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révélateur

Là même où l’Autre est barré et où l’angoisse du désir de l’Autre peut surgir, le fantasme sert d’appui et de soutien : sur cette fenêtre qu’est ce lieu vide en l’Autre, l’écran du fantasme est déposé. Là où en l’hétérité de l’Autre, le sujet ne peut ni ne doit trouver son identité ni la garantie de sa place, il se destitue en s’identifiant à l’objet du fantasme. Celui-ci n’est pas butée, mais support à traverser… comme un pont où poser nos pas à la rencontre de l’énigme de l’Autre.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 125. *Amour sexuel qui aime le différent

[ altérité ] [ détour ]

 

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inconscient

Il [Lacan] doutera de plus en plus du pouvoir créatif de la parole [à partir de 1964] pour affirmer finalement en 1980 qu'il n'y en a pas. [...] Il dira qu'il n'y a pas d'intersubjectivité (ce serait délire à deux!), que parler de parole pleine ne valait pas plus que des paroles, soit "'d'un air de sansonnet". Ainsi, il avancera que, pleine ou non, ce n'est pas la parole Tu es ma femme, qui peut faire tenir un couple ; tout au contraire, s'il reste noué, c'est "malgré ça", et donc pour une autre raison qui n'est pas de l'ordre de la parole.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", pages 84-85

[ évolution ] [ monade ] [ mystère ] [ dubitation ]

 
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processus

De cette fascination du sens par la parole l'inconscient nous réveille par l'attention à ce qui, au-delà de la disjonction entre le verbal et le non-verbal, a structure de langage : versant du signe, à prendre comme lettre.[...] Le signe n'est pas à lire dans son rapport à ce qui le précède ou le suit (versant du sens). Il est à déchiffrer comme venant à la place (an Stelle) d'un autre signe, qu'il rend ainsi saisissable (vernehmenlich) en vertu d'un procès de trans-fert (Ubertragung) ou transposition (Ubersetzung) : signe pour signe, lettre pour lettre. Tel est le travail de l'inconscient en ses formations, dont l'interprétation est l'opération à l'envers... pour un nouvel endroit.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", pages 147-148

[ prisme ] [ code ] [ symboles ] [ synonymes ]

 
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erreur

L'enjeu [dans l'analyse] est ailleurs : non pas la complétude de l'image narcissique, mais la reconnaissance du désir par la nomination en tant que le désir du sujet est le désir de l'Autre (de Alio : au sens objectif et subjectif). Or, que suppose donc la réalisation d'un tel enjeu, sinon une intégration du sujet dans son système symbolique et non dans celui de l'analyste ? C'est là qu'il y a à choisir : l'analysant dans la recherche de cette réalisation symbolique demande celle-ci du côté de l'analyste. Si celui-ci y satisfait par des appréciations personnelles et la suggestion de son propre système de valeurs, en vertu d'un désir-d'être-analyste peu averti, alors en effet il donne pour but à l'analyse la complétion de l'image narcissique par l'identification à l'idéal du moi de l'analyste.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", pages 72-73

[ rôle ] [ responsabilité ] [ éthique ] [ psychanalyse ]

 

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confusion

La prise de parole par Socrate [dans le Banquet] introduit une coupure. Les discours précédents décrivent l’amour comme plénitude, c’est-à-dire ce que l’on attribue à l’éromène* et non à l’éraste*, en tant qu’aimer, c’est vouloir être aimé et aimable. Ils sont beaux, vrais et bons, et en cela même ils sont de l’ordre de l’opinion, du mythe et de la fiction. Socrate vise autre chose : le savoir (épistémé), soit ce qui rend raison du dire vrai, beau et bon. Or, avoir l’érôs du savoir, c’est ne pas savoir ; car, érôs est manque. Il n’est donc pas parfait, il est "coupe vide", manque de ce qu’on n’a pas, désir (épithumia). Pas de savoir de l’érôs, sans érôs du savoir, sans nescience. Socrate se tait donc au point même où il ne sait pas, et il laisse parler Diotime par sa bouche, là où lui manque le savoir du désir.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 119. *Dans la Grèce classique l'éromène est un adolescent engagé dans un couple pédérastique avec un homme adulte, appelé "éraste".

[ amant ] [ aimé ]

 

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métaphore filée

Parler d’oubli constitutif, c’est désigner autre chose qu’une pure perte, une perte sèche, mais une condition d’engendrement. Lacan racontait un jour l’histoire du type qu’on trouve dans une île déserte où il s’est retiré pour oublier. "Pour oublier quoi ? lui demande-t-on. – Eh bien j’ai oublié !" Oui, il a oublié ce qu’il avait à oublier. Histoire drôle en effet : voilà un homme qui ne sait pas pourquoi il est là sur son île, à l’image de celui qui reste hébété, abasourdi, stupide, devant la question qui le surprend au saut du lit entre le sommeil et la veille : "Eh ! que fais-tu là sur cette terre, avec ce métier, ce conjoint, ces enfants, ces voisins… ?" Bref, il n’en sait rien. Mais en revanche, ce qu’il a oublié ne l’oublie pas. C’est cela l’hypothèse de l’inconscient : la terre d’où il a émigré colle à jamais à ses semelles.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 13

[ destin ] [ matriochka ]

 

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processus

L'expérience analytique est [...] définie par Lacan comme un procès où se "reconstitue" l'image "restaurée dans sa réalité propre" de cause psychique. D'où la fameuse définition de son processus : "induire dans le sujet une paranoïa dirigée". Non pas : provoquer une paranoïa, mais la diriger sur l'image du psychanalyste de sorte que tout le kakon* ignoré du sujet soit projeté progressivement sur elle, pour qu'en retour l'analyste le lui rende dans la nomination de son origine historique. Ainsi, rattachée au réel par sa projection sur l'image du dit psychanalyste, l'image est à mesure désassimilée du réel par la nomination qui lui redonne son statut propre d'image. Par là, de "diffuse et brisée" qu'elle était, elle s'élève chez le sujet à la conscience de son "unité", soit à la réussite du miroir : le sujet s'y reconnaît enfin.
Mais à une condition absolue d'ascèse : que la personnalité de l'analyste soit un "miroir pur d'une surface sans accidents", "un personnage aussi dénué que possible de caractéristiques individuelles" [...].

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 57. *Source d'une pulsion négative potentielle : par exemple l’affect lié au kakon se situe à l'origine du délire de persécution.

[ désêtre ] [ transfert ] [ analyste transparent ]

 
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paradoxe

Si le savoir mène à un peu plus de réel que la réalité soutenue par le fantasme, alors on peut et on doit dire : le savoir inconscient à quoi nous avons affaire est un savoir dans le réel et nulle part ailleurs. La seule façon de situer la psychanalyse au regard de la science et non de la religion, est de poser par le symbolique la limite du symbolique: le réel.
Là est la vraie difficulté pratique et théorique, en tant que ce savoir inconscient est dysharmonique. Il est méchant. Dans mé-chant, il y a le préfixe mé-, l'adverbe mal. La mé-chéance, c'est tomber à côté. Vergreifen, dit Freud, méprise : un savoir nous est livré en tant qu'il n'est pas sous prise conceptuelle. Je veux ton bien que je conçois, je veux mon bien que je conçois, et ça rate ! Surprise de l'une-bévue, qui me réveille comme un coup de poing : sera-ce pour m'éveiller sur le désir de l'Autre, au delà ou en deçà de son bien et du mien ?

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", pages 143-144

[ aporie ] [ butée ] [ imprévu ]

 
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soumission

[…] Lacan s’appuie sur le récit biblique du sacrifice d’Isaac par Abraham. Rompant avec les interprétations édifiantes sur l’oblativité (le don de son fils à l’Elohim), il montre le ressort de ce récit : "Aller sacrifier son petit garçon à l’Elohim du coin, à l’époque c’était courant." Autour d’Israël, il était coutumier de sacrifier le plus cher à son Baal ; en Israël, c’était défendu, mais la répétition de l’interdit indique bien que ça sacrifiait dur, les rois comme le peuple.
[…] [Abraham] est dans l’angoisse du désir de l’Autre dont il a reçu un enfant sans autre appui que la promesse, et qui l’a fait père par une femme bréhaigne. Il pare à cette angoisse par le "sacrifice" de son unique. Pendant trois jours et trois nuits, il marche sans broncher, en croisé se vouant à la jouissance de l’Autre […]. Or, sur la montagne du sacrifice la main de l’ange d’Elohim arrête son bras. Ce geste qui barre est le "non" de la loi du désir : pas de savoir sur la jouissance de l’Autre (côté perversion), pas de demande de l’Autre à satisfaire comme identifiée à son désir (côté névrose). Ainsi, ce "non" ouvre-t-il une béance entre désir et jouissance.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 132

[ obéissance ] [ ignorance ]

 

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