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homme-animal

L'homme il est humain à peu près autant que la poule vole. Quand elle prend un coup dur dans le pot, quand une auto la fait valser, elle s'enlève bien jusqu'au toit, mais elle repique tout de suite dans la bourbe, rebecqueter la fiente. C'est sa nature, son ambition. Pour nous, dans la société, c'est exactement du même. On cesse d'être si profond fumier que sur le coup d'une catastrophe. Quand tout se tasse à peu près, le naturel reprend le galop. Pour ça même, une Révolution faut la juger vingt ans plus tard. 

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Mea Culpa. 1936, In " Écrits polémiques", édition établie par Régis Tettamanzi

[ analogie ]

 

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dénégation

Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans? Je ne la déplore pas moi? Je ne me résigne pas moi? Je ne pleurniche pas dessus moi? Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'est eux qui ont tort, Lola, et c'est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ peur ]

 

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vie

J'étais comme arrivé au moment, à l'âge peut-être, où on sait bien ce qu'on perd à chaque heure qui passe. Mais on n'a pas encore acquis la force de sagesse qu'il faudrait pour s'arrêter pile sur la route du temps et puis d'abord si on s'arrêtait on ne saurait quoi faire non plus sans cette folie d'avancer qui vous possède et qu'on admire depuis toute sa jeunesse. Déjà on en est moins fier d'elle de sa jeunesse, on n'ose pas encore l'avouer en public que ce n'est peut-être que cela sa jeunesse, de l'entrain à vieillir.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit, p.287

[ action ] [ pessimisme ]

 

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anti-psy

- […] Possédés, vicieux, captieux et retors, ces favoris de la psychiatrie récente, à coups d’analyses super-conscientes, nous précipitent aux abîmes… Tout simplement aux abîmes ! Un matin, si vous ne réagissez pas Ferdinand, vous les jeunes, nous allons passer, comprenez-bien passer ! A force de nous étirer, de nous sublimer, de nous tracasser l’entendement, de l’autre côté de l’intelligence, du côté infernal, celui-là, du côté dont on ne revient pas !... D’ailleurs, on dirait déjà qu’ils y sont enfermés ces super-malins, dans la cave aux damnés, à force de se masturber la jugeote jour après nuit !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

flétrissement solipsiste

Si vieilles, si déchues qu’elles soient, les choses, elles trouvent encore, on ne sait où, la force de vieillir. Tout avait bien changé autour de nous. Pas les objets de place, bien sûr, mais les choses elles-mêmes, en profondeur. Elles sont autres quand on les retrouve les choses, elles possèdent, on dirait, plus de force pour aller en nous plus tristement, plus profondément encore, plus doucement qu’autrefois, se fondre dans cette espèce de mort qui se fait lentement en nous, gentiment, jour à jour, lâchement, devant laquelle chaque jour on s’entraîne à se défendre un peu moins que la veille.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info:

[ intensité ] [ fusion dans le monde ] [ perméabilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Oh Proust s'il n'avait pas été juif personne n'en parlerait plus ! Et enculé ! Et hanté d'enculerie. Il n'écrit pas en français mais en franco yiddish tarabiscoté absolument hors de toute tradition française. Il faut revenir aux mérovingiens pour retrouver un galimatias aussi rebutant. Ah ça ne coule pas ! Quant aux profonds problèmes ! Ma Doué ! Et la sensibilité ! Pic Poul ! Cependant je lui reconnais un petit carat de créateur ce qui est RARISSIME, il faut l'avouer. Lui et Morand, mais qu'y reconnaissent les critiques ? Ces chiens borgnes, bigles, oreilles fausses, tout faux ! Pitié.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettres à la N.R.F., 1931-1961, p 73

[ vacherie ] [ homosexualité ]

 

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écriture

De penser, même un bout, il fallait que je m’y reprenne à plusieurs fois comme quand on se parle sur le quai d’une gare quand un train passe. Un bout de pensée très fort à la fois, l’un après l’autre. C’est un exercice je vous assure qui fatigue. À présent je suis entraîné. Vingt ans, on apprend. J’ai l’âme plus dure, comme un biceps. Je crois plus aux facilités. J’ai appris à faire de la musique, du sommeil, du pardon et, vous le voyez, de la belle littérature aussi, avec des petits morceaux d’horreur arrachés au bruit qui n’en finira jamais.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Guerre

[ entrainement ] [ continuité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Décidément nous n’adorons rien de plus divin que notre odeur. Tout notre malheur vient de ce qu’il nous faut demeurer Jean, Pierre ou Gaston coûte que coûte pendant toutes sortes d’années. Ce corps à nous, travesti de molécules agitées et banales, tout le temps se révolte contre cette farce atroce de durer. Elles veulent aller se perdre nos molécules, au plus vite, parmi l’univers ces mignonnes ! Elles souffrent d’être seulement "nous", cocus d’infini. On éclaterait si on avait du courage, on faille seulement d’un jour à l’autre. Notre torture chérie est enfermée là, atomique, dans notre peau même, avec notre orgueil.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ prison ]

 

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prophétie

- Il n'y a qu'une seule religion : catholique, protestante ou juive…, succursales de la boutique "au petit Jésus"… qu'elles se chamaillent s'entretripent ?… vétilles !… corridas saignantes pour badauds ! le grand boulot le vrai, leur profond accord… abrutir, détruire la race blanche.

(…)

- Comprenez, condamné à mort ! tous les sangs des races de couleurs sont "dominants", jaunes rouges ou parme… le sang des blancs est "dominé"… toujours ! les enfants des belles unions mixtes seront jaunes, noirs, rouges, jamais blancs, jamais plus blancs !… passez muscade ! avec toutes les bénédictions !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Rigodon (1969, 336 p.)

[ métissage ] [ mélange ] [ extermination ] [ race perdante ] [ processus génocidaire ]

 

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vacherie

Je vois que Malraux est ministre. C'est un méchant bougre. Avec un petit talent journalistique d'ailleurs assez cafouilleux et gauche ; il a fait les Conquérants qui étaient bien réussis - depuis peau de lapin - que des ratés - mais quelle presse et quel cabotinage - et quel impérieux pitre ! en colonel, en explorateur, en Penseur - maintenant en ministre! Ajalbert l'a vu dans un autre personnage, en voleur avec menottes entre deux gendarmes à Saïgon [...] C'est un mythomane bluffeur féroce - envieux au délire [...] un petit fifre littéraire qui joue les orchestres - les Pascals, les Bakounine.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info:

[ littérature ]

 

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