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parole

Quand ils [les adultes] nommaient une certaine chose et qu'ils se tournaient, grâce au son articulé, vers elle, je le percevais et je comprenais qu'à cette chose correspondaient les sons qu'ils faisaient entendre quand ils voulaient la montrer. Leurs volontés m'étaient révélées par les gestes du corps, par ce langage naturel à tous les peuples que traduisent l'expression du visage, le jeu du regard, les mouvements des membres et le son de la voix, et qui manifeste les affections de l'âme lorsqu'elle désire, possède, rejette, ou fuit quelque chose. C'est ainsi qu'en entendant les mots prononcés à leur place dans différentes phrases, j'ai peu à peu appris à comprendre de quelles choses ils étaient les signes ; puis une fois ma bouche habituée à former ces signes, je me suis servi d'eux pour exprimer mes propres volontés.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: Confessions, I, 8

[ fonctionnement ] [ apprentissage ] [ parler ] [ processus ] [ contexte ] [ corporel ]

 
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justice

Car il a plu à la divine Providence de préparer aux justes, dans l’avenir, des biens dont les injustes ne jouiront pas, et aux impies, des maux dont les bons ne seront pas tourmentés. Pour les biens et les maux temporels, elle veut qu’ils soient communs aux uns et aux autres, afin que l’on ne recherche pas avec trop d’ardeur ces biens que l’on voit aussi entre les mains des méchants, et que l’on n’évite pas comme une honte ces maux qui, d’ordinaire même, affligent les bons.

Mais l’intérêt sérieux dont il s’en va est dans l’usage de ce qu’on appelle bonne ou mauvaise fortune. L’homme vertueux ne se laisse ni exalter par l’une, ni briser par l’autre. Pour le méchant, le malheur temporel n’est un supplice que parce que le bonheur fut une corruption. 

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 42

[ temporel-éternel ] [ terrestre-céleste ] [ indifférence ] [ christianisme ]

 
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grâce

[…] et le triomphe [sur les péchés] n’est légitime et vrai que dans l’amour de la véritable justice : et cet amour, c’est la foi en Christ qui l’inspire. En effet, le commandement de la loi, sans l’assistance de l’esprit, irrite encore, par la défense, le désir coupable, et ce désir, vainqueur, comble le crime par l’infraction de la loi. Parfois encore, des vices manifestes sont étouffés par des vices secrets que l’on prend pour des vertus, dans les âmes où règne l’orgueil, et cette complaisance en soi-même, idole altière et ruineuse. Il ne faut donc tenir les vices pour vaincus qu’autant que l’amour de Dieu les surmonte ; cet amour, Dieu seul le donne, et il ne le donne que par le Médiateur de Dieu et des hommes, Jésus-Christ homme, qui a voulu participer à notre mortalité pour nous rendre participants de sa divinité.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 254

[ stimulation ] [ interdit ] [ surnaturel ] [ hypocrisie ]

 

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Logos

Mais comment parvenons-nous à comprendre ? Ce n’est point en consultant l’interlocuteur qui fait bruit au dehors, c’est en consultant, au dedans, la vérité qui trône dans l’esprit, et que peut-être les paroles entendues nous portent à consulter. Or, cette vérité que l’on consulte et qui enseigne, c’est le Christ lui-même, c’est-à-dire l’immuable vertu de Dieu et son éternelle sagesse, dont il est dit qu’il habite dans l’homme intérieur. Il est vrai, toute âme raisonnable consulte cette divine sagesse ; mais elle ne se révèle à chacun que dans la proportion de sa volonté, bonne ou mauvaise, et quand on se trompe, ce n’est pas la faute de la vérité consultée. Est-ce à la lumière extérieure qu’on doit attribuer les fréquentes illusions du regard corporel ? et ne consultons-nous pas cette lumière sur les choses visibles ? Ne lui demandons-nous pas de nous les montrer autant que notre vue en est capable ?

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

[ verbe ] [ questions ] [ opérateur surnaturel ] [ erreur ]

 

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corps-âme

Qu’est-ce que vivre selon la chair ? Car entre ces œuvres de la chair, qu’il [saint Paul dans les Galates] dit évidentes, qu’il énumère et condamne, je ne trouve pas seulement celles qui se rattachent à la volupté sensuelle, comme la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’ivrognerie, la débauche, j’en trouve d’autres qui prouvent même que les vices de l’âme sont étrangers à cette volupté. Qui ne voit en effet que l’idolâtrie, les jalousies, les animosités, les dissensions, les hérésies, les haines sont plutôt vices de l’âme que du corps ? Ne peut-il arriver que l’idolâtrie ou l’hérésie ne soient souvent une raison de s’abstenir des voluptés de la chair ? Et c’est précisément alors qu’il paraît mettre un frein à ses impurs désirs, que l’homme, par l’autorité de l’apôtre, est convaincu de vivre selon la chair ; et, dans cette abstinence même des plaisirs charnels, la preuve réside qu’il pratique les œuvres damnables de la chair.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 147

[ péché ] [ origine spirituelle ] [ peine ] [ corruptibilité ] [ christianisme ]

 

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sagesse naturelle

Vers cette époque vivait Pittacos de Mitylène, l’un des sept Sages ; et Eusèbe rapporte au temps de la captivité celui où vivaient les cinq autres qui, avec Thalès dont nous venons de parler, et Pittacos, forment les sept sages ; c’est-à-dire Solon d’Athènes, Chilon de Lacédémone, Périandre de Corinthe, Cléobule de Lindos et Bias de Priène. Tous appelés Sages parurent après les poètes théologiens. Leur genre de vie les élevait à certains égards au-dessus des autres hommes ; on leur doit quelques préceptes de morale resserrés en de courtes sentences. Ils n’ont point laissé à la postérité d’autre monument, Solon excepté, qui donna, dit-on, plusieurs lois aux Athéniens. Thalès se livra à l’étude de la nature ; il a laissé des traités dépositaires de sa doctrine. D’autres physiciens brillèrent encore à cette époque de la captivité de Babylone : Anaximandre, Anaximène et Xénophane. C’est aussi le siècle de Pythagore qui, le premier, porta le nom de philosophe.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 40

[ antiquité ] [ historique ] [ palmarès ]

 

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rédemption

[…] chacun de nous, en tant qu’issu d’une race condamnée, naît d’Adam, méchant et charnel, et ne devient bon et spirituel qu’à la condition de renaître et de croître en Jésus-Christ , ainsi, lorsque les deux cités commencèrent à naître et à mourir, la première naissance que nous présente le genre humain est celle du citoyen de ce monde ; la seconde, celle du citoyen de la cité de Dieu, étranger en ce monde ; prédestiné par la grâce, élu par la grâce ; par la grâce étranger ici-bas, par la grâce citoyen d’en haut. […] en chaque homme, je le répète, l’élément mauvais précède, par où il faut nécessairement commencer, mais où la nécessité ne nous condamne pas à demeurer ; vient ensuite l’élément honnête, où le perfectionnement nous amène et doit nous fixer. D’où il suit, non que tout méchant devienne bon, mais que nul ne soit bon qui d’abord n’ait été méchant.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 196

[ péché originel ] [ participation ] [ progrès spirituel ]

 

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nouvelle alliance

Ainsi, loin d’être éprouvée par la récompense invisible, la foi même ne serait plus, dès lors qu’elle chercherait et recevrait sans retard la récompense de ses œuvres. Et maintenant, c’est une grâce du Sauveur plus précieuse et plus admirable qui fait servir la peine du péché au triomphe de la justice. Dans le principe, il fut dit à l’homme : "Si tu pèches, tu mourras" ; aujourd’hui, il est dit au martyr : "Meurs, pour ne point pécher" ; dans le principe, il fut dit : "Si vous violez le commandement, vous mourrez de mort" ; il est dit aujourd’hui : "Si vous déclinez la mort, vous violerez le commandement". Ce qu’il fallait craindre alors afin de ne pas pécher, il faut l’embrasser aujourd’hui sous peine de péché. […] Non que la mort, de mal soit devenue bien, mais Dieu fait à la loi cette grâce infinie, que la mort, ennemie de la vie, devient la voie de la vie même.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 108-109

[ judaïsme ] [ christianisme ] [ renversement ] [ différence ]

 
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enfer

Or, la mort de l’âme arrive, quand Dieu la délaisse, comme celle du corps quand il est délaissé de l’âme. Ainsi la mort de l’un et de l’autre, la mort de tout l’homme, c’est l’âme qui, délaissée de Dieu, délaisse le corps. Dieu cesse d’être sa vie, et cesse d’être la vie du corps. Or cette mort de toute l’homme est suivie de celle que l’autorité des saintes Lettres appelle la seconde mort, et c’est elle que le Sauveur désigne, quand il dit : "Craignez celui qui a pouvoir de perdre le corps et l’âme dans l’éternel supplice". Mais cela ne se pouvant accomplir qu’au temps où l’âme et le corps seront unis d’un indissoluble lien, ne peut-il pas sembler étrange que le corps meure d’une mort qui n’est plus l’éloignement de l’âme, mais la présence même de l’âme, donnant au corps la vie et le sentiment pour souffrir ? Car dans l’éternité de la condamnation suprême, la véritable mort de l’âme, c’est de ne plus vivre de Dieu.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 105-106

[ christianisme ] [ définition ] [ éternel-temporel ] [ eschatologie ] [ séparation de Dieu ] [ salut ]

 
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relations sociales

Quand ils [les philosophes] veulent que la vie du sage soit une vie de société, nous sommes avec eux bien plus d’accord. Comment en effet la cité de Dieu eût-elle pris naissance, comment se développerait-elle dans son cours ou atteindrait-elle à sa fin propre, si la vie des saints n’était pas une vie sociale ? Mais quels orages de maux, amoncelés pendant la tourmente de notre mortalité, fondent sur la société humaine, qui pourrait l’exprimer ? Qui pourrait le comprendre ? Ecoutez ; chez leurs poètes comiques un homme s’écrit : "J’ai épousé une femme ; quelle misère ! des enfants sont venus, autres soucis." [Térence, Adelphoe] Paroles senties et consenties de l’auditoire. Dirai-je les ennuis de l’amour, que le même Térence décrit ailleurs : "Les injures, les soupçons, les inimitiés, la guerre et puis la paix." [Eunuchus] Toutes choses humaines ne sont-elles pas livrées à ce désordre ? Et ne va-t-il pas jusqu’à envahir les plus honnêtes amitiés ? où ne pénètrent pas les injures, les soupçons, la guerre ? maux certains et sensibles.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 108-109

[ pessimisme ] [ polis ] [ bassesses ]

 

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