Si le langage et le désir sont deux éléments constitutifs de la personne, l’aliénation de la loi paraît être nécessaire aussi pour vivre en société.
L’aliénation n’est-elle pas ce qui permet la cohésion des sociétés humaines ? L’aliénation n’est-elle pas aussi support des créations techniques et culturelles qui sont les régulateurs de ces sociétés avant d’en devenir source de crise, de dissociation ou de désintégration ? Sans aliénation, sans soumission à une loi, il n’y a pas de vie sociale possible.
[…] Autrefois, le concept d’aliénation, d’aliéné, qualifiait des êtres qui étaient dangereux, irresponsables ou débiles. Actuellement, on découvre que ces êtres aliénés […] ont un comportement qui résulte d’une adaptation de leur inconscient à celui des autres. Des processus vitaux et symboliques peuvent entraîner une aliénation qui est une adaptation non conforme de leur désir au code de tous.
Leurs comportements veulent dire quelque chose. Ces comportements ont donc valeur de langage. Il s’agit de décoder ce qu’ils signifient, de rétablir en langage clair ce qui n’a pu être dit, compris ou entendu quand a émergé le trouble mental.
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Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 70
Commentaires: 3
miguel
23.12.2025
C'est encore très très court :-)
Coli Masson
23.12.2025
Et pan en plein dans le biais d'auto confirmation de ses constructions anthropiques solipsistes orthogonales se croyant éparpillées dans les cinq dimensions de l'univers éclaté en prismes holotropiques !
miguel
22.12.2025
Et pan, en plein dans la bulle anthropique solipsiste orthogonale....