Si vieilles, si déchues qu’elles soient, les choses, elles trouvent encore, on ne sait où, la force de vieillir. Tout avait bien changé autour de nous. Pas les objets de place, bien sûr, mais les choses elles-mêmes, en profondeur. Elles sont autres quand on les retrouve les choses, elles possèdent, on dirait, plus de force pour aller en nous plus tristement, plus profondément encore, plus doucement qu’autrefois, se fondre dans cette espèce de mort qui se fait lentement en nous, gentiment, jour à jour, lâchement, devant laquelle chaque jour on s’entraîne à se défendre un peu moins que la veille.
Auteur:
Info:
Commentaires: 0