philosophie

C’est pourquoi le stoïcisme a été embarrassé lorsqu’on l’a interrogé, pour reprendre l’expression d’alors, sur le critère de la vérité en général, c’est-à-dire, à proprement parler, sur un contenu de la pensée elle-même. A la question qui lui était posée de ce qui est bon et de ce qui est vrai, il a une nouvelle fois donné comme réponse la pensée sans contenu elle-même ; c’est dans l’adéquation à la raison que sont censés consister le vrai et le bien. Mais cette identité à soi-même de la pensée, une fois de plus, n’est que la pure forme en laquelle rien ne se détermine ; c’est pourquoi les grands mots universels, le vrai et le bien, la sagesse et la vertu, auxquels il est contraint d’en rester, incitent certes, en général, à l’élévation ; mais comme dans les faits ils ne peuvent parvenir à aucune extension du contenu, ils ont tôt fait de provoquer l’ennui.

Cette conscience pensante, telle qu’elle s’est déterminée, comme la liberté abstraite, n’est donc que la négation inachevée de l’être-autre ; n’ayant fait que se retirer de l’existence pour revenir en soi, elle ne s’est pas accomplie comme négation absolue de cette existence à même celle-ci. 

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 209

[ mouvement dialectique incomplet ] [ abstraction ] [ limites ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-11-26 15:53
de cette existence à même celle-ci. ?