Plage. Femmes nues. Hommes nus aussi. Ecrire sur la nudisation générale. Le naturel. Les femmes-pinces de Picasso. Ici sur le sable, blondes couchées de trois quarts ou sur le ventre, fesses ouvertures, endormies. Confiance… Pas de danger… Pas de voyeurisme possible, pas de regards "salaces", pas de "grivoiseries", enfin pas de sexe possible. Rien à risquer. A la marée basse, sur l’immense sable mouillé, elles vont et viennent, cherchent des coquillages, se baissent, fouillent la vase, se relèvent, se baissent encore. Je suis l’une, puis l’autre, fais semblant de chercher aussi, examine leur entre-croupe, le noir allongé, triangle fin pointe en haut, vulve et trou du cul qu’elles exhibent à chaque fois qu’elles se penchent et que leurs fesses s’entrouvrent. Pas question pudeur ou pas pudeur, question sexe ou pas sexe. Ici, pas sexe. Donc nudité possible. […] Arrivée des familles, parasols plantés, ustensiles disposés, territoire arrangé. Puis déshabillage, seins qui jaillissent, pendent (ou se tiennent), ventres libérés qui semblent doubler de volume dès qu’ils sont nus, poils en général très tristes, chattes diffuses, clairsemées et mal entretenues pour la plupart. Très peu de très jolies femmes nues bien entendu. Surtout la mère de famille détériorée par-ci par-là. Le schéma classique, c’est père et mère à poil et leur fils ou fille adolescent gardant le slip (parce que pour lui ou elle, il y a encore des risques de sexe ? Courage ! ça va s’arranger ! Encore quelques années et c’est réglé !).
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Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 3 août 1984
Commentaires: 4
Coli Masson
12.11.2025
Père, fils, filles...
miguel
09.11.2025
heu...
Coli Masson
07.11.2025
Il ne parle pas que des femmes, il parle d'un phénomène en général.