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scène-de-ménage

Quand elle me scanne ainsi je la redoute un peu. Je sais déjà - en tout cas c'est constaté trois fois sur quatre - ou elle veut m'amener : à l'exposition de ses chagrins. N'entrent pas en ligne de compte mes frasques enfantines, le vortex mal lavé ou la boîte à idée qui traîne seule et abandonnée dans un endroit incongru. Enfin, j'entends, n'entrent pas en compte autrement qu'ustensiles, à mettre dans la catégorie des projectiles oratoires offensifs à sa disposition. Ils lui permettent de maintenir suffisamment longtemps une attaque nourrie et agressive. Elle veut s'exprimer. Elle doit s'exprimer. Crieur. Nous ne sommes pas tous pareil pour ce qui est de ces défoulements libérateurs, ce qui, heureusement, n'enlève pas à notre entendement la capacité de les comprendre. Elle privilégie donc ces instants, étant entendu que l'interlocuteur, souvent trop absent des joutes loquaces de la vie ordinaire, sera à la fois (et c'est bien fait pour lui) cible passive et consentante des décibels tout autant que récepteur, intelligent s'il vous plait, du sens dissimulé derrière l'énorme volume sonore. Dans ce genre d'occurrence je fais tout pour passer outre.

Auteur: MG

Info: 1996

[ femme-par-homme ] [ couple ]

 

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Gaïa

La planète était un organisme pensant multi complexe qui harmonisait en virtuose une infinité de plans interconnectés. Il suffisait de se concentrer sur un point pour pouvoir en déguster des détails : lunaire attente de la grande araignée contemplative des cavernes, accroupie au coin de sa toile obscures. Réflexions lentes parce que fouillées émanant des grandes strates minérales continentales, occupées sans cesse, épaule contre épaule, à trouver une place confortable. Gamberges exploratoires inquiètes secrétées par d'organisées et craintives sociétés de fourmis. Profonde méditation verticale d'un sequoia isolé sous la pluie. Puis d'un deuxième, d'un troisième... Vive insouciance miroitante projetée par d'innombrables et bondissants dauphins blanc argent. Envahissante arrogance égocentrée d'une société humaine tentaculaire et compulsive qui faisait penser à un vernis non adapté sur une mappemonde. Admiratives incrédulités pensives de milliards et de milliards d'extrémités végétales caressées par les vents, rassemblées en marées douces. Interminables litanies dubitatives sourdant des nuages, de toutes tailles, isolés ou en groupes... Oniriques ruminations rêveuses d'ours de l'hémisphère nord en hibernation. Electriques pulsions de colère interne de chats domestiques indument sortis de leurs sommeils... Avec en arrière-plan toujours, toujours...

La pesante et maternelle pulsion de l'océan terrestre.

Auteur: Mg

Info: 4 septembre 2015

[ simultanéité ] [ perspectiviste ] [ aqua simplex ] [ Umwelts intriqués ]

 

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musique

J'avais décidé de faire Loyon Lapèdze en son temps parce qu'agacé par le manque de punch des productions des chanteurs suisses romands. Avec cette question : où est l'énergie de chez nous ? Bon, j'avais vécu un moment aux USA et j'avais pris un peu de recul. Assez vite j'ai compris qu'on la trouvait à la campagne, chez les travailleurs plutôt manuels, capables d'insuffler de la vigueur dans la langue. Du coeur. Bien loin des copistes merdouillons de la ville, juste bons à faire du sous-Bashung ou à vous pondre des resucées Souchonesques. Chaque endroit a son énergie. Et les jeunes, en général si perdus, si attirés par le clinquant extérieur... ont partout tendance à ne plus voir ce qu'ils ont sous les yeux. Sentiment multiplié par cent en Suisse ou l'exiguïté et le carcan de l'organisation ternissent la vie jusqu'à l'insupportable. Probable cause de ce complexe vaudois, particulièrement vaudois. Il est patent même chez Ramuz, et on le retrouve jour après jour, chez beaucoup de politiciens du crus. Du coup ils abandonnent leur naturel source et "raffinent", comme on dit ici, bref certains peuvent être à mourir de rire avec leur langage "habillé du dimanche".

Auteur: Mg

Info: 7 nov. 2014

[ helvète ] [ émigration ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contraste

Camille notre ainée allant faire irruption dans le monde, nous nous sommes décidés à nous unir devant les autorités. Principalement pour des raisons financières il faut bien le dire. Nos parents étaient contents, avec un regret non dissimulé par certains quant au fait que nous ne passerions pas devant un homme d'église. Mais tout cela était gommé de loin par le fait que les deux familles n'avaient jamais imaginé que leurs étranges volatiles se caseraient jamais. Fut donc organisée une petite fête informelle au refuge de Saint-Cierges, les deux familles au complet, chacun amenant partie des agapes et Denis, un de mes beaux-frères, chanta et joua un peu de guitare.
Ses parents ouvriers paysans, les miens intellos-bourgeois-aristo, le contraste était bien marqué. Mais tout se passa fort bien.
Au sortir de la fête, mon père, qui avec maman avait participé le jour précédent à un mariage prout-prout chez des amis proches (L'union d'un fils de banquiers-gros-propriétaires, devenu banquier lui-même, avec une fille d'avocat... devenue avocate !) ne put s'empêcher d'évoquer les deux célébrations.
Je sais qu'il fut profondément sincère en exprimant sa nette préférence pour notre convivial pique-nique forestier. Ici il y avait du coeur.

Auteur: Mg

Info: 10 juin 2013

[ sociologie ]

 

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enfance

Il y a ce souvenir de jeunesse, récurrent. Pré-ados nous avions construit une superbe cabane, à environ 5 mètres du sol à cheval sur deux grands hêtres en lisière de la forêt, hauteur qui avait pour résultat que les "petits" n'arrivaient pas à monter, ce qui nous arrangeait bien. Plusieurs longues planches volées sur les chantiers alentours constituaient un grand balcon au coin duquel se situait la cabane proprement dite, petite, - mais avec un fourneau à bois dégotté je ne sais plus où -, et solidement établie à l'embranchement de quatre branches maitresses du plus grand des deux foyards. 

J'ai passé de longs et bienheureux moments, seul dans cet endroit à quelques centaines de mètres des habitations. Mais ce souvenir récidiviste concerne précisément les après-midis de belle saison où je grimpais au-dessus de la cabane pour me retrouver, beaucoup plus haut, à peut-être à 8 ou 10 mètres, mi-allongé sur une branche en surplomb pointant en direction de la ville et du lac. Tranquillité et cool panorama, sans aucune sensation de danger autre que la conscience de la hauteur, qui n'obérait en rien de longues rêveries dont je ne me souviens d'aucun détail. 

Auteur: Mg

Info: 30 sept. 2020

[ béance juvénile ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Au-delà de la banalité du mécanisme observé, cette race était étonnante. Vraiment.

En quelques générations les cerveaux-nez des spyrlouins avaient perdu trois quart de leur volume.

Un engrenage perdant-gagnant puisque cette régression physiologique - résultat  de leurs raffinées annexes technos destinées à fuir la réalité - mena petit à petit vers un abrutissement qui apporta une amélioration imprévue. Cette décroissance du nombre de neurones - due à des stimuli artificiels beaucoup trop étriqués par rapport à ceux de leur réalité source - facilita justement l'accès à cette dernière.

Dans ces univers vibratoires moyens-inférieurs, le temps, interminable, pèse lourd. Ainsi toute vitesse excessive des idées et des réflexions des secondéités locales - par rapport à leur monde décor - augmente leur souffrance. Tel était le cas des spyrlouins .

Le surprenant était de constater ce processus avec des êtres vivants : par la diminution du différentiel entre efficacité/vitesse de la pensée personnelle des indigènes avec la rapidité des interactions standards du réel d'où ils étaient issus, se produisait cet inattendu ré-équilibrage.

Qui amena une grosse diminution des déprimes et des maladie psycho-somatiques. 

Ces bestiaux fonctionnaient comme des robots.

Auteur: Mg

Info: 4 février 2021

[ monde astral ] [ psycho-sociologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Ecrire c'est l'ouverture. Un vrai francophone comme moi peut ainsi s'y perdre avec délice, de manière plus superficielle et libre que ces écrivains au français de seconde main, c'est à dire ceux dont ce n'est pas la langue maternelle, qui ainsi, en utilisant l'idiome de manière plus simple et directe, le solidifient, le confortent et, d'une certaine manière, le recréent. Cioran, Makine, Dimitrievitch, Kundera, Nancy Huston, Linda Lê, viennent à l'esprit...  Ou, pour l'anglais, quelqu'un comme Elif Batuman...

Ce mécanisme fonctionne pour toutes les langues dominantes, elles ont besoin de ces gens du dehors, étrangers qui font si peur, mais qui consolident nos langues refuges. Ils nous rassurent.

Un gars dans mon genre, nés dans l'idiome, est un peu plus perverti par les complexifications, jeux de mots, quêtes d'holographes ou autres néologismes... jusqu'à parfois se perdre ; bref toutes tentatives d'"ouvrir" un biotope mental qui donne parfois la fausse impression d'avoir des limites. D'où ma dilection pour la quête et la compilation des choses amusantes d'une langue qui se trouve présenter pour moi un univers bien plus vaste, moins fermé, que celui de mon métier principal : la musique.

Auteur: Mg

Info: 1 juillet 2012

[ ouverture ] [ seconde langue ] [ deuxième main ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ recentrage ]

 

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ovnis

Je me suis toujours intéressé aux phénomènes inexpliqués, les ufos par exemple. A ce propos j'ai été longtemps accroché au principe "testis unus, testis nullus". J'en suis revenu, parce qu'il y a quand même tous ces cas/témoignages où les témoins, sis dans un lieu très fréquenté, furent les seuls à assister au phénomène (Ou même l'exemple de Fatima ou seuls les trois mômes "voyaient" l'apparition). Beaucoup dans ces témoignages disant aussi leur certitude d'avoir eu un lien psychique avec le phénomène/entité. 

Deux bouts de la lorgnette : le monde consensuel des hommes (scientifique disons) versus l'univers solipsiste de l'individu (la singularité et sa névrose ?). 

M'extirpant péniblement de cette pénible dualité qui fonde notre univers, il me semble toujours plus qu'une multiplicité de "mélanges" sont imaginables ici. Il suffit d'imaginer avec quelle facilité un intervenant possédant une meilleure et plus avancée commande de notre réalité (projectionniste, extraterrestre, ange gardien  ou autre) pourrait le faire... Pensons : avec quelle facilité nous parvenons à manipuler les souris ou autres bestioles/végétaux pour voir comment ça réagit. Mon opinion bascula pour de bon il y a quelques années, grâce à Nicolas Dumont, dont la citation est liée ici.

Auteur: Mg

Info: 4 sept. 2020

[ univers multidimensionnel ] [ spéculation ] [ niveaux vibratoires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

analogie

FLP devrait, dans l'idéal, se révéler organique. Pas au sens habituel de la vieille notion de "niveaux secondaires de classifications" mais au sens d'un mouvement, d'une forme de vie auto-générée parce que sans cesse revitalisée par quelque perspective nouvelle, un dépaysement... qui attisera l'esprit, le nourrira dans sa quête au gré des découvertes.
Organique aussi parce que l'enchevêtrement des mots, bouts de mots, lettres, idées... associés aux possibilités et mélanges de recherches diverses du logiciel, apportent à l'utilisateur un outil dont la souplesse et la puissance conjuguées semblent donner comme une forme biologique à une pâte francophone virtuelle qui rassemble caractères, chaines de caractères, termes, phrases... ressources diachroniques, géographiques, d'auteurs, sémiotiques, sémantiques... Ludiques... Etc, etc.
Exemple récent, un utilisateur - qui se reconnaîtra - s'est amusé à chercher des textes sans tel ou tel caractère. Nous n'avions pas pensé à cela. FLP peut faire du Pérec.
Nous osons donc bien écrire "machine organique" ; elle est nourrie est manipulée par des humains (en attendant mieux ah ah ah) et les complexes intrications qu'elle peut révéler à l'esprit curieux font un peu penser, extrêmement humblement et grossièrement, aux infinies variations et interpénétrations que la vie nous révèle sans désemparer.

Auteur: Mg

Info: 7 juillet 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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anthropocentrisme

Je viens de découvrir un nouveau gourou. Pas besoin de les chercher, ils sont comme les feuilles d'automnes, un peu partout suivant la saison, il suffit de savoir lire ou écouter. Celui-ci se nomme Jean-Pierre Garnier Malet. Il développe une théorie (comme quoi on a tous un double) qui expliquerait tout et son contraire. Système qu'il tente de rendre cohérent via de nombreuses acrobaties verbales, tout ça en agitant des papiers universitaires et en affirmant qu'il a passé des années et des années à y travailler 18 heures par jour. Bon. C'est toujours fascinant de constater combien on est prêt à gober à peu près n'importe quoi... Le plus drôle c'est que ce mec a peut-être raison ou partiellement raison. Mais comment savoir, pourquoi le croire lui ? Quelle est la différence entre ses dires et un bouqin de SF ? Que peut-il affirmer de différent des autres puisqu'il use des mêmes mots, vocables usés jusqu'à la corde, limités, aveuglants, prisons... Miroirs aux alouettes. Présent, passé, vie, mort... Aah, les conventions du langage, que nous voulons "fixées" puisque ce sont elles qui permettent d'établir un réel homéostatique rassurant. Les humains sont parvenus à créer leur propre réalité. Ils sont des parvenus.

Auteur: Mg

Info: 3 nov. 2019

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