Il [Lacan] doutera de plus en plus du pouvoir créatif de la parole [à partir de 1964] pour affirmer finalement en 1980 qu'il n'y en a pas. [...] Il dira qu'il n'y a pas d'intersubjectivité (ce serait délire à deux!), que parler de parole pleine ne valait pas plus que des paroles, soit "'d'un air de sansonnet". Ainsi, il avancera que, pleine ou non, ce n'est pas la parole Tu es ma femme, qui peut faire tenir un couple ; tout au contraire, s'il reste noué, c'est "malgré ça", et donc pour une autre raison qui n'est pas de l'ordre de la parole.
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Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", pages 84-85
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