutôt oui 2, apparemment oui 3, peut-être 4, apparemment non 5, plutôt non 6, non 7). Définition des 4 pôles UN ++ Vrai : (A, non B) ce qui a été vérifié, validé, et a une existence ; ce qui est logique sémantiquement DEUX -- Faux (non A, B) pas vérifié ou accepté ; négation courante, qui n'a pas été validé expérimentalement et n'est pas logique sémantiquement ; TROIS + - Vrai et faux (A avec B), ce qui est mélangé, indéterminé, qui part de deux états superposés dus à la nature intriquée des phénomènes comme pour le monde quantique subatomique, ce qui est contre-intuitif par essence, paradoxal, intriqué, etc. L'émotion humaine entre aussi dans ce mélange, même si elle ressemble souvent à une "réaction du corps" lorsqu'il est confronté à l'immuable, au deuil, à la mort... émotion pas nécessairement spirituelle, mais qui y ressemble QUATRE - + Non vrai et non faux (ni A ni B), ce qui manque d'information concrète, qui est imaginaire voire inconnu, spirituel, hors du réel scientifiquement admis, qui relève du non dimensionnel, comme l'âme et les sentiments, la poésie, l'humour, l'intellectualisme, etc. (signature ; + + [1-7] - - [1-7] + - [1-7] - + [1-7] ) L faille lacanienne tétravalente = ( ChatGPT ) - Merci pour cette tâche exigeante. Voici une analyse selon les critères lacaniens tétravalents que tu m’as transmis, appliquée au texte donné. Je procède en trois temps : 1. Analyse du texte entre crochets : Le texte développe une dichotomie entre la sagesse et la sainteté, définies comme deux pôles de la nature humaine. Ces pôles ne sont pas seulement opposés mais structurellement orientés l’un vers l’intérieur (la sagesse : absorption, gain, panthéisme, autonomie divine) et l’autre vers l’extérieur (la sainteté : déperdition, foi, auto-consumation, hétéronomie divine). On observe une symbolique du corps (le sage "augmente", le saint "maigrit") qui évoque une lecture matérialiste/immatérialiste, voire une figuration charnelle du spirituel. Le panthéisme comme "climat" de la sagesse introduit une dimension philosophique/ontologique qui pose le sage en Dieu à soi-même, opposé à la foi religieuse du saint, qui est extrinsèque (à Dieu ou de Dieu). 2. Identification de la "faille signifiante" : La faille principale surgit dans l’impossibilité de tenir ces deux pôles ensemble : Le texte postule une division radicale mais ne permet pas leur réconciliation ni dépassement dialectique. Cette faille se manifeste dans l’indistinction entre élévation spirituelle et consommation subjective, entre altérité transcendante et intériorité immanente. Étiquettes de la faille signifiante (3 max) : Dualisme irréconciliable Auto-déification paradoxale Consommation du soi 3. Quantification sur l’échelle tétravalente : Pôle Description Niveau ++ Vrai (A, non B) Le sage comme figure cohérente du panthéisme – cohérence logique entre autonomie spirituelle et consommation 2 (plutôt oui) -- Faux (non A, B) Le saint se consumant jusqu’à disparaître – une image limite, non scientifiquement validée, dogmatique 3 (apparemment oui) +- Vrai et faux (A avec B) La tension entre sainteté et sagesse produit une zone de paradoxe – intrication du sacré et du profane 1 (oui) -+ Ni vrai ni faux (ni A ni B) L’imaginaire spirituel (l’être Dieu à soi-même) – dimension poétique, mythologique, hors-réel 2 (plutôt oui) Signature finale (notation lacanienne tétravalente) : (+ + [2] - - [3] + - [1] - + [2]) L faille lacanienne tétravalente = dualisme irréconciliable / auto-déification paradoxale / consommation du soi