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création

Porter un regard critique d'une inflexible exigence sur ce qu'il réalise est d'une importance capitale pour un peintre, pour tout artiste. Mais contrôler ce qui s'élabore en veillant à ne pas tuer l'émotion première est délicat. Si l'émotion est trop intense, le regard se clôt. Si le regard se montre par trop sévère, l'émotion meurt. Exercice périlleux que celui qui vise à maintenir un juste équilibre entre l'une et l'autre.

Auteur: Juliet Charles

Info: Cézanne un grand vivant

[ pondération ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

indifférenciation

[…] dans une civilisation où est en vigueur l’égalitarisme, où les différences sont combattues, où l’on favorise la promiscuité, où l’idéal antique de l’ "être soi-même" ne veut plus rien dire, dans une société décomposée et matérialiste, il est évident que ce phénomène de régression, et avec lui l’homosexualité, sont particulièrement favorisés. L’augmentation impressionnante du phénomène de l’homosexualité, du "troisième sexe", au cours de la dernière période de nos temps "démocratiques", ainsi que les cas de changement de sexe – attestés dans une quantité qui semble ne pas avoir d’équivalent à d’autres époques – ne relèvent donc en rien du hasard.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 89

[ sexuation ] [ décadence ] [ amplification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

enseignement

[..] presque tous les enfants sont des poètes, c'est-à-dire qu'ils ont souvent un sens assez profond du mystère; ils sont dans un monde un peu comme des étrangers qui arrivent dans un pays où ils n'avaient jamais mis les pieds, et ils regardent autour d'eux avec beaucoup d'étonnement. Le but de l'éducation est de faire peu à peu disparaître cet étonnement en expliquant à l'enfant le sens de ce qui l'étonne. Et peu à peu il grandit et se sent tout à fait chez lui dans un monde où plus rien ne peut l'étonner. Et c'est ainsi que meurent les poètes.

Auteur: Green Julien

Info: Mon premier livre..., p.63, in L'apprenti psychiatre, Livre de Poche no 5006

[ pédagogie ]

 

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écriture

Art du récit: sensibilité à percevoir les significations des choses. Si je dis: "L'homme du bar était un type chauve", je fais une observation puérile. Mais je peux dire aussi: "Toutes les calvities sont misérables, mais il y a des calvities qui inspirent une profonde pitié. Ce sont les calvities obtenues sans gloire, fruit de la routine et non du plaisir, comme celle de l'homme qui buvait hier une bière au Violon Gitan. En le regardant, je me disais: "Dans quel service administratif ce gars a-t-il bien pu perdre ses cheveux!" Cependant, c'est peut-être dans la première formule que réside l'art de raconter.

Auteur: Ribeyro Julio Ramon

Info: Proses apatrides, Chap 83

[ question ]

 

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corps-esprit

Lorsque la pulsion sexuelle s’éveille sous l’effet de l’ "attirance" physique, les couches les plus profondes de l’être, couches existentiellement élémentaires par rapport au simple sentiment, se mettent en mouvement. L’amour le plus élevé entre deux êtres de sexe opposé est, d’une certaine façon, irréel sans cette espèce de court-circuit, dont l’expression la plus grossière est le climax de l’orgasme sexuel ; mais ce n’en est pas moins celui-ci qui renferme la dimension transcendante, non individuelle, de la sexualité. […] Répétons-le : dans le domaine dont nous parlons, les profondeurs de l’être ne sont touchées et mises en mouvement que par l’union effective des sexes.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 20

[ immanent-transcendant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

divergences

C'était vers 1840, je crois ; il s'agissait de traduire une inscription carthaginoise. Le général Duvivier avait donné cette version : "Ici repose Amilcar, père d'Annibal, comme lui cher à la patrie et terrible à ses ennemis."
M. de S. soutenait cette autre version : "La prêtresse d'Isis a élevé ce monument au printemps, aux Grâces et aux Roses, qui charment et fécondent le monde." Les savants s'entêtant chacun dans sa traduction, l'Académie des inscriptions et belles-lettres se vit contrainte de nommer un expert, dont voici la traduction : "Cet autel est dédié au dieu des vents et des tempêtes, afin d'apaiser ses colères. "

Auteur: Denizet Jules

Info: "Les Mensonges de la science", 1868 - cité dans "Dictionnaire de la Bêtise", éd. Robert Laffont, p. 442

[ antiquité ] [ interprétation ] [ langues mortes ] [ transpositions ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

inconscient

Il [Lacan] doutera de plus en plus du pouvoir créatif de la parole [à partir de 1964] pour affirmer finalement en 1980 qu'il n'y en a pas. [...] Il dira qu'il n'y a pas d'intersubjectivité (ce serait délire à deux!), que parler de parole pleine ne valait pas plus que des paroles, soit "'d'un air de sansonnet". Ainsi, il avancera que, pleine ou non, ce n'est pas la parole Tu es ma femme, qui peut faire tenir un couple ; tout au contraire, s'il reste noué, c'est "malgré ça", et donc pour une autre raison qui n'est pas de l'ordre de la parole.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", pages 84-85

[ évolution ] [ monade ] [ mystère ] [ dubitation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

animal

Un rêve absurde et charmant qui m'a fait rire tout seul, à mon réveil. Je me revois à dix-neuf ans, parcourant à cheval une mauvaise route de Virginie. Cette promenade dure quelque temps, et tout à coup, mon cheval me parle : "Voilà trois heures que je te porte. Je suis fatigué. À ton tour, maintenant." Je saute à terre et je vois ma monture diminuer sous mes yeux. Bientôt, ce n'est plus qu'un poney, et ce poney se rapetisse encore jusqu'à n'être pas plus gros qu'un jeune chien. Alors je prends mon cheval sous mon bras et le porte jusqu'à la maison.

Auteur: Green Julien

Info: Journal 19 oct. 1933

 

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écrivain-sur-écrivain

A propos de Céline

Ce qui m'intéresse chez lui, c'est surtout l'usage très judicieux, efficace qu'il fait de cette langue entièrement artificielle -entièrement littéraire- qu'il a tirée de la langue parlée. Langue constamment en mouvement, parce que sa syntaxe implique un perpétuel porte à faux, qu'il utilise comme une "lancée", comme une incitation presque mécanique au lyrisme (une fois embarqué dans sa phrase, il lui faut accélérer coûte que coûte comme un cycliste). Il s'est forgé un instrument qui par nature ne pouvait pas être maîtrisé : il ne pouvait que s'y livrer comme d'autres se risquent à la drogue. 

 

Auteur: Gracq Julien

Info: In : Arts n° 13, 22-28 décembre 1965

[ oralité transposée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépression

Ecoutez à nouveau quelques instants la parole dépressive, répétitive, monotone, ou bien vidée de sens, inaudible même pour celui qui la dit, avant qu’il ne s’abîme dans le mutisme. Vous constaterez que le sens chez le mélancolique paraît... arbitraire, ou bien qu’il se bâtit à grands renfort de savoir et de volonté de maîtrise, mais semble secondaire, figé un peu à côté de la tête et du corps de la personne qui vous parle. Ou encore qu’il est d’emblée évasif, incertain, lacunaire, quasi mutique : "on" vous parle déjà persuadé que la parole est fausse et donc "on" vous parle négligemment, "on" parle sans y croire.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 54-55

[ absurde ] [ incrédule ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson