[Pensées au cours de sa cure de sommeil à l'hôpital psychiatrique]
De plus, j’étais gravement coupable d’avoir extorqué sous d’habiles apparences d’obéissance, la permission donnée à contre-cœur de faire cette cure de sommeil ; il convenait que Dieu me punisse, et sans tarder.
J’étais venue chercher là le repos, la détente d’esprit loin de mon couvent sous le faux prétexte d’une fausse maladie, mon soi-disant amour de Dieu avait toujours été faux, j’étais une hypocrite et Dieu a les hypocrites en abomination, toute ma vie religieuse avait été scandaleuse, j’avais toujours trompé tout le monde.
J’étais tombée dans un guet-apens que toute la conduite de ma vie avait préparé : j’en étais seule responsable à cause de ma perversité durant toute ma vie je n’avais eu qu’une seule fidélité, la fidélité à ma perversité et, malgré cela, j’avais toujours voulu, par mensonge, obtenir des autres leur bonne opinion sur moi.
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Info: De l'angoisse à la paix, éditions Arfuyen, 2003, page 31
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