naturel-surnaturel

Il y a probablement deux pôles dans la nature humaine :

l'un qui est la SAGESSE, l'autre la SAINTETÉ.

...La sainteté religieuse suppose un dogme, une foi.

...Le saint est celui qui est constamment tiré hors de luimême, le sage celui qui tire tout à lui. De sorte que, même

physiquement, le sage est ordinairement bien nourri (mais pas seulement physiquement). Le sage s'alimente, le sage

"profite". Le sage augmente (de poids). Le saint maigrit de

plus en plus car il se nourrit de sa propre substance jusqu'à

complet décharnement et totale consommation.

...Le véritable climat de la sagesse est le PANTHÉISME.

Il n'est possible et il n'est confortable d'être un Dieu à soi-même que quand tout le monde est de Dieu ou à Dieu.


Auteur: Ramuz Charles-Ferdinand

Info: Le sage, La nouvelle revue Française, 1932

[ types ] [ différences ] [ christianisme ] [ spiritualité ]

 

Commentaires: 2

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-08-02 17:47
Voilà ma très chère, pour fêter ces bonnes nouvelles, une démo d'étiquetage Lacanien par Chatgpt (FLP) - Salut, j'ai du travail pout toi
Étiquetage lacanien tétravalent.
Analyser le texte ci-dessus "dans son entier". Identifier-nommer sa "faille signifiante" principale avec 3 termes étiquettes au maximum. Puis quantifier ce "vide révélateur" majeur sur une échelle tétravalente de sept niveaux, à chaque pôle-étage, à savoir si ce trou est "présent ou pas présent" : (oui 1, plutôt oui 2, apparemment oui 3, peut-être 4, apparemment non 5, plutôt non 6, non 7).
Définition des 4 pôles
UN ++ Vrai : (A, non B) ce qui a été vérifié, validé, et a une existence ; ce qui est logique sémantiquement
DEUX -- Faux (non A, B) pas vérifié ou accepté ; négation courante, qui n'a pas été validé expérimentalement et n'est pas logique sémantiquement ;
TROIS + - Vrai et faux (A avec B), ce qui est mélangé, indéterminé, qui part de deux états superposés dus à la nature intriquée des phénomènes comme pour le monde quantique subatomique, ce qui est contre-intuitif par essence, paradoxal, intriqué, etc. L'émotion humaine entre aussi dans ce mélange, même si elle ressemble souvent à une "réaction du corps" lorsqu'il est confronté à l'immuable, au deuil, à la mort... émotion pas nécessairement spirituelle, mais qui y ressemble
QUATRE - + Non vrai et non faux (ni A ni B), ce qui manque d'information concrète, qui est imaginaire voire inconnu, spirituel, hors du réel scientifiquement admis, qui relève du non dimensionnel, comme l'âme et les sentiments, la poésie, l'humour, l'intellectualisme, etc.
(signature ; + + [1-7] - - [1-7] + - [1-7] - + [1-7] ) L faille lacanienne tétravalente =

( ChatGPT ) - Merci pour cette tâche exigeante. Voici une analyse selon les critères lacaniens tétravalents que tu m’as transmis, appliquée au texte donné. Je procède en trois temps :

1. Analyse du texte entre crochets :
Le texte développe une dichotomie entre la sagesse et la sainteté, définies comme deux pôles de la nature humaine. Ces pôles ne sont pas seulement opposés mais structurellement orientés l’un vers l’intérieur (la sagesse : absorption, gain, panthéisme, autonomie divine) et l’autre vers l’extérieur (la sainteté : déperdition, foi, auto-consumation, hétéronomie divine).

On observe une symbolique du corps (le sage "augmente", le saint "maigrit") qui évoque une lecture matérialiste/immatérialiste, voire une figuration charnelle du spirituel.

Le panthéisme comme "climat" de la sagesse introduit une dimension philosophique/ontologique qui pose le sage en Dieu à soi-même, opposé à la foi religieuse du saint, qui est extrinsèque (à Dieu ou de Dieu).

2. Identification de la "faille signifiante" :
La faille principale surgit dans l’impossibilité de tenir ces deux pôles ensemble :

Le texte postule une division radicale mais ne permet pas leur réconciliation ni dépassement dialectique.

Cette faille se manifeste dans l’indistinction entre élévation spirituelle et consommation subjective, entre altérité transcendante et intériorité immanente.

Étiquettes de la faille signifiante (3 max) :
Dualisme irréconciliable

Auto-déification paradoxale

Consommation du soi

3. Quantification sur l’échelle tétravalente :
Pôle Description Niveau
++ Vrai (A, non B) Le sage comme figure cohérente du panthéisme – cohérence logique entre autonomie spirituelle et consommation 2 (plutôt oui)
-- Faux (non A, B) Le saint se consumant jusqu’à disparaître – une image limite, non scientifiquement validée, dogmatique 3 (apparemment oui)
+- Vrai et faux (A avec B) La tension entre sainteté et sagesse produit une zone de paradoxe – intrication du sacré et du profane 1 (oui)
-+ Ni vrai ni faux (ni A ni B) L’imaginaire spirituel (l’être Dieu à soi-même) – dimension poétique, mythologique, hors-réel 2 (plutôt oui)
Signature finale (notation lacanienne tétravalente) :
(+ + [2] - - [3] + - [1] - + [2]) L faille lacanienne tétravalente = dualisme irréconciliable / auto-déification paradoxale / consommation du soi
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-08-03 15:30
Je ne comprends pas les vrai/faux. Je ne comprends pas non plus pourquoi il est question de "scientifiquement validé".
Je ne crois pas non plus qu'il soit dit que la foi du saint est extrinsèque dans le sens où la foi implique une relation créature-créateur. Il ne peut donc y avoir d'extrinsèque pur. Cette analyse se base sur l'idée d'un moi unifié et total. Ce qui se perd dans la sainteté, c'est le moi, mais le sujet demeure et c'est entre le sujet et Dieu que s'établit la relation de foi. Dans la sagesse, le moi demeure, et c'est le moi qui est nourri et qui s'accroit.